Essai auto : nouvelle Skoda Superb, l’avaleuse de bitume

Si Skoda représente l'entrée de gamme du groupe Volkswagen, la marque ne joue pas la carte du low-cost. La nouvelle Superb confirme cette orientation.

La grande berline tchèque se renouvelle entièrement

Ce modèle a une longue histoire chez Skoda. La première Superb apparait en effet au catalogue du constructeur en 1934, et sera vendue jusqu'en 1949. 2001 marquera la renaissance du patronyme, après le rachat de la marque par Volkswagen. La Superb va alors devenir la grande routière du constructeur tchèque, et une des autos favorites des flottes et des taxis.

Un style parfaitement germanique

Le 20 mars 2024, depuis Chongqing en Chine, le constructeur Seres a partagé sa vision stratégique destinée à transformer le marché des véhicules de luxe. En annonçant l'objectif d'exporter 500 000 v...Lire la suite

Qui se souvient du concept Vision C ne sera pas dérouté par les traits du nouveau modèle. Du design Skoda, on reconnait bien sûr la calandre identitaire. Celle-ci, dont le dessin n'est pas toujours très heureux selon les modèles, s'intègre ici harmonieusement. Pour le reste, on ne peut que constater l'esprit de famille avec d'autres modèles du groupe. La Superb adopte ainsi un dessin plutôt sobre, composé de lignes tendues à l'image du pli parcourant la carrosserie, et partant des optiques pour arriver aux feux arrières. Il n'y a pas d'excès, juste une discrète élégance. Au jeu des similarités, on notera la forme des phares rappelant furieusement celle de la Seat Leon, et des feux arrière au style très proche d'une VW Passat ou d'une Audi A4. Sur route, on s'y tromperait !

A bord aussi, la sobriété est de mise. On ne va pas le reprocher à la berline qui se veut une grande routière, et sûrement pas une icône d'originalité. On appréciera même cette présentation épurée qui rappelle de nouveau terriblement la Passat. Comme pour de nombreux modèles aujourd'hui, l'écran tactile règne ici en maître, tout juste accompagné de quelques boutons. Il n'y a rien à redire sur l'assemblage, mais la Tchèque justifie son prix et son rang dans le groupe Volkswagen avec des matériaux certes moussés, mais à l'aspect bien plus basique que ceux des stars de la maison mère.


Essai auto : nouvelle Skoda Superbpar 3Lezards.com pour Masculin.com

La boite à malices

S'il y a un domaine dans lequel la Skoda Superb surclasse ses concurrentes, c'est bien celui de la vie à bord. Plus longue (4m86), plus large (1m86), ses dimensions sont un peu plus imposantes que sa devancière. L'auto entretient ainsi son avance dans son domaine de prédilection : l'espace intérieur. Les passagers arrières auront ainsi plus de place que leurs genoux n'en réclament. Et on reste étonné par la capacité du coffre, qui, avec ses 625 litres (jusqu'à 1760 litres avec la banquette arrière rabattue), permettra de charger tous les bagages pour de longues vacances. Un argument de taille qui fait souvent adopter la Superb à bien des chauffeurs de taxi.

Skoda s'est aussi spécialisée dans les petites astuces du quotidien. Ainsi, en plus du traditionnel gratte-givre caché dans la trappe du réservoir, la Superb réserve diverses surprises. Par exemple, les porte-bouteilles agrippent ces dernières pour permettre de  les ouvrir d'une seule main tout en roulant. Il pleut ? Pas de souci, des rangements situés dans les accoudoirs avant permettent de dissimuler un parapluie qui sera bien utile le jour J. Un porte-tablette est également présent aux places arrières pour travailler ou regarder un film lors de longs trajets. Toutes ces petites attentions font aujourd'hui l'esprit Skoda, bien plus que le design de l'auto.

La nouvelle Skoda Superb a un très grand coffre

L'autoroute pour terrain de chasse

Que l'on soit conducteur ou passager, la Skoda Superb s'envisage avant tout pour réaliser de longs trajets autoroutiers. C'est sa vocation, et il apparait que c'est clairement là où elle s'apprécie le plus. Encore faut-il choisir le bon modèle. Nous l'avons essayée en deux versions très différentes, et cela se ressent à son volant.

Le 1,6 TDI de 120ch en boite manuelle est l'entrée de gamme, et pourra attirer une clientèle cherchant du volume pour un prix serré, et une consommation maintenue indiquée par le constructeur à 4l/100km (constatée à 5l lors de notre essai). Cependant il ne faudra pas aimer cravacher. La Superb a du mal à décoller dans cette version, et même en jouant du levier, il faudra se montrer patient lorsque l'on utilise la pédale de droite. Le 0 à 100 est donné pour 10,9s. De plus, les suspensions sont très souples et altérent le confort en pompant sur bien des irrégularités de la route. Le comportement reste sain, mais les réglages ne rendent pas complètement hommage aux capacités de l'auto qui adopte pour la première fois la plateforme MQB.

A l'opposé, on trouve le 2.0 TSI équipé de la boite double embrayage DSG à 6 rapports. Avec les suspensions pilotées DCC, on a presque l'impression d'une autre voiture. Que l'on sélectionne le mode Comfort ou Sport, aux différences présentes mais subtiles, on prend beaucoup plus de plaisir à mener la Superb sur les routes. La direction est précise, les lacets se prennent en toute sécurité, et si les suspensions gardent une certaine souplesse, cela est moins marqué que sur le modèle de base. On peut prendre plus d'appui en courbe, sans l'étrange sensation de perdre un peu le train arrière. Le comportement est ici impérial, et la DSG enchaîne parfaitement les rapports. La montée en régime se fait avec une sonorité plutôt agréable. Et ce qu'elle fait en lacets, la Superb le fera encore mieux sur autoroute et voies dédiées aux longues distances. L'espace et le confort promettent de voyager sans voir le temps passer.

Moteur TDI de la nouvelle Skoda Superb

Digne héritière

Le groupe Volkswagen est devenu maître dans l'art de faire évoluer par petites touches ses modèles de génération en génération, et la Skoda Superb n'échappe pas à la règle… ou presque. Elle subit en effet une refonte importante de son design qui, si il est sobre, s'inscrit pour durer et évoluer désormais discrètement au fil des années. La Superb bénéficie également des dernières technologies du groupe qui lui assure un comportement routier de haut niveau, et la présence de tous les équipements de sécurité que l'on est en droit d'attendre. A cela s'ajoutent les fondamentaux de la marque : grand coffre, espace à bord, idées utiles. La Superb atteint sa maturité, et avec elle, Skoda s'éloigne encore une fois de son ancienne image low-cost. L'ère est celle d'une marque proposant un choix rationnel. Traverser la France en Skoda Superb ? Très volontiers !

Informations – principaux tarifs
La gamme Skoda Superb commence en essence avec le TSI 125ch en finition Active au tarif de 23790€, et en diesel avec le 1,6 TDI en finition Active à 26990€. La motorisation essence la plus performante est le 2.0 TSI 280ch DSG 4×4 en finition Laurin & Klement au tarif de 45390€, et en diesel le 2.0 TDI 190ch DSG 4×4 à 39990€ en finition Style (44690€ en finition Laurin & Klement).

Informations – principales motorisations
Essence :
-1.4 TSI 125ch (BVM)
-1.4 TSI 150ch (BVM et DSG)
-1.8 TSI 180ch (BVM et DSG)
-2.0 TSI 280ch DSG 4×4

Abonnez vous à notre Newsletter gratuite

Abonnez vous à notre newsletter pour recevoir 2 fois par semaine les nouveaux articles de Masculin.com. Vos données ne sont ni vendues, ni partagées avec des tiers.

Diesel :
-1.6 TDI 120ch (BVM et DSG)
-2.0 TDI 150ch (BVM (disponible en 4×4) et DSG)
-2.0 TDI 190ch (BVM et DSG (disponible en 4×4)