Un paradis pour photographes et archéologues urbains
À quelques encablures de Manhattan se trouve une île "fantôme", inconnue des New-Yorkais eux-mêmes ! Ici, à partir de 1885, on confinait les personnes atteintes de maladies contagieuses, telles que le typhus, la fièvre jaune, la tuberculose et les maladies vénériennes.
En 1950, cet endroit accueillait des toxicomanes. Ce n'est qu'en 1963, que l'île fût définitivement désertée.
Des photos envoûtantes signées Christopher Payne
Aujourd'hui, la végétation reprend ses droits, à l'instar d'Angkor, toute proportion gardée. Il y règne une atmosphère très particulière qu'a su capter et nous restituer le photographe Christopher Payne.
Cet artiste de talent est architecte de formation. En tant que tel, il se passionne pour ces ruines semblant provenir d'un passé proche, dont témoignent les vestiges, mais aussi pour cette puissance végétale s'efforçant, avec pugnacité, d'effacer les traces d'une occupation humaine.
Et Manhattan surgit à l'horizon
La végétation y est luxuriante, on l'a dit. La lumière passe parfois difficilement dans les couloirs à demi écroulés. Dans l'un des bâtiments, du toit pratiquement effondré ne restent que quelques éléments de charpente. Les cimes des arbres y baignent l'atmosphère d'une lumière verte étonnante.
Dehors, les troncs sont envahis par le lierre, le sol est une tapisserie végétale de fougères, les murs de brique s'effacent derrière le vert des plantes grimpantes.
Depuis l'un des plus hauts bâtiments encore debout, on aperçoit Manhattan. C'est comme si l'on était en exil dans un monde parallèle, Robinson Crusoé des temps modernes à la fois si proche et si loin de l'agitation urbaine…