Messieurs, comment savoir si vous êtes bigorexique ?

Comme toute addiction, la bigorexie est une vraie maladie qui peut avoir de graves conséquences. Comment réagir quand on est accro au sport ?

Vous faites plus de dix heures de sport par semaine, votre activité sportive passe avant tout le reste, vous vous sentez mal si vous ne pouvez pas pratiquer ? Alors peut-être êtes-vous bigorexique ou addict au sport. La bigorexie est une vraie maladie qui peut avoir de graves conséquences et nécessite un suivi particulier.

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La bigorexie, qu’est-ce que c’est ?

C’est une addiction au sport mais c’est bien plus que ça puisque l’Organisation Mondiale de la Santé la considère comme une véritable maladie. On est bigorexique quand on devient dépendant du sport que l’on pratique à trop forte dose. Cette addiction peut aller jusqu’à isoler la personne socialement, prendre toute la place au quotidien et cela ne concerne pas seulement les sportifs professionnels.

La bigorexie apparait de manière progressive et détourne peu à peu le sportif de ses priorités. Le cerveau est pris en otage, il y a une perte de contrôle et la personne atteinte estime ne se sentir bien que si elle fait de plus en plus de sport.

Cela peut rapidement conduire à un surentraînement, à des blessures et parfois même à un épuisement.

Quels sont les symptômes ?

On ne devient pas bigorexique du jour au lendemain. Le risque apparait quand la pratique sportive dépasse dix heures par semaine et devient excessive sur une année. Il n’y a pas de fièvre ou d’autres symptômes classiques mais il y a tout de même des signaux d’alarme.

Quand le sport remplace les taches quotidiennes, quand on a une fausse opinion de soi, que l’on se trouve trop gros et qu’on pense sans cesse que l’entrainement n’est pas suffisant, la bigorexie n’est pas loin. Le sport prend le contrôle du quotidien et tout ce qui perturbe l’entrainement est très mal vécu. La vie sociale et même la vie familiale peuvent être sacrifiées au sport ; le bigorexique estime que ses amis ne sont pas assez sportifs et que sa famille ne le comprend pas.

La bigorexie s’accompagne souvent d’un trouble alimentaire puisque la personne veut être la plus légère possible pour être plus efficace. Cela peut conduire à de réels problèmes comme l’aménorrhée chez les femmes (arrêt du cycle menstruel) ou l’oligospermie chez l’homme (diminution du nombre de spermatozoïdes).

Quelles en sont les conséquences ?

Cette addiction au sport peut entraîner de réels problèmes de santé, même s’ils ne sont pas visibles au premier abord. En effet, la bigorexie entraîne des blessures plus fréquentes en raison d’un entraînement trop intensif et d’un manque de repos. Elle entraîne également une sur production de l’hormone cortisol qui peut entraîner une baisse de l’immunité et donc plus d’infections respiratoires.

Le bigorexique est rapidement épuisé, tant physiquement que mentalement puisqu’il est soumis à un stress permanent. A long terme, cette addiction au sport peut entraîner des problèmes cardiovasculaires et de l’ostéoporose.

La bigorexie doit être prise au sérieux car elle est une véritable maladie qui peut avoir des conséquences très graves sur la santé de la personne atteinte. Il est important de demander l’aide d’un médecin ou d’un coach sportif le plus tôt possible pour éviter que la situation ne se détériore.

Des disciplines plus touchées que d’autres

Certains pratiques sportives favorisent la bigorexie. C’est le cas du running ou du culturisme. Le sport favorise la sécrétion d’endorphine qui peut déclencher le « runner high » ou l’ivresse du coureur. Le sportif a besoin de ressentir le plus souvent possible cet état de quiétude, de bien-être, de plénitude qui suit l’effort.

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Outre les risques de déchirures musculaires, de fractures, d’épuisement général, d’accoutumance aux produits anabolisants, la dépendance peut s’attaquer au psychisme. Le bigorexique n’est jamais satisfait de ses performances, il veut toujours faire plus et mieux. Cela peut entraîner de l’anxiété, de l’irritabilité, des troubles du sommeil et parfois même une dépression.

Comment s’en sortir ?

Il est très difficile de décrocher car, généralement, le sportif atteint ne se considère pas comme « malade ». Il est important d’être suivi par un psychologue, un coach sportif ou un médecin spécialisé. Le plus dur est de faire accepter l’état des choses par le sportif qui oppose souvent un déni. Il convient de diminuer peu à peu l’entrainement en contrôlant les pulsions.

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Le sport doit être un plaisir et non une contrainte pour le sportif et son entourage. Cette maladie est prise en compte et soignée comme une véritable addiction. Il est recommandé de diversifier l’activité sportive et de ne pas pratiquer seul.

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La famille et les amis doivent être impliqués dans le processus afin de mieux soutenir le bigorexique.