Le backcountry : à la découverte du ski de l’extrême

Le backcountry est une discipline qui dépoussière complètement l’image du ski… et qui promet une bonne dose de sensations fortes. Frissons garantis !

Le symbole du ski libre et moderne

Lassés par le ski alpin, trop populaire et institutionnalisé, nombre de skieurs se sont tournés au début des années 1990 vers le freestyle, à son tour déserté depuis une décennie par une poignée d'irréductibles qui veulent rester libres avec le « backcountry ».

Cette discipline hybride de la famille du freeski (ski libre), à mi-chemin entre le freestyle (figures aériennes) et le freeride (ski de montagne), veut dire littéralement « arrière-pays » en référence à une pratique loin des stations de ski. Elle incarne le ski moderne, libre.

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Le ski backcountry, comment ça marche ?

Le principe du ski backcountry est de s'élancer dans un environnement vierge pour effectuer des sauts et des figures (tricks) dans de la poudreuse à l'aide d'un tremplin (kicker).

Le freestyle, lui, est entré dans une autre dimension, celle des jeux Olympiques. En 2014 à Sotchi, deux catégories – déjà présentes en snowboard – feront leur entrée au programme: le halfpipe (figures en l'air réalisées à l'aide d'une structure) et le slopestyle (sauts combinés sur des rampes).

« Le freestyle est désormais géré par une fédération mais, à la base, on faisait ce qu'on voulait et les figures partaient de notre imagination. Parce que le freeski, c'est cet esprit de faire ce que tu as envie. C'est ce côté non académique », explique Richard Permin, un rider de backcountry de 27 ans. « En backcountry, il n'y a pas de contraintes. Il y a le côté performance mais aussi créatif et artistique. En montagne, tu fais vraiment ce dont tu as envie et ça dépend de ton imagination. C'est l'expérience qui joue, il y a une lecture du terrain, connaître la montagne. »

Un sport taillé pour la vidéo et la photo

Ce type de rider revendique un esprit libre et est bien loin d'être friand des compétitions, préférant exclusivement mettre en scène ses exploits pour qu'ils soient filmés.

« Les riders sont pas mal des gens qui font de la vidéo et de la photo », souligne Julien Régnier, qui construit depuis cinq ans les parcours d'une des rares compétitions réunissant les riders de backcountry, le Red Bull Linecatcher, disputé en janvier aux Arcs, dans les Alpes françaises.

Filmer est une nécessité pour faire rêver car ces prouesses se réalisent sans public tant les lieux sont inaccessibles. « J'ai fait du ski de bosses, je suis allé aux jeux Olympiques, j'étais dans un milieu compétitif où il y a des médailles à gagner. Etre en finale des jeux Olympiques ou être au sommet d'un pic en Alaska avec un cameraman en face de toi, sportivement c'est la même chose », compare Julien Régnier.

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« Il faut que tu fasses la plus belle image. Nous, on a un rapport esthétique avec le sport. Il y a moins la notion d'être le meilleur. C'est ça qui est intéressant en termes d'éthique dans les sports alternatifs. Il y a une éthique assez saine. Tu le fais pour toi », poursuit-il. En backcountry, les figures ne sont pas recensées et se perpétuent grâce aux vidéos. Il faut avouer que le résultat est assez bluffant, non ?