L’esprit domine (enfin) la matière
Les avancées technologiques et l’importance grandissante du numérique ont donné naissance à un nouveau domaine de recherche : les NBIC, à la frontière de la biologie et de l’informatique. Le 6 juillet 2012, un pas décisif vient d’être franchi dans ce secteur en pleine expansion.
Une expérience unique au monde
Une équipe de chercheurs a permis à un être humain de contrôler un robot uniquement par la pensée. Cette expérience, de prime abord simple, cache un protocole expérimental complexe, d’autant plus que l’homme et la machine étaient séparés par des milliers de kilomètres.
Moyens considérables et résultat impressionnant
Pour réussir ce prodige technologique, une équipe de l’Institut Weizmann (Israël) a utilisé un appareil d’imagerie à résonance magnétique fonctionnelle (IRMf), à même de détecter les afflux sanguins du cerveau du « pilote ». Les données obtenues étaient ensuite transférées via Internet à l’Institut Technologique de Béziers, en France.
Là, le robot se mouvait selon les instructions qu’il recevait. Ainsi, lorsque le pilote visualisait un déplacement, le robot avançait. Lorsqu’il pensait à un mouvement circulaire, à l’instar d’une rotation du poignet, le robot pivotait sur lui-même. Pour ne rien gâcher, la transmission homme-machine s’effectuait quasiment en temps réel, avec moins d’un quart de seconde de latence.
Un concept prometteur en attente d’application
Même si cette expérience demeure très basique, avec notamment l’impossibilité d’agir sur la vitesse des actions ou d’effectuer des actions plus complexes, comme plier une jambe ou sauter, elle pourrait être exploitée très rapidement.
Des entreprises comme Sarcos ou Raytheon envisagent ainsi de créer des prothèses intelligentes, permettant aux handicapés de retrouver leur motricité. Moins altruiste mais cependant concevable, une nouvelle génération de drones militaires pourrait ainsi voir le jour.