Comment arrêter de fumer ?

Désormais, fumer dans un lieu public vous coûtera 68 Euros. À ce prix-là, pourquoi ne pas arrêter carrément ?

J’arrête de fumer quand je veux ?

C’est officiel. Depuis le 1er février, l’interdiction de fumer dans les lieux publics (à quelques exceptions près) est appliquée. Et l’Etat a choisi de mettre le paquet sur la répression.

Désormais celui ou celle qui s'allumera sournoisement une petite clope dans un espace public à usage collectif (*), devra payer la modique somme de 68 euros.
À ce prix-là, pourquoi ne pas arrêter carrément ?

Arrêter de fumer (1)
© Diego Cervo

Une petite dernière et après, promis, j’arrête !

Il n’est pas un fumeur en ce monde qui n’ait un jour affirmé ce pieux mensonge : « La clope? Bah, j’arrête quand je veux ! ».
En réalité, la proportion de ceux qui réussissent réellement à arrêter le tabac du jour au lendemain est ridiculement faible. Car l’addiction tabagique est particulièrement vicieuse : non seulement la nicotine est une substance addictive dont la sensation de manque met à mal l’organisme, mais plus perfide encore est la dépendance psychologique : les vieux réflexes et les habitudes.

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Et les vieilles habitudes, comme cette tradition masculine de la cigarette après l’amour, sont particulièrement dures à perdre.
D’ailleurs, les cas de « rechute » tiennent davantage au facteur psychologique qu’à l’addiction chimique.

Sous le signe du cancer

Outre une nette amélioration de la mauvaise haleine, arrêter de fumer est meilleur pour la santé. Soit. La sienne d’abord, celle de l’entourage ensuite, car le tabagisme passif est en soi aussi dangereux que la consommation active. Paradoxalement, le « crapoteur » prend moins de risques que son non-fumeur de voisin qui, lui, a droit à sa dose complète de goudrons et d’herbe à Nicot.

Mais la privation n’est pas chose facile : la nicotine, molécule quasi identique à l’acétylcholine, se fixe sur les récepteurs du corps humain  et, par effet de ricochet, joue sur la sérotonine qui influence l’humeur, l’appétit et les cycles de sommeil.

Conséquences du manque : troubles du sommeil, nervosité, agressivité, migraines et appétit démesuré (d’où une prise de poids rapide pour les anciens fumeurs, particulièrement les hommes) nécessitant souvent un régime.


>>> Les méthodes qui marchent… ou pas !
(*) Lieux affectés à un usage collectif à savoir dans tous les lieux fermés et couverts qui accueillent du public ou qui constituent des lieux de travail (y compris les bureaux ), dans les moyens de transport collectif, dans les espaces non couverts des écoles, collèges et lycées publics et privés, ainsi que des établissements destinés à l'accueil, à la formation ou à l'hébergement des mineurs (source du Ministère de la Justice).

Arrêter de fumer (2)
© J.J. de Granville

Les méthodes qui marchent… ou pas !

Certaines méthodes relèvent du vœu pieux, voire de la superstition ! Réduire progressivement sa consommation de tabac ou choisir de bien peu masculines cigarettes mentholées ne sert à rien.

Non seulement le geste et l’apport nicotinique perdurent, mais en outre, l’homme qui choisit de simplement limiter sa consommation risque de consacrer la plupart de son temps à attendre avec impatience l’heure à laquelle il pourra enfin griller sa prochaine sèche ! rajoutant encore à son stress.
Par ailleurs, certains originaux préfèrent substituer cigares et cigarillos à la cigarette, encore une fois, en vain.

Si ces produits contiennent effectivement moins de goudrons, ils ne sont en aucun cas des substituts.
N’en déplaise à certains organismes parapharmaceutiques, certaines méthodes chimiques pour l’arrêt du tabac se révèlent inefficaces. Le taux de reprise du tabac après l’usage de certains patchs ou chewing-gums à la nicotine est très important (même si les industriels évitent de communiquer là-dessus).
Vouloir stopper la dépendance nicotinique en se réinjectant la même substance, fût-ce d’une manière alternative, ne contribue en fait qu’à la perte des habitudes, pas à celle du produit.

Alors faut-il arrêter progressivement ?

En fait, le sevrage total reste actuellement l’unique moyen efficace de l’arrêt du tabac. Pas un sevrage progressif, mais une halte complète de tout comportement tabagique.
Certes, il ne faut pas attendre de miracles : les premiers temps seront apocalyptiques et, au mieux, l’accompagnement thérapeutique ne permettra que de gérer les conséquences de la privation (stress, fringales…).
Arrêter de fumer demande surtout de la volonté, et la rupture avec le tabac, si elle est utile, n’est jamais tranquille.

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par Benjamin d’Alguerre – ZN Partners