L’éternel duel reprend ses droits

Chaque automne, Electronic Arts et Konami se livrent une sacrée bataille pour obtenir le titre de « meilleur jeu vidéo de football ». Depuis 3 ans, la série FIFA fait figure de référence, mais Konami annonce un PES 2011 revu et corrigé pour mettre à mal à la domination d’EA. Premier verdict.

Le cru 2010 n’avait fait que confirmer les dernières tendances. Malgré les efforts de Konami, FIFA 10 a été reconnu par la quasi-totalité des observateurs comme la meilleure simulation de football sur consoles.
A chacun ses nouveautés
Depuis le printemps dernier, les éditeurs se livraient une nouvelle fois un combat sans merci, annonçant au coup par coup les nouveautés présentes dans FIFA 11 et PES 2011, qui sortent tous deux ce 30 septembre 2010. Du côté de FIFA, c’est la possibilité d’incarner le gardien lors des parties multijoueurs qui a été régulièrement mis en avant. Chez PES, on mise sur une jouabilité améliorée pour concurrencer FIFA. Mais qu’en est-il vraiment ?

Comme souvent, ce n’est pas forcément au niveau des graphismes que les deux jeux parviennent à se distinguer. Une nouvelle fois, PES est assez impressionnant de réalisme en ce qui concerne la modélisation des joueurs. Ces derniers, qui souffraient d’une animation pataude l’an dernier, sont beaucoup plus mobiles dans cette version 2011, démontrant les gros efforts réalisés par Konami.

FIFA met l’ambiance
Du côté de FIFA, on s’étonnera encore de certains visages – et coupes de cheveux – notamment Abou Diaby ou Mathieu Valbuena, pour ne citer que des joueurs de l’équipe de France.
Toutefois, la gestuelle de chacun de ces joueurs est quasi irréprochable. Et que dire de l’univers d’ensemble du jeu d’EA Sports qui bénéficie d’un arrière plan très riche, mettant ainsi vraiment le joueur au cœur de l’action.

Si FIFA met déjà une belle ambiance grâce à la modélisation des stades et des supporters, cet aspect est encore renforcé par des chants de supporters très prenants, d'autant que, cette année, il est possible d’éditer les chants de supporters, afin de coller encore mieux à la réalité.
A l’inverse, ceux qui ont l’habitude de FIFA ne pourront que regretter le duo de commentateurs composé d’Hervé Mathoux et Franck Sauzée. Si les deux hommes paraissent plutôt naturels, leurs commentaires, qui n’ont été que peu mis à jour depuis 3 ans, commencent à être plus que lassants.

Ici, c’est Paris… euh Londres…
Du côté de PES, l’environnement sonore est assez déroutant. Les commentaires assurés par Grégoire Margotton et Christophe Dugarry ne sont pas franchement convaincants… Pas plus que ne le sont les chants de supporters français lors d’un match de Premier League !
Au final, l’ambiance sonore semble avoir été relativement « bâclée » par Konami et EA, même si FIFA prend l’avantage grâce à son superbe éditeur de chants.

Simulation incontestable au début des années 2000, PES a longtemps brillé par son réalisme. Oui, mais voilà, depuis quelques années, Konami s’est complètement égaré. Mais heureusement, PES 2011 marque un véritable tournant, avec un nouveau système de passes manuelles et des dribbles facilités qui offrent un bel équilibre général.
Pour taquiner, on pourra pointer du doigt le manque de réalisme des frappes, la lucarne des buts semblant être un véritable « aimant à ballons ».

FIFA s’adresse aux experts
Et FIFA dans tout ça ? EA se dirige vers un réalisme de plus en plus poussé avec deux nouveautés principales : le Personality+, qui accentue les caractéristiques majeures des joueurs – Cristiano Ronaldo encore meilleur dans les dribbles, Drogba encore plus puissant, Puyol infatigable défenseur –, et le mode Pro Passing, qui rend les passes encore plus précises… à condition de se passer de toute assistance. Si ces nouveautés semblent s’adresser davantage aux experts en jeux vidéo, elles sont aussi nettement plus utiles lorsque l’on joue avec une grosse équipe – Barcelone plutôt qu’Arles Avignon, en gros.
Enfin, comment ne pas mentionner la possibilité d’incarner le gardien de but dans les modes en ligne et Deviens Pro ? Ce que l’on pouvait considérer comme un véritable oubli depuis le début est brillamment réparé dans FIFA et après un temps d’adaptation nécessaire, vous pourrez prendre beaucoup de plaisir à repousser tous les tirs adverses.

Que ce soit pour FIFA ou PES, la durée de vie de ces deux jeux restent très longues. Du côté de PES, on accueille avec plaisir la Copa Libertadores, l’équivalent de la Ligue des Champions en Amérique du Sud. A l’inverse, toujours point de Bundesliga dans PES, le championnat allemand faisant tout de même partie du top 5 européen…

Dans FIFA, la nouveauté réside dans le center de création, qui offre la possibilité de créer son équipe de A à Z, sur un site web spécialement créé pour l’occasion. En revanche, on peut une nouvelle fois déplorer le faible nombre de sélections nationales disponibles – contrairement à PES – que ne parvient pas franchement à combler l’arrivée du championnat russe.

Les années se suivent et se ressemblent en ce moment, en matière de simulation de football. Pour les éditions 2011, FIFA fait une nouvelle fois figure de référence. Pourtant, on ne peut que souligner les efforts réalisés par Konami, qui a d’ores et déjà prévenu que la mouture 2012 serait nettement meilleure.
Cette année, FIFA n’a peut-être pas apporté de grandes modifications à son jeu, mais des modifications utiles – possibilité d’incarner le gardien, éditeur de chants… Toutefois, EA Sports ne devra pas relâcher ses efforts face à Konami et, comme nous l’avions dit l’an dernier : vivement le prochain duel !

Prix indicatifs :
FIFA 11 : 64,90 euros (PS3 et Xbox 360), 50 euros (PC), 40 euros (Wii et DS) et 30 euros (PS2 et PSP)
PES 2011 : 69,90 euros (PS3 et Xbox 360), 50 euros (Wii et PC) et 30 euros (Wii, PS2 et PSP)Comme des images valent certainement mieux qu'un long discours, autant profiter des extraits vidéos des deux jeux de football les plus attendus de la rentrée !

PES 2011 : la bande annonce

FIFA 11, trailer
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