Faire face à l’incarcération d’un proche

Choc psychologique, isolement, perte de repères : la prison n'épargne pas les familles de détenus qui sont en majorité des hommes
21 mars 2011 - #famille

Maintenir le lien familial, malgré la prison

L'incarcération d'un proche est souvent synonyme de drame familial. Choc psychologique, isolement, perte de repères affectifs pour les enfants, difficultés financières : la prison n'épargne pas les familles de détenus, qui sont en majorité des hommes. Alors, comment faire face à cette épreuve ?


Prison et séparation : une fatalité ?
Pour les familles de détenus, la séparation est une étape difficile à surmonter. Selon une enquête de l'Insee, 320 000 adultes en France seraient concernés par l'incarcération d'un proche. L'éclatement du noyau familial est la conséquence directe de ce traumatisme : 50 000 enfants mineurs se retrouvent sans père ni beau-père. Une incarcération soudaine affecte aussi durement la vie de couple : on estime que 60 % des détenus – des hommes pour l'essentiel – vivent sans conjoint. Sachant que la moitié des séparations intervient dans le mois suivant l'emprisonnement. Le risque d'une réaction en chaîne Faire face à l'incarcération d'un proche

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Pour la famille, l'incarcération d'un proche marque souvent le début d'un long chemin de croix. Enfants et femmes de détenus doivent tout d'abord faire face au rejet d'une partie de leurs amis et de leurs parents. Cette stigmatisation peut être à l'origine de troubles psychologiques, qui s'ajoutent au traumatisme causé par l'incarcération. La dégradation de la situation financière du foyer est un autre un effet pervers connu, comme le souligne une étude réalisée par le Credoc (Centre de recherche pour l'étude de l'observation des conditions de vie). Maintenir les liens familiaux... même derrière les barreaux

Plusieurs services pénitentiaires et associatifs aident les familles à garder le contact avec leur proche en situation de détention. La première étape consiste à faire une demande de parloir : c'est une procédure administrative qui autorise les visites courtes, d'une durée de 30 minutes à deux heures.
Pour faciliter ces visites, environ 130 « structures d'accueil » sont à leur disposition, généralement à l'intérieur des établissements pénitentiaires. Elles sont gérées par des associations qui proposent plusieurs services pratiques : salles de jeux, espaces de paroles, garde d'enfants…

A noter que certaines associations mettent à disposition des structures d'hébergement aux familles venant de loin. Les relais parents-enfants

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Ces associations animées par des bénévoles ont pour objectif d'aider enfants et parents à maintenir un lien affectif, dans différentes situations (hospitalisation, détention). Dans le cadre d'une incarcération, elles aident la mise en relation entre parent et enfant(s) via un accompagnement, un suivi personnalisé, et éventuellement un soutien psychologique pour toute la famille. Les relais parents-enfants aident aussi les conjoint(e)s de détenus à dépasser le « tabou » autour de l'incarcération de leur proche, et à dire simplement la vérité à leurs enfants…
Une étape décisive vers l'acceptation d'une situation qui, si elle est éprouvante sur le plan émotionnel, n'est que temporaire dans la plupart des cas.