George Clooney s’envoie In the air… mais ne décolle pas

Jason Reitman s'est forgé un nom en l'espace de seulement deux films, « Thank you for smoking » en 2005 et « Juno » en 2007. Son dernier né, « In the

Jason Reitman s’est forgé un nom en l’espace de seulement deux films, « Thank you for smoking » en 2005 et « Juno » en 2007. Son dernier né, « In the Air », est bien parti pour suivre les traces glorieuses de ses aînés puisque le prestigieux National Board of Review vient rien moins que de le sacrer « meilleur film de l’année 2009 ».

Un film au cœur de l’actualité
Après la cigarette et la grossesse juvénile, Reitman s’attaque cette fois aux conséquences de la crise économique, à savoir les licenciements massifs qui ont laissé des millions d’Américains dans la détresse depuis le deuxième semestre 2008 […].
Afin de donner plus de poids à son propos, Jason Reitman confie à George Clooney le rôle d’un homme ambigu, dont l’allure et le caractère avenants vont de pair avec une activité pour le moins cynique : Ryan Bingham gagne sa croûte sur l’accroissement infini de la misère humaine, c’est-à-dire en parcourant tout le ciel des Etats-Unis avec pour mission de dégraisser en douceur les effectifs des grandes entreprises […].

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George Clooney, aussi décontracté que dans une pub Nespresso
Comme à l’accoutumée, le réalisateur émaille son scénario de situations cocasses afin de faire passer la pilule, aidé en cela par des comédiens en forme : George Clooney, aussi charmeur et décontracté que dans une publicité Nespresso, et surtout Anna Kendrick, la Jessica de « Twilight », qui s’impose comme la meilleure surprise du film dans le rôle de son assistante Natalie Keener, une jeune femme brillante mais naïve. Cet humour plus ou moins percutant et ces interprétations irréprochables ne suffisent cependant pas à alléger le caractère lourdement didactique du film et à masquer la vacuité de sa réflexion.

De l’art d’en dire trop… ou pas assez
Jason Reitman fait preuve d’une maladresse embarrassante lorsqu’il entreprend de mettre en relation les désillusions de son héros avec le drame vécu par les salariés mis à la porte par centaines en temps de crise. Le malaise est d’autant plus palpable que parmi ces personnes, la plupart ne sont pas des acteurs mais bel et bien de véritables chômeurs ayant accepté de se prêter au jeu […]. Et à force de vouloir trop en dire, ou peut-être pas assez si l’on s’attarde de plus près sur le contenu réel de cette fausse comédie romantique, Jason Reitman se contente de survoler tous les thèmes qu’il aborde, au lieu d’envisager les problématiques qu’il pose sous différents points de vue. En résulte un film irritant, superficiel et arrogant qui ne fait qu’enfoncer des portes ouvertes, en décalage indigne avec la richesse de son sujet.

En salles le 27 janvier 2010
Note de la rédaction de Filmsactu.com : 8/20

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