From Paris with love : le pire du pire de Besson

Rien de neuf sous le soleil de Satan, Luc Besson semble écrire ses scénarii pendant qu'il est sous morphine et accuse encore et toujours d'un mépris
15 février 2010 -

Rien de neuf sous le soleil de Satan, Luc Besson semble écrire ses scénarii pendant qu’il est sous morphine et accuse encore et toujours d’un mépris artistique crasseux pour le cinéma de divertissement. Pourtant, alors qu’il nous avait habitués et préparés à tout, « From Paris with love » surpasse et explose les barrières morales mais remplace ses défauts habituels par un méga casier judiciaire bien purulent.

Tous les pires clichés rassemblés
Artistiquement très grossier, le film de Pierre Morel joue sur tous les tableaux possibles : raciste, misogyne, loti d’un humour pachydermique, noyé sous les clichés des pires buddy-movie, instable et hypocrite. Entre les Tang Frères qui stockent 12 000 tonnes de drogue dans le 13ème arrondissement de Paris, ou des terroristes islamiques intégristes armés comme à Beyrouth à l’avant-dernier étage d’une cité HLM, la caricature atteint des sommets. Mais pire que tout, et c’est bien là le vrai problème : le film se prend surtout pour ce qu’il n’est pas, à savoir un divertissement pop corn […].

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De l’action ? Quelle action ?
« From Paris with love » aimerait être décalé, jouer avec les conventions, détourner les règles de l’espionnage et proposer un personnage badass. « From Paris with love » aimerait surtout être drôle et décomplexé… ce qu’il n’est pas. Mix assez improbable entre « Taxi 3 », un mauvais épisode de « 24 heures chrono » et n’importe quel film récent de Steven Seagal, ce long-métrage s’enfonce le nez en avant dans tout ce qu’il ne fallait pas faire en termes d’ambiance et propose des scènes d’action frôlant l’état comateux.

Ni fait, ni à faire
Ni fait, ni à faire, la dernière production Besson semble presque mise en chantier pour entretenir les railleries que le producteur/scénariste cultive avec l’obstination d’une mule, non sans une véritable perte de contrôle du genre qu’il veut défendre […]. Mais « From Paris with love » est surtout ultra-décevant pour qui attendait un bon nanar rigolo : le film se résume à un téléfilm absurde, un peu drôle à raconter à la sortie de la salle, mais pas drôle du tout à subir. Sur tous ces points, « Taken » était cent fois mieux.

En salles le 17 février 2010
Note de la rédaction de Filmsactu.com : 6/20

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