Santé et activité sexuelle : ce que la science a découvert va vous surprendre !

Faire l'amour

Faire l’amour a rarement déclenché un infarctus et la plupart de ceux qui ont eu une crise cardiaque peuvent de nouveau avoir des rapports sans crainte, assure une étude publiée dans une revue américaine.

Une activité physique modérée

Une activité physique modérée est généralement associée à l’acte sexuel, ce qui peut expliquer pourquoi le risque cardiaque lié à l’activité sexuelle est en réalité très faible. Les chercheurs, dont les conclusions ont été publiées dans le Journal of the American College of Cardiology, soulignent que les statistiques ne justifient pas les craintes liées à une éventuelle crise cardiaque déclenchée par l’activité sexuelle.

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Le Dr. Dietrich Rothenbacher, professeur à l’Institut d’épidémiologie et de biométrie médicale à l’Université d’Ulm en Allemagne et principal auteur de l’étude, explique : « Sur la foi de nos données, il paraît très improbable que l’activité sexuelle provoque une crise cardiaque. » Ces conclusions viennent ainsi rassurer ceux qui peuvent craindre que l’activité sexuelle soit un facteur de risque pour leur santé cardiaque.

Selon l’étude, l’effort physique requis pendant l’activité sexuelle est généralement comparable à monter deux étages à pied ou à marcher à vive allure. Cette intensité modérée ne semble pas exercer une pression excessive sur le cœur. Il est important de noter que, bien que l’activité sexuelle puisse augmenter temporairement la fréquence cardiaque, elle n’entraîne généralement pas de contraintes excessives pour le système cardiovasculaire, surtout chez les personnes en bonne santé. Cependant, il est toujours conseillé aux personnes ayant des problèmes de santé préexistants de consulter leur médecin avant d’entamer une activité sexuelle plus intense ou tout autre exercice physique.

Quel lien entre activité sexuelle et problèmes cardiaques ?

Les scientifiques se sont penchés sur cette question en examinant un groupe de 536 personnes âgées de 30 à 70 ans qui avaient subi une crise cardiaque. Le but de l’étude était d’évaluer leur activité sexuelle au cours des douze mois suivant la crise cardiaque et de déterminer s’il existait un lien entre la fréquence de ces rapports et la survenue d’infarctus et d’accidents vasculaires cérébraux.

D’après les réponses recueillies à l’aide d’un questionnaire, il a été constaté que 14,9% des participants n’avaient signalé aucune activité sexuelle au cours de cette période, tandis que 4,7% avaient déclaré avoir fait l’amour moins d’une fois par mois. Un peu plus de 25% des participants ont affirmé avoir eu moins d’un rapport sexuel par semaine, alors que 55% ont mentionné avoir eu plusieurs rapports par semaine. Ces données ont permis aux chercheurs d’obtenir un aperçu de la fréquence des activités sexuelles parmi les participants ayant survécu à une crise cardiaque, et d’évaluer ainsi le lien entre cette fréquence et les problèmes cardiaques.

La légende de Félix Faure

Pendant la période de suivi de dix ans, les chercheurs ont signalé cent cas d’infarctus ou d’accidents vasculaires parmi les participants, et ils en sont venus à la conclusion que l’activité sexuelle ne constituait pas un facteur de risque majeur.

Ils ont noté que seulement 0,7% des participants ont indiqué avoir eu des relations sexuelles moins d’une heure avant leur crise cardiaque, rappelant ainsi l’histoire de l’ancien président de la République française, Félix Faure (1895-1899), qui serait décédé peu après un rapport sexuel avec sa maîtresse. Cependant, il est important de noter que de tels cas sont extrêmement rares.

En comparaison, plus de 78% des participants ont déclaré que leurs derniers rapports amoureux remontaient à plus de 24 heures avant leur accident cardiovasculaire. Ces données mettent en lumière que l’activité sexuelle, dans la plupart des cas, ne semble pas être un déclencheur significatif de problèmes cardiaques, ce qui correspond aux résultats de l’étude. Il est essentiel de rappeler que de nombreux facteurs de risque cardiovasculaire sont bien plus préoccupants que l’activité sexuelle, et que la prévention et le suivi médical régulier sont des éléments clés pour maintenir une bonne santé cardiaque.

Attention toutefois…

Malgré les bienfaits de l’activité sexuelle qui surpassent largement les risques, les auteurs de l’étude suggèrent que les médecins traitants informent leurs patients des problèmes potentiels liés à l’érection et à la chute de la tension artérielle. Ces problèmes peuvent résulter des effets secondaires de certains médicaments prescrits pour traiter les troubles cardiaques et l’hypertension.

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Il est crucial que les professionnels de la santé discutent de ces questions avec leurs patients, car une communication ouverte peut contribuer à équilibrer les avantages de l’activité sexuelle pour la santé et les risques potentiels associés à certains médicaments. Il est essentiel de trouver le bon équilibre pour garantir la qualité de vie et le bien-être des patients tout en prenant en compte leur santé cardiaque globale.