Ce que les chiffres disent sur le sexe et les Britanniques

Le livre intitulé Sex by Numbers permet de décrypter la sexualité de nos voisins britanniques. Vous allez voir que certains détails sont étonnants.
21 avril 2015 -

Sexualité : les Britanniques pas si prudes qu’on ne le croit ?

Combien de partenaires sexuels les Britanniques ont-ils eu dans leur vie ? Quelle est la fréquence de leurs rapports sexuels? Hommes et femmes sont-ils égaux en matière de pratiques sexuelles ? Un nouvel ouvrage intitulé Sex by numbers fait le point sur toutes ces questions.

Réputés prudes en matière de sexe, les Britanniques gardent leurs petits secrets. C'est ce qu'a tenté de percer le professeur David Spiegelhalter qui déshabille et décortique leurs moeurs sexuels avec la sortie de son ouvrage, le 2 avril dernier, "Sex by numbers : the statistics of sexual behavior".

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La bible des comportements sexuels en Grande-Bretagne

David Spiegelhalter n'est pas sexologue, mais enseigne à l'université de Cambridge la compréhension et la gestion des risques. Dans ce livre, résolument scientifique, il s'est basé sur les 3 plus vastes études scientifiques conduites en matière de comportement sexuel. La Natsal (National Survey of Sexual Attitudes and Lifestyle, publiés dans la revue The Lancet) s'est penchée sur la vie sexuelle des Britanniques entre les années 90 et 2010.

En se fondant sur certains chiffres clés qu'il commente et analyse, David Spegelhalter offre à ses lecteurs une véritable bible des comportements et habitudes sexuels de ses compatriotes depuis ces 20 dernières années.

Les Anglais font de moins en moins l'amour

Il y montre comment la fréquence mensuelle des rapports sexuels des couples britanniques est passée de 5, en 1990, à 4 aujourd'hui. L'émergence d'internet et la percée des réseaux sociaux l'expliquent en grande partie, selon lui.

Il dévoile aussi que ce sont les femmes de plus de 35 ans qui ont le plus de partenaires sexuels, soit 5 en moyenne. Les hommes du même âge les surpassent avec le chiffre de 8.

L'âge du premier rapport sexuel n'a plus grand chose à voir avec aujourd'hui, analyse David Spiegelhalter dans son livre. S'il était de 20 ans dans les années 60, il est aujourd'hui passé à 16 ans, pour les garçons comme pour les filles.

Les femmes sont les plus infidèles

Les comportements sexuels évoluent et les pratiques changent. L'infidélité est rentrée dans les moeurs, plutôt pratiquée par les femmes, alors que les hommes mariés la voient d'un plus mauvais oeil.

Paradoxalement, et si la société est moins tolérante avec cette notion, elle accepte plus volontiers les relations homosexuelles analyse le professeur Spiegelhalter. Il note en effet que, si moins de 6% des hommes et des femmes avaient déjà eu un rapport avec un partenaire du même sexe, il y a 20 ans, 16% des femmes ont aujourd'hui déjà expérimenté de telles pratiques, contre 7% d'hommes.

Prostitution, masturbation, prévention

Huit femmes sur 8000 rapportent avoir payé pour un rapport sexuel, contre plus de 12% des hommes britanniques entre 25 et 55 ans. Ils sont aussi deux fois plus d'hommes que de femmes à avouer avoir recours à la masturbation aujourd'hui. Notamment les plus jeunes puisque 80% des 16-24 ans s'y adonneraient.

Les évolutions sont également notables en matière de prévention. Si moins de 10% des Britanniques effectuaient des tests de dépistage du VIH dans le début des années 90, l'auteur note qu'ils sont aujourd'hui 1 sur 5 à y avoir recours.

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Passionné de statistiques, le professeur Spiegelhalter dit relater les chiffres mais se défend de porter un jugement de valeur ou de morale sur ses pairs. "Ce livre est un livre qui prétend être un livre sur le sexe, mais il est avant tout un livre sur le biais des statistiques", affirmait récemment l'auteur dans un entretien au quotidien The Telegraph.