Affirmez-vous avec assurance : comment développer sa confiance dans toutes les situations

Pour gagner en confiance en soi, la piste de l’introspection mène à des prises de conscience et le changement comportemental suit. Mais une autre voie est possible : travailler d’abord sur le comportement pour influencer ses croyances et ses sentiments. Comment ? En agissant comme si vous étiez la personne affirmée que vous rêvez d’être.

Sortir de sa zone de confort

C’est ici que vous agissez sans aucune appréhension, mais au-delà, vous ressentez un malaise sur le moment ou après-coup, et aussi avant : vous imaginez alors toutes les raisons pour ne pas vous affirmer parce que vous croyez savoir à l’avance ce qui va se passer.

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Céder face à une demande qui vous déplaît et justifier votre décision est toujours plus confortable que la déception qui émane du fameux je n’ai pas osé dire nonS’affirmer consiste juste à décliner poliment, affranchi de l’idée qu’on vous juge ou de la peur qu’on s’en offusque.

Les 4 modes de la réciprocité

Face à l’interaction avec l’autre, 4 comportements sont possibles :

  1. Vous montrer passif : sacrifier votre plaisir et refuser de prendre la place qui vous revient.
  2. Vous montrer agressif : prendre l’ascendant sur l’autre par la force, physiquement ou psychologiquement.
  3. Exprimer à demi-mot votre insatisfaction en refusant toute proposition d’amélioration : une solution aussi perdante que les deux précédentes.
  4. Vous affirmer : tenir compte des souhaits de chacun dans le plus grand respect de l’autre. J’aimerais beaucoup… Qu’en pensez-vous ? Je suis mal à l’aise dans cette situation… Est-ce que tu pourrais ? Je vous demande de…

Quiconque va aussi loin qu’on le laisse aller

Voici l’accord tacite qui régit les relations humaines, sans mauvaises intentions. Donc, pour se faire respecter, c’est à nous de poser nos limites. Sans cela, on encourage l’autre à profiter et nous-mêmes à vouloir être apprécié à tout prix. Quelles sont les conséquences d’un tel comportement ?

Une piètre estime de soi puisqu’on nourrit des regrets et de la colère de ne pas avoir osé se positionner. L’estime de soi dépend bien sûr de la considération qui vous a été accordée par vos parents, vos amis, vos partenaires amoureux, mais aussi de vos forces et de vos faiblesses conscientes et de vos réussites et de vos échecs : elle n’est pas figée dans le temps. Vous n’êtes pas ce que vous étiez, mais ce que vous devenez.

La relation se détériore vu le ressentiment que vous nourrissez de ne pas avoir dit ce que vous pensiez et qui se traduira tôt ou tard dans votre attitude.

La porte ouverte au harcèlement : l’inacceptable est rendu acceptable, car l’absence de réaction vaut cautionnement d’une part et encouragement d’autre part. Les abuseurs le savent et s’arrangent pour que leur victime se taise quand ils dépassent la frontière de ce qui peut être toléré.

Poser des limites claires à propos de ce qu’on ne tolère pas.

Rappelez-vous qu’un agresseur n’a aucune raison d’arrêter son comportement s’il n’a pas en payer les conséquences.

Donc, sous aucun prétexte et sans aucunes circonstances atténuantes, refusez :

  • Les propos blessants, dénigrants ou humiliants.
  • Les insultes.
  • Les sollicitations sexuelles répétitives.
  • Les menaces portant sur votre intégrité physique.
  • Les coups.

Pourquoi les autres vous font ça ?

On cherche tous à donner du sens à ce qu’on vit. Mais une enfance difficile, un complexe d’infériorité, une méchanceté latente ou le caractère sadique chez l’autre qui expliqueraient les actes ne les font pas cesser.

C’est parce que vos peurs vous retiennent que vous vous laissez faire parfois. Ne tombez pas dans le piège de cette pseudo-cohérence, repaire de tout manipulateur : osez la récusation ou le changement d’avis. Et par prudence, accordez-vous toujours un temps de réflexion avant tout engagement.

Quelles sont vos peurs ?

Je ne dois pas déranger hérité du il ne faut pas déranger les grands de votre enfance (assené par des parents épuisés ou peu patients). Or, s’affirmer, c’est prendre sa place : non pas se mettre en avant pour attirer l’attention, mais satisfaire ses besoins au lieu de les nier. Être présent n’est pas déranger.

  • La peur du conflit concerne ceux qui préfèrent un statu quo avec option sacrifice. Les manipulateurs en raffolent. Mais des individus différents, avec des opinions et valeurs parfois divergentes entrent tôt ou tard en conflit. Telle est la vie en société. Évitons de faire passer le calme au-dessus du respect de chacun.

Et si la situation dégénère ? Vous craignez d’être pris au dépourvu, de bafouiller, de vous faire humilier ? Cela s’appelle un scénario catastrophe. Sa réalisation est vraiment peu probable et vous pressentez que tout ne se déroulera pas comme vous l’espérez. Est-ce une raison pour ne rien dire ?

  • La peur d’être jugé car l’affirmation de soi suppose la satisfaction des partis en présence. Mais une satisfaction superficielle et éphémère (flatterie) ou temporaire (je cède pour avoir la paix) met à mal la profondeur de la relation. La satisfaction à long terme lui est préférable.

Pour présenter la meilleure image de vous-même, demandez-vous qu’est-ce qu’un bon parent, un bon conjoint, un bon ami, un bon citoyen selon vous ? Donc qu’est-ce qui est préférable en ce sens : dire son désaccord, sa consternation ou se taire ? Se sacrifier ou soulever les problèmes et chercher à les résoudre ?

  • La peur de ne pas être aimé ou d’être rejeté. Les grandes figures de la paix ont elles-mêmes connu leurs détracteurs. Mais il est impossible d’être détesté par tout le monde, vous le savez. Et vous, appréciez-vous toutes les personnes de votre entourage ? On ne peut pas plaire à tout le monde et en tout temps.

Alors plutôt que de viser l’unanimité, visez le respect de chacun et c’est justement là le but de l’affirmation de soi. Quant à cette peur du rejet, elle date d’une époque révolue : un tout-petit livré à lui-même ne peut pas survivre en effet, mais devenu adulte, vous disposez des ressources pour vous en tirer.

Comment ôter du pouvoir à ses peurs

Vous n’êtes pas votre peur et vous pouvez choisir de l’écouter ou pas. Pour prendre de la distance, verbalisez mentalement la peur non pas sous la forme j’ai peur de ne pas y arriver mais dites-vous plutôt je suis en train de penser que je ne vais pas y arriver.

Certains leur préfèrent des pensées positives du type j’y arrive, mais cela ne fonctionne que si vous en êtes convaincu(e). L’acte de distanciation n’est pas un acte de foi, mais une prise de conscience. Certes, l’origine de l’angoisse n’est pas guérie, mais vous voilà avec le répit temporaire pour pouvoir vous affirmer.

Les pensées ne sont pas la réalité

La plupart de vos pensées sont automatiques et lorsque vous allez sortir de votre zone de confort, elles se font anxiogènes. Vous n’avez pas choisi de vous faire peur : vous pouvez donc reconnaître ces pensées qui vous blâment, vous critiquent, vous rejettent et face auxquelles vous êtes seul(e). Ce ne sont que des pensées. Les freins posés à l’affirmation de soi se trouvent donc dans l’anticipation de ce que va être la réalité et non la réalité elle-même.

Distancier ou relativiser ?

Distancier, c’est énoncer avant de nommer sa peur : mon esprit essaie de me faire croire que… ou se la répéter mentalement avec une voix ridicule comme celle de Donald Duck. C’est aussi regarder en spectateur votre moulin qui tourne et qui s’emballe sous le vent de votre peur et observer les scénarios catastrophes irréels que vous êtes capable d’échafauder.

Relativiser, c’est mettre en exergue le côté irrationnel ou exagéré de la pensée en observant d’autres aspects de celle-ci ou en les remplaçant par des pensées que vous aurez choisies et qui seront plus favorables.

Et l’intuition ?

Elle est de nature prudente et peu loquace, vous la reconnaîtrez aisément. Qui plus est, elle se base sur des éléments que votre conscience a ignorés mais que vous aviez perçus inconsciemment. Alors que vos anticipations anxieuses sont bruyantes et volubiles, assorties de commentaires désobligeants à votre encontre.

Ce que vous dites ou faites dans le respect de l’autre ne se retourne pas contre vous

Toute demande peut être refusée, tout propos discuté, toute suggestion nuancée. Que risquez-vous au pire ? Un refus ? La terre continuera de tourner. Imaginez les scènes redoutées sous un angle favorable par anticipation ou rejouez celles où vous regrettez de ne pas vous être affirmé avec le comportement adéquat. A force d’entraînement sur qui vous souhaitez être, vous le deviendrez.

La culpabilité, un autre obstacle à l’affirmation de soi

Elle naît parce que vous anticipez ce qui va se passer ou faites référence à des situations déjà vécues. Vous avez cette impression d’être fautif, d’avoir mal fait ou blessé. C’est un véritable poison psychique.

L’antidote, c’est la prise de conscience que vous avez le choix  

Les sentiments et les émotions s’imposent à vous, mais votre manière de les exprimer et de les gérer procède d’un choix. Par exemple, lorsque vous êtes contrarié, c’est bien vous qui décidez de manifester poliment votre agacement ou de laisser libre cours à votre colère en hurlant. Cela vous permet d’agir de manière constructive. Et en contrepartie, vous devenez responsable des réactions que vous décidez de mettre en œuvre.

Imputer la responsabilité de ses sentiments à l’autre

Tu m’énerves n’a aucun sens. Personne ne peut vous énerver, si ce n’est vous-même. Voilà pourquoi les méthodes de communication interpersonnelle insistent sur le bon usage des messages-je : je suis fâché lorsque tu me dis… Cela me contrarie lorsque j’apprends que… Ne pas assumer la responsabilité de ses propres états d’âmes est un positionnement de victime hérité de votre enfance lorsque vos éducateurs vous culpabilisaient avec des à cause de toi ou par ta faute pour des sentiments qui ne vous appartenaient pas.

Vous étiez alors inconsciemment amené à changer votre comportement dans le sens souhaité. C’était une forme de prise de pouvoir et d’influence.

En finir avec la culpabilité 

Tout le monde peut choisir comment il veut réagir. Lorsque vous décidez de vous affirmer, vous choisissez de prendre en compte la satisfaction de chacun des interlocuteurs plutôt que celle de l’un ou l’autre exclusivement. Cette attitude est irréprochable. Elle crée les conditions d’une relation de qualité. Et quand bien même votre interlocuteur se vexe, c’est sa responsabilité et ça n’est pas à vous de vous en occuper.

Sa réaction a été déclenchée par votre action mais elle n’a pas été causée par elle. Vous n’avez donc pas à vous en sentir coupable. Si c’est le cas, vous endossez ce qui ne vous appartient pas mais vous niez aussi son libre-arbitre et vous risquez de l’infantiliser.

Savoir demander

Nous avons tous identifié l’amour à la réaction de nos parents à nos pleurs ou aux soins qu’ils nous prodiguaient parce qu’ils devinaient nos besoins. Devenus adultes, d’aucuns conservent cette croyance que celui qui les aime répondra à ses attentes sans qu’il ait besoin de les formuler. Or, savoir et oser demander est le pilier de l’affirmation de soi.

Une demande n’est surtout pas :

Une devinette dont le contenu sous-entend ce que vous souhaitez. Par exemple : tu trouves normal que tes affaires traînent au salon ? au lieu de dire tout naturellement : est-ce que tu peux débarrasser tes affaires du salon ? Rien n’est évident, mieux vaut formuler des demandes claires et explicites.

  • Un reproche. Vous avez cru que ce qui vous contrariait allait s’arranger de lui-même. Il n’en est rien et voilà que vous explosez : j’en ai marre, tu ne ranges jamais rien. Le reproche concerne toujours un fait passé qui s’y trouve enfermé et il invite l’autre à se justifier plutôt qu’à agir.
  • Un ordre. Et cela n’est pas une question de ton car d’aucuns maîtrisent l’art de vous donner des ordres d’une manière calme et polie. La demande vous laisse le choix d’agir ou non, pas l’ordre. Qui dispose de la légitimité à donner des ordres ? Les parents envers leurs enfants mineurs pour leur bien-être et leur intégrité, les supérieurs hiérarchiques dans un cadre professionnel en référence à un contrat et règlement, et les autorités selon les lois destinées à protéger quiconque et les sanctions prévues. En dehors de ces cadres précis, les ordres ne sont pas valides.
  • Une faiblesse. Certains l’assimilent à toute demande comme s’ils étaient pris en défaut de ne pas avoir su se débrouiller seul. D’autres se croient redevables quand l’autre accède à leur requête fort de ce principe éducatif biaisé selon lequel il est préférable de donner que de recevoir.
  • Une manipulation, c’est-à-dire un pouvoir illégitime, indirect et caché qui cherche à vous influencer. Une demande exclut toute mesure de rétorsion. Si vous vous sentez forcé à agir, vous perdez votre liberté. Connaissez donc les lois et règlements de ceux qui vous emploient pour refuser en toute légitimité l’exécution de consignes données hors du cadre.

Qu’est-ce qu’une demande efficace ?

C’est une demande claire, directe et précise.

« Peux-tu me prêter ta voiture cet après-midi » est plus explicite que « ma voiture est en panne, comment je vais faire ? »
« Marie pouvez-vous m’aider à terminer ce dossier » est ciblé a contrario de « ce serait bien si quelqu’un pouvait m’aider »
« J’aimerais que tu rentres à 18h30 maximum car on dîne à 19 heures » est plus concret que « ne rentre pas trop tard ».

Savoir refuser

Vous devez être capable de savoir dire NON. Seul un refus ferme et clair, sans justification, ni atténuation empêche efficacement l’insistance de vos interlocuteurs.

L’atténuation du non se remarque

Si vous doutez de la validité de votre refus, vous allez dire non sans le dire. Vous craignez d’être désagréable ou jugé et usez d’une myriades de formules de politesse, euphémismes, périphrases doucereuses sur le mode non, tu vois, j’aimerais beaucoup mais… Je suis désolé, mais la prochaine fois… Or, un refus est toujours légitime du moment que vous l’avez décidé.

Pourquoi se justifier ?

On assimile beaucoup le non à une faute. Le spectre de la désobéissance rôde, comme celui de la peur de décevoir ou de générer un conflit. Parfois, par empathie, on se met à la place de celui qui va être frustré par notre refus. A contrario, remarquez qu’on accepte sans en rajouter.

Or, la justification sert de levier à qui veut vous manipuler ou vous influencer : il sent bien votre gêne et votre confusion. Il peut alors vous assaillir de questions et tenter de vous faire culpabiliser. C’est votre liberté inaliénable que de choisir. Vous pouvez donner des arguments à votre refus qui en expliquent la raison, mais la justification comble un malaise.

Votre capacité à dire non libère l’autre

Il sait que vous savez refuser donc il n’aura plus aucune inhibition à formuler ses demandes. Et quand vous n’osez pas demander, n’est-ce pas là le propre reflet de votre incapacité à dire non ?

Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que vous n’osez pas les faire mais parce que vous n’osez pas les faire qu’elles vous paraissent difficiles. Oser demander clairement et refuser fermement fera toute la différence dans votre vie. Cette attitude ne s’oppose pas à la générosité mais la complète.

Osez déplaire

Vous ouvrez alors le champ des possibles de ce que vous n’osiez pas jusque là. Le travail, est toujours sur le métier avec l’affirmation de soi. Vous ne pouvez pas vous arrêter et vous reposer en pensant que vous êtes enfin affirmé. Vous aurez de nouveaux défis à chaque moment de votre vie.

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L’essentiel est de garder à l’esprit que vos comportements influencent vos pensées et l’image que vous vous faites de vous-mêmes. Incarnez le changement. Qui n’ose rien n’a rien dit l’adage, mais puisque l’estime de soi est en jeu, risquez le qui n’ose rien n’est rien.