Guide moto : les plus belles néo-rétro midsize du moment

Issues de la mode vintage, les motos néo-rétro foisonnent : après les monocylindres, tour d'horizon des moyennes cylindrées.

Des motos de moyennes cylindrées de toute beauté

Bien plus que les monocylindres présentées il y a quelques jours, les motos de moyennes cylindrées (autour de 800 cm3) constituent le gros du parc néo-rétro. La Triumph Bonneville, malgré ses 15 ans d'existence, s'est même classée dans le top 30 des ventes 2014 chez les + de 125 cm3 en France !

Sur ce segment, le clin d’œil aux années 70 est de rigueur et les tarifs (hors personnalisation) restent relativement contenus. Ces roadster, tous bicylindres, ne sont pas des foudres de guerre mais ils s'adaptent à tous les usages et tous les pilotes, des plus novices aux plus expérimentés.

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Moto néo-rétro Triumph

Triumph Bonneville T100

L'arrivée des constructeurs japonais sur nos marchés à la fin des sixties poussait de nombreux constructeurs locaux à la ruine, notamment Triumph qui fermait ses portes au début des années 80. La firme britannique renaissait en 1990 pour enchaîner les succès commerciaux grâce à des modèles emblématiques tels le Street Triple, le Speed Triple ou encore… la Bonneville moderne dévoilée en l'an 2000, et qui allait servir de base à toute une gamme de machines : les Classics.

Comme son ancêtre des années 70, la Bonnie adopte un bicylindre parallèle calé à 360° (270° sur le Scrambler) plus ressemblant sur le plan esthétique que sur le plan technique : s'il demeure refroidi par air, ce bloc troque la distribution culbutée et ses 2 soupapes par cylindre contre 2 arbres à cames en tête, 4 soupapes/cyl  et l'injection (depuis 2008). Après avoir été de 790 cm3, la cylindrée atteint 865 cm3 et les 60 ch sont dépassés.

La gamme 2015 s'articule autour de plusieurs machines: La Bonneville de base à jantes moulées de 17 pouces, la Bonneville T 100 à jante avant de 19 pouces disponible dans 2 finitions (Standard et Black) et 3 séries limitées (T 214, Newchurch et Spirit), les Thruxton et Thruxton Ace (série limitée), des Café Racer sur base de T 100 et le Scrambler au moteur calé à 270° de manière à renforcer l'impression de couple à bas régime.
Les tarifs s'échelonnent de 8 890 € (Bonneville de base) à  9 790 € et 9 990 € (Bonneville T 100 et T 100 Black Edition) et 10 295 € (Scrambler et Thruxton). Pour les séries limitées, ce sera 10 190 € (T 100) et 10 490 € (Thruxton Ace).

665 Bonneville T 100 (le modèle actuel) ont été écoulées en 2014, faisant de cette Triumph la 16ème moto de + de 750 cm3 la plus vendue dans notre pays en 2014 alors qu'il ne s'agit franchement pas d'une nouveauté. Le succès ne se dément pas : la Bonneville demeure le best seller de la catégorie et il n'y a pas vraiment de raison que cela change !

Triumph Bonneville T100 Spirit

Triumph Thruxton Ace

Motorisation : Bicylindre parallèle, 4 t, refroidi par air, 2 ACT, 4 soupapes/cyl, calage à 360° (Scrambler : 270°)
Cylindrée : 865 cm3
Puissance : 68 ch à 7500 trs/mn (Scrambler : 59 ch à 6 800 trs/mn )
Couple : 6,9 mkg à 5 800 trs/mn (Scrambler : 6,8 à 4 750 trs/mn  )
Poids : 230 kg tous pleins faits
Réservoir : 16 l
Hauteur de selle : 785 mm (Scrambler : 825 mm  )
Tarif : 8 890 € à 10 490 € (Scrambler : 10 295 €)
Garantie : 2 ans
Contact constructeur

Scrambler Triumph

Kawasaki W800

Dans les années 90, pour répondre à une mode des motos rétros, Kawasaki proposait les magnifiques Zephyr, puis les ZRX. En 1999, Akashi changeait d'idée et lançait une moto au style très britannique : la W 650.  
Cette petite machine à bicylindre parallèle calé à 360° et alimentée par carburateurs évoquait la Kawasaki W1 des années 60, qui était elle-même la copie améliorée d'une BSA de l'époque.

Elle sera retirée du catalogue en 2007, victime des normes anti pollution. En 2011, Kawasaki relancera la série en augmentant la cylindrée et en adoptant l'injection : la W 800 était née.
La finition de cette moto est impressionnante. Le plastique est quasiment banni. Rétro jusqu'au bout des bielles, son twin parallèle refroidi par air voit même son arbre à cames en tête commandé par un couple conique : c'est dire si la ressemblance est poussée ! Ce moteur est une réussite esthétique et la W 800 semble réellement échappée des sixties.

Authentique et belle, la W 800 est aussi très valorisante et plus abordable financièrement que sa rivale, la Triumph Bonneville.

Pour ce qui est des sensations de conduite, Kawasaki propose là de quoi se faire réellement plaisir sans trop mettre son permis en danger. Le twin de la W se déguste sur toute la plage de régime et sur tous les rapports. Le gros couple à bas régime est un régal pour les sens et la poignée de gaz est très précise. Résultat, ce twin est particulièrement souple et accepte de reprendre depuis le régime de ralenti pour atteindre le régime maxi de 7500 trs/mn. Même si la puissance annoncée n'est pas impressionnante, ce bloc Kawasaki est particulièrement ludique quand on le cravache dans les tours, ce qui est tentant car la partie cycle est très saine !

Le freinage (disque avant, tambour arrière) manque hélas un rien de mordant : quand on se laisse surprendre, il faut tirer très fort sur le levier et on arrive à bloquer l'avant sur le sec. L'ABS n'étant pas au programme, la vigilance est de rigueur. Mais pas d'inquiétude, en conduite tranquille ou normale, le système de freinage est parfaitement suffisant.

Disponible dans seulement deux finitions (W 800 et W 800 Black Edition), cette moto peut recevoir un pack Café Style composé d'une selle monoplace et d'un petit tête de fourche (800 € hors frais de pose), ainsi qu'une ligne d'échappement un peu plus libre. Kawasaki ne propose donc pas énormément d'accessoires mais peu importe, d'innombrables artisans européens, anglo-saxons et japonais ont créé de qui intégralement personnaliser ce modèle !

Détail de la moto Kawasaki W800

Détail de la moto Kawasaki W800

Détail de la moto Kawasaki W800


Détail de la moto Kawasaki W800

Motorisation : Bicylindre parallèle calé à 360°, 4 t, refroidi par air, 1 ACT, 4 soupapes/ cylindre
Cylindrée : 773 cm3
Puissance : 48 ch à 6 500 trs/mn
Couple : 6,1 mkg à 2 500 trs/mn
Poids : 217 kg tous pleins faits
Réservoir : 14 l
Hauteur de selle : 790 mm
Tarif : de 8 599 € à 8 899 € selon les versions (+ 800 € pour le pack « Café Style »)
Garantie : 2 ans
Contact constructeur

Kawasaki W800

 Moto Guzzi V7 II : philosophie italienne

La V7 moderne est l'une évolution d'une lignée de Moto Guzzi à succès apparue à la fin des années 60 et qui étrennait un bicylindre transversal en V à 90° de 703 cm3 initialement conçu pour motoriser un tracteur militaire. Ce twin culbuté allait devenir mythique. Il allait servir de base à une longue série de machines légendaires telles la V7 Sport de 1971, la 850 Le Mans de 1976 (81 ch, 220 km/h) ou encore la 850 GT.  A l'époque, les motos de Mandello Del Lario était très innovantes et elles représentaient une vraie alternative aux japonaises et aux BMW. Hélas, de récurrents soucis de fiabilité ternirent durablement l'image de la marque.

Moto Guzzi V7 II Racer

Lancée en 2008, la V7 d'aujourd'hui représente la meilleure vente de la gamme. Bien sûr, celle qui rappelle la  super-sportive d'il y a 30 ans est une basique néo rétro de 48 ch. Moins puissante que son aînée qui en développait 62, elle ne manque néanmoins pas d'arguments.

L'emblématique V twin à 2 soupapes par cylindre et refroidissement par air cube ici 744 cm3. Sa distribution est toujours culbutée mais il se voit alimenté par injection électronique. La ligne ne trompe pas. Fine, cette moto est l'une des plus légères de sa catégorie. Elle est également la seule équipée d'une transmission par cardan.
La V7 II dévoilée fin 2014 est améliorée sur de nombreux points : le moteur est retouché (+ 3 ch mais couple maxi en baisse), la boite de vitesse gagne un 6ème rapport et une douceur de fonctionnement inédite. L'ergonomie est sensiblement améliorée et l'ABS apparaît en série (ainsi qu'un contrôle de traction électronique MGCT). Les défauts de la version précédente sont gommés, cette V7 II se veut plus civilisée sans perdre son caractère italien.

Comme chez Triumph, plusieurs V7 sont proposées : la Stone  à 8 299 €, la Special à jantes rayonnées affichée 8 899 € et un café racer aux suspensions améliorées, le Racer (9 999 €). Si ça ne vous suffit pas, une impressionnante série d'accessoires répartie au sein de 4 différents kits est disponible pour personnaliser à volonté votre V7 : vous pouvez ainsi complètement transformer votre machine en la configurant en Scrambler, Legend, Dark Rider ou Drapper ou n'utiliser que certaines pièces (notez que ces kits s'adaptent sur toutes les V7 modernes).

Moto Guzzi V7 II kit Scrambler

Moto Guzzi V7 II kit Legend

Moto Guzzi V7 II kit Dark Rider

Moto Guzzi V7 II kit Dapper

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Motorisation : bicylindre en V à 90°, 4 t, refroidi par air, 2 soupapes/cyl, distribution culbutée
Cylindrée : 744 cm3
Puissance : 48 ch à 6 200 trs/mn
Couple : 6 mkg à 3 000 trs/mn
Poids : 189 kg sans essence (Racer 190 kg)
Réservoir : 21 l
Hauteur de selle : 790 mm
Tarif : de 8 299 € (Stone) à  9 999 € (Racer)
Garantie : 2 ans
Contact constructeur

Moto Guzzi V7 II Special