Essai auto : l’Opel Karl, la petite qui voit grand

Après la nouvelle Corsa et l'Adam, Opel propose une citadine en taille mini avec l'Opel Karl. Nous avons pu la tester sur la route...

L’Agila ayant quitté la scène, il était temps pour Opel de proposer une petite voiture digne de concurrencer les Peugeot 108, Renault Twingo, Volkswagen Up et autres véhicules sachant se garer dans un mouchoir de poche. C’est le rôle qu’endosse la nouvelle Opel Karl.

Pour la petite histoire, Carl était le nom d’un des fils de Adam Opel. La marque puise ainsi dans le registre familial pour baptiser ses nouveaux modèles. Nous verrons bien si Wilhelm, Heinrich, Friedrich et Ludwig seront un jour au catalogue.

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Restons simple

Bien qu’entièrement nouvelle, l’Opel Karl pourra rappeler par certains aspects l’Agila. Sans être typé monospace, elle en reprend le dessin simple, un coffre très droit, et même les custodes sur les portes arrières. Malgré sa hauteur de 1m48, elle semble haute sur pattes. Heureusement, elle se dote d’un style plus moderne et surtout dans la lignée des derniers modèles de la marque. On retrouve la calandre en forme d’ailes d’oiseau, ou des lignes tendues sur les flancs. Le tout est plus dynamique, mais ne fait pas pour autant de la Karl un sex-symbol du bitume. A défaut de susciter le désir, cela lui confère des aspects pratiques.

Le dessin des portes arrière permet ainsi de baisser totalement les vitres, alors que de nombreux modèles ne l’autorisent que partiellement ou pas du tout. L’arrière carré est gage à la fois d’une garde au toit plus que correcte, et d’un volume de chargement honnête, bien que limité à 215 litres en configuration de base (190 litres si on opte pour une roue de secours à la place du kit anti-crevaison de série). La banquette arrière peut cependant s’abaisser en deux parties (40/60) pour atteindre un volume maximum de 1013 litres (985 litres avec roue de secours), ce qui facilitera les courses du week-end… si les enfants ne sont pas de la partie.

Sur une auto d’entrée de gamme, la personnalisation n’est pas le point fort. A défaut de changer la couleur du moindre rétroviseur comme sur l’Adam, il reste tout de même possible de choisir entre 10 teintes de carrosserie, classiques ou pimpantes, histoire d’en offrir pour tous les goûts. Et puis, la Karl pourra être chaussée de jante de 14 à 16 pouces.

Nouvelle Opel Karl

Une vie à bord bien pensée

L’intérieur est la bonne surprise de cette Opel Karl. A l’arrière, deux adultes trouveront place sans soucis, avec en plus un accès facilité grâce à la carrosserie 5 portes. Pour être à 3 passagers sur la banquette arrière, il faudra opter pour la version Cosmo, mais cela reste une solution de dépannage.

La planche de bord offre des matériaux d’une qualité convenable, et un design agréable, ce qui n’a pas toujours été le cas chez Opel. La révolution des écrans tactiles réussit à la marque qui se débarrasse du superflu, tout en sachant intégrer les outils de navigation modernes de manière élégante. De plus, l’interface met enfin aux oubliettes l’obligation de passer par l’application BringGo pour afficher un GPS. Les solutions développées par Apple (Apple CarPlay) et Google (Android Auto) sont désormais en série sur le véhicule. Ce n’est pas aussi pratique qu’un vrai GPS, mais c’est déjà un grand bond en avant.

Intérieur de la nouvelle Opel Karl

La ville avant tout

Qui dit petit gabarit dit art de se faufiler. Et la Karl rempli bien sa mission avec une direction précise et légère. Sa taille de 3m68 en longueur (pour 1m87 en largeur) lui permet de se glisser dans les places si difficiles à trouver en ville.

Un trois cylindres 1.0 Ecotec de 75ch équipe en exclusivité la petite Opel. Il annonce une consommation en cycle mixte de 4,3l/100 et ne rejette que 99g de CO2/km (avec le pack EcoFLEX). Le couple maximum est de 95 Nm à 4500tr/mn. Cette motorisation sobre est un des atouts de la Karl… mais aussi une faiblesse. La puissance limitée se ressent, et si démarrer au feu rouge n’est pas un problème, s’insérer rapidement sur une voie d’accélération demande de cravacher plus sérieusement. Même avec un poids contenu de 939kg, ce 75ch demande 13,9s pour passer de 0 à 100, et 22,9s pour passer de 80 à 120km/h. Il s’agit malheureusement d’une motorisation unique, et sans demander une version OPC, on aimerait bien un 90ch sous le capot.

Cependant, on appréciera les équipements disponibles sur une si petite auto. Si on ne sera pas surpris de trouver ABS, ESP, ou airbags à l’avant, on félicitera Opel pour l’adoption de l’aide au démarrage en côte, du détecteur de changement de voie pour prévenir la somnolence, d’un régulateur/limitateur de vitesse, ou encore la présence d’airbags rideaux. Ces derniers sont présents sur toutes les versions.

Les équipements de confort sont aussi bien là avec, par exemple, la disponibilité d’une climatisation automatique, d’un volant et de sièges chauffants, de l’aide au stationnement ou d’un toit ouvrant électrique

Petite auto pour grande réussite ?

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Disponible à partir de 9 990 euros pour la version Essentia jusqu’à 13 650 euros pour la version Cosmo Pack, l’Opel Karl a des arguments solides d’un point de vue pratique et dynamique pour satisfaire une clientèle citadine. Il lui manque cependant un rien d’atout charme, et un cœur un peu plus gros sous le capot pour lui offrir plus de polyvalence. La gamme évoluera-t-elle ? Affaire à suivre !