On a essayé les nouvelles Moto Guzzi V9 Roamer et Bobber

Avec les nouvelles V9, furieusement tendance, Moto Guzzi renouvelle sa gamme vintage de très belle manière : nous les avons essayées.

Moto Guzzi V9 : du neuf au bon goût de vintage

L'engouement pour les motos vintage ne se tarit pas et rares sont les constructeurs deux-roues à ne pas proposer de néo retro. Moto Guzzi, marque mythique née dans les années 1920, est présente sur ce segment depuis 2008, année du lancement de la première V7 moderne.

Pour tout dire, cette moto souffrait d'une motorisation peu expressive, peu performante doublée d'une transmission désagréable qui n'allait pas l'empêcher de devenir la meilleure vente du constructeur de Mandello Del Lario.

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Deux V9 pour remplacer la V7

Oui, mais pour concurrencer les stars, il fallait évoluer. Ce fut fait en 2014 avec la V7II (toujours au catalogue), une évolution restant motorisée par le petit V-twin culbuté à 2 soupapes par cylindre et refroidissement par air de 744 cm3 et transmission par cardan mais quand même bien améliorée au niveau du moteur, de la boite de vitesse, et de l'ergonomie. Ce modèle recevait aussi ABS et contrôle de traction électronique MGCT en série.

Si les gros défauts de la version précédente ont été gommés, la V7II déçoit toujours un peu car elle manque de moteur, comme on dit, et honnêtement, nous attendions que Guzzi mette un gros moteur dans sa V7 !
Nous avons été exaucés pour 2016 avec l'arrivée du tout dernier moteur 2 soupapes de Moto Guzzi, le V9, destiné à motoriser une plate-forme déclinée dans (pour l'instant) deux modèles à la philosophie (légèrement) différente, le Roamer et le Bobber.

Moto Guzzi Roamer et Bobber

Les nouveautés de ces Moto Guzzi V9

Ce bicylindre injecté en V à 90°, satisfaisant à la norme Euro 4, reste dans la tradition maison avec son refroidissement par air, ses 2 soupapes/cyl, sa distribution culbutée et sa transmission par cardan mais il n'en est pas moins complètement refondu et n'a techniquement plus grand chose en commun avec le 744 cm3.

Il cube désormais 853 cm3, il est donc plus puissant et nettement plus "coupleux" mais il a surtout été mécaniquement optimisé dans le but d'améliorer les sensations, notamment à travers un vilebrequin aux masses recalibrées. Le cardan est également amélioré, même si le V7II ne prêtait pas particulièrement le flanc à la critique sur ce point.

Gros plan sur le moteur de la Moto Guzzi V9 Roamer

L'autre gros effort a été fait sur la finition et la qualité. Ne cherchez pas : tout l'habillage est en acier et pas grand-chose ne dépasse ! Des ajustements parfaits, des chromes, des coloris particulièrement chatoyants sur le Roamer, des pièces travaillées : tout est beau ! On retiendra notamment les commodos ultra design qui traduisent un grand soucis du détail en plus d'être fonctionnels. En cherchant bien, on trouve même une prise USB !

Rien ne dépasse sur la Moto Guzzi V9 Roamer

Moto Guzzi V9 Roamer : une bonne surprise

La V9 Roamer est une moto réellement valorisante : cette qualité affichée montre bien les ambitions de Moto Guzzi pour ce modèle. De ce coté-là, c'est une réussite.

Après les lignes attirantes, l'essai dynamique du Roamer est une bonne surprise. Le nouveau bicylindre supercarré est particulièrement enjoué et même plutôt sportif, ce qui n'a rien d'étonnant venant d'une Moto Guzzi. Il aime être cravaché au dessus de 3000 trs/mn jusqu'au limiteur (après 6 000 trs/mn semble-t-il, mais la bête est dépourvue de compte-tour) et enterre littéralement le V7 sur le plan des sensations… si tant est qu'on puisse parler de sensations à propos du V7 !
Non, vraiment, celui qui achète une V9 achète un vrai moteur Moto Guzzi ! Le 850 n'est pas hyper puissant mais son caractère italien est marqué, c'est important.

La partie cycle, plutôt faite pour le cruising avec le grand guidon et la roue avant de 19 pouces, est cependant très à l'aise en conduite sportive, à condition d'accepter un peu de mouvement de l'avant et un manque manifeste de garde au sol.

Le coté un peu lourd du train avant V7II à roue de 19 pouces est complètement gommé sur le V9 où tout est facile, naturel et prévisible.

Essai de la Moto Guzzi V9 Bobber

Moto Guzzi V9 Bobber : un essai à renouveler

Nous ne nous prononcerons pas trop sur le V9 Bobber à roue avant de 16 pouces car nous n'avons pas pu l'essayer suffisamment longtemps mais cette partie cycle offre une impression de plus grande rigidité du train avant (de lourdeur disent certains) et de plus grande précision à la mise sur l'angle dû à l'angle de chasse réduit par la petit roue et au report du poids du pilote sur l'avant, mais la garde au sol est encore plus réduite. Après un court essai, le Roamer paraît largement plus agréable.

Ce modèle attachant est néanmoins critiquable sur certains points. Pour commencer, l'antipatinage MGCT est trop intrusif : il se manifeste par de brutales coupures moteur à la moindre accélération musclée et se remet en service à chaque fois qu'on remet le contact. Heureusement, on peut le couper en roulant. De toute façon, il est inutile : vous pouvez bien gérer 55 ch et 6 mkg de couple à la poignée de gaz, non ?

Aussi, le tibia gauche entre fréquemment en contact avec la culasse éponyme (à part sur les Harley Davidson, les cylindres des V-twin ne sont jamais alignés), les grands finiront même par y gagner quelques bleus !
Enfin, comme on l'a dit, vous ne disposez pas de compte-tour à moins d'utiliser votre smartphone comme tableau de bord additionnel (en connexion Bluetooth) : c'est prévu mais ce n'est pas hyper pratique, avouons-le !

Essai de la Moto Guzzi V9 Roamer

Une moto dont on pardonne facilement les défauts

En fait, pour tout vous dire, le Roamer est tellement sympa qu'on lui pardonne tous ses défauts. Reste le tarif fixé à 9 990 € pour le Roamer et 10 390 € pour le Bobber. Par rapport aux motos concurrentes, cela place le Roamer 1000 € plus cher que le best seller du moment, la Triumph Street Twin 900 cm³, mais l'esprit est différent, le Roamer est plus custom.

Pour notre part, le moteur V9 est une excellente surprise. Il enterre le V7 et on a hâte de le découvrir dans des déclinaisons plus routières, ce qui ne manquera pas d'arriver en 2017 puisque le V7II (Euro 3) disparaîtra en fin d'année.

Fiche technique
Motorisation : bicylindre en V à 90°, 4 t, refroidi par air, 2 soupapes/cyl, distribution culbutée
Cylindrée :  853 cm3  (84 mm x 77 mm)
Puissance :  55 ch à 6 250 trs/mn
Couple :  6,3 mkg à 3 000 trs/mn
Transmission : cardan
Poids : 199 kg à sec
Réservoir :  15 l
Hauteur de selle : 785 mm
Tarif : 9990€ pour le Roamer et 10 390€ pour le Bobber
Garantie : 2 ans
Contact constructeur

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Équipement de l'essayeur
Casque Shoei X Spirit 3
Veste Segura Moore Textile
Chaussures TCX X Blend WP
Sac à dos Alpinestars Force Backpack 25