Un week-end en immersion au coeur de l’écurie Renault Sport Formula One Team
Un GP de F1 en France, on n'en avait pas vu depuis 2008. A l'époque, la course avait lieu sur le circuit de Nevers Magny-Cours, dans la Nièvre. Dix ans plus tard, les monoplaces ont (enfin !) fait leur retour dans l'Hexagone, mais un peu plus au Sud, sur le circuit Paul-Ricard. Le Castellet. Un événement de taille pour tous les fans de sport automobile en général et de F1 en particulier. Et un événement encore plus important pour la seule écurie française du plateau, Renault Sport F1 Team.
C'est justement avec Renault et son partenaire Infiniti que j'ai eu le plaisir d'assister au retour de la Formule 1 en France en ce week-end de juin 2018.
Renault et Infiniti : quelle place en F1 ?
Renault et la Formule 1, c'est une longue histoire d'amour. Une histoire faite de hauts et de bas, de séparations et de réconciliations. Après avoir officié en tant que motoriste de 2011 à 2015, notamment aux côtés de l'écurie Red Bull, la firme au losange est revenue en tant que constructeur en 2016 sous l'appellation Renault Sport Formula 1 Team.
Neuvième du championnat l'année de son come-back, sixième l'année suivante, l'écurie tricolore poursuit sa marche en avant en cette saison 2018, avec une quatrième place provisoire (soit l'objectif annoncé cette année) et des résultats plus qu'encourageants pour ses deux pilotes, Carlos Sainz et Nico Hulkenberg.
Mais si l'on parle beaucoup de Renault, il ne faudrait pas oublier l'apport d'Infiniti dans ce partenariat. La marque (qui appartient à l'alliance globale Renault Nissan) est le partenaire technique de l'écurie Renault Sport F1. Infiniti apporte ainsi tout son savoir-faire technologique, notamment en ce qui concerne la motorisation hybride des monoplaces, avec un double système de récupération d'énergie (cinétique lors du freinage et thermique via les gaz d'échappements).
Signalons au passage que cette technologie ne se limite pas au championnat du monde de F1, puisque le "Project Black S" d'Infiniti devrait bénéficier de toutes ces innovations et équiper, à l'horizon 2019, le futur coupé Q60.
Bref, vous l'aurez compris, c'est un lien très étroit qui unit aujourd'hui Renault et Infiniti ; et pas seulement en compétition. Et au vu des derniers résultats, on peut dire que tous les signaux sont au vert pour les jaunes, au moment d'aborder ce Grand Prix de France.
Le GP de France 2018 en mode VIP Guest
Tout au long du week-end, le (nombreux) public s'est plaint des conditions d'accès au circuit, qui ont causé d'énormes embouteillages. Une raison de plus de mesurer la chance que j'avais d'assister à ce Grand Prix en tant que "VIP Guest" : le badge F1 Lane nous a permis d'emprunter un trajet spécifique pour arriver au plus vite au Castellet. Une fois sur place, tout est mis en oeuvre pour que l'on puisse assister aux essais et à la course dans des conditions optimales.
Au coeur de l'hospitalité Renault (qui accueillait pas moins de 200 invités), un copieux buffet permet de se sustenter en attendant le passage des voitures. Le tout en étant situé face à la ligne de départ, juste au-dessus des stands de l'écurie. Difficile de faire mieux !
A quelques heures de la séance de qualification, j'arpente les lieux avec des yeux d'enfants : un cocktail fruité par ici, un circuit télécommandé XXL par là, des répliques des trophées du championnat du monde, un siège baquet pour ressentir les sensations des pilotes en réalité virtuelle, des casques et combinaisons ayant appartenu à Lewis Hamilton, Fernando Alonso et compagnie (vendus pour quelques milliers d'euros). Le temps passe vite et déjà les voitures se mettent en place pour la dernière séance.
C'est à ce moment-là que je reçois l'autorisation d'assister aux essais qualificatifs depuis le garage Renault. Les mécanos et ingénieurs sont sur le pied de guerre pour que Carlos Sainz et Nico Hülkenberg puissent décrocher la meilleure position possible sur la grille de départ. Si l'Allemand doit se contenter de la 12ème place, le pilote espagnol décroche une belle 7ème position. De quoi envisager le GP du lendemain avec optimisme.
Pit lane walk, patrouille de France et extinction des feux
Coupe du monde (et histoire de gros sous) oblige, le départ du Grand Prix est fixé à 16h10. Arrivé sur le Paul-Ricard à 11h, j'ai donc largement le temps de profiter des lieux avant le grand moment. Et notamment de la terrasse d'observation, qui offre un point de vue imprenable sur la ligne de départ et les immenses motor-homes.
Juste après le déjeuner, mon statut de VIP m'autorise à accéder pendant une demi-heure à la ligne des stands. La "pit lane walk" permet d'approcher au plus près des différents garages, de voir les mécaniciens à l'échauffement ou encore d'apercevoir quelques célébrités, de M. Pokora à Niki Lauda, en passant par Christian Estrosi, Maeva Coucke (Miss France 2018) ou encore le prince Albert de Monaco et sa femme Charlène.
Car un grand prix de Formule 1, c'est du sport mais aussi… du folklore. Cela se vérifie avec le passage d'une charmante troupe de french cancan, au moment où les pilotes arrivent sur la piste pour la traditionnelle parade. Puis, à quelques minutes de l'heure H, la patrouille de France fait une apparition remarquée dans le ciel varois, juste avant des soldats de l'armée de Terre dans un hélicoptère Caïman puis le clou du spectacle, Franky Zapata, l'homme volant.
Rapidement, tout ce beau monde évacue le bitume et les airs pour laisser place aux vraies stars de la journée : les 20 pilotes et leurs montures.
53 tours de course aux premières loges
Après le tour de formation, les feux rouges s'allument, puis s'éteignent, libérant ainsi les 20 monoplaces en furie. Quelques secondes plus tard, une clameur se fait entendre : Sebastian Vettel éperonne Valtteri Bottas, puis les deux pilotes français Esteban Ocon et Pierre Gasly s'accrochent, étant contraints à l'abandon au bout de trois virages…
Dans le clan Renault – Infiniti, en revanche, c'est l'euphorie : Carlos Sainz est provisoirement troisième quand Nico Hülkenberg parvient lui aussi à se hisser dans le top 10. Les tours s'enchaînent et les voitures jaunes font toujours bonne figure.
Alors que débute le bal des arrêts au stand, je suis aux premières loges pour assister aux performances des mécanos : 2,5 secondes pour changer 4 pneus, c'est impressionnant !
Après 53 tours de course, le drapeau à damier est agité, Lewis Hamilton remportant le 65ème succès de sa carrière devant Max Verstappen et Kimi Raikkönen. Avec les 8ème et 9ème places finales de Sainz et Hülkenberg, l'écurie Renault Sport F1 consolide pour sa part son 4ème rang au classement des constructeurs. Le rendez-vous est déjà pris en 2019 pour voir si la synergie entre Renault et Infiniti continue à porter ses fruits.
De mon côté, c'est avec des souvenirs plein la tête que je quitte le circuit Paul-Ricard. Ainsi qu'un badge VIP Guest qui rappelle que j'ai pu assister à ce Grand Prix dans des conditions privilégiées inoubliables.