Essai Mazda 3 Skyactiv G 122ch : éloge de la différence

Une berline compacte équipée d’un moteur 2l atmosphérique, impossible en 2021 ? Et bien non, si vous optez pour une Mazda 3 SkyActiv-G. Un choix à contrecourant de la tendance actuelle du downsizing.

Essai Mazda 3

Mais la marque japonaise ne s’arrête pas là et cultive son côté atypique avec un design qui l’est tout autant. De quoi titiller l’intérêt des « bagnolards » mais est-ce suffisant pour inquiéter la concurrence bien établie ? Pas sûr, comme nous allons le voir à travers cet essai de la Mazda 3.

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Quoi ma gueule ?

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Impossible de présenter la Mazda 3 sans évoquer sa ligne avec ce long capot plongeant qui vient rejoindre des optiques effilées, positionnées en retrait du pare-choc avant. Associées à l’absence d’éléments chromés, tant au niveau des phares que de la calandre, il en ressort une face avant des plus séduisantes.

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L’arrière est lui en total opposition, très ramassé mais toujours aussi réussi avec cette croupe arrondie qui confère à la Mazda 3 des petits airs de coupé. Dommage à ce titre que les designers n’aient pas osé dissimuler les poignets de portes arrières dans les montants à l’instar de la Clio 5 pour ne citer qu’elle.

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Si côté look, la Mazda 3 fait l’unanimité, au point de rafler plusieurs prix internationaux ses derniers mois, côté habitabilité, le constat est moins réjouissant. Pour le conducteur, cela se traduit par une visibilité 3/4 arrière très réduite.

Heureusement, la japonaise peut compter sur des caméras 360° très bien définies pour guider le conducteur lors des manœuvres. Les passagers arrière en revanche risquent de se sentir à l’étroit pour ne pas dire oppressés. La faute à une ceinture de caisse haute et par ricochet, à des surfaces vitrées étroites (et dans une moindre mesure, un intérieur très sombre) sans parler de l’assise basse.

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Autre grief, le volume du coffre (330l) est l’un des plus faibles de la catégorie alors même que la Mazda 3 est la plus longue (4,46m contre 4,28m pour une Golf VIII ou 4,37m pour une Focus IV). En prime, il faut également composer avec une ouverture de coffre haute associée à un seuil très imposant (près de 25 cm). Y loger une poussette pourra vite s’avérer compliqué sans parler du risque de rayer la carrosserie au passage.

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Pour terminer sur une note plus positive, saluons les deux jolies sorties d’échappements, toutes deux fonctionnelles, de quoi accentuer le côté « sportif » de cette Mazda 3.

Aussi séduisante à l’intérieur qu’à l’extérieur

Après ces digressions sur les lignes extérieures, il est temps de s’attarder sur l’intérieur de cette Mazda 3 et plus particulièrement sur le poste de conduite. La bonne impression se confirme, avec une dotation d’équipements de série riche. Citons notamment l’ouverture et fermeture automatique sans clé, l’affichage tête haute, des caméras 360° ou encore la surveillance de la fatigue du conducteur, des obstacles et angle-morts. Des technologies aussi proposées par la concurrence mais souvent en piochant dans le catalogue des options.

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A l’image du tableau de bord recouvert de cuir, la finition est soignée. Là encore un cran au-dessus de ce que la concurrence propose généralement à tarif équivalent. Certes, le cuir n’est pas le plus noble que nous ayons vu, mais avec un tarif catalogue inférieur à 29000€, il faut savoir raison garder.

Les sièges sont eux aussi en cuir. Bien que fermes, ils se révèlent malgré tout confortables au fil des kilomètres. En revanche, un peu plus de maintien latéral et de matière au niveau de l’assise ne serait pas de refus. D’autant que l’amortissement de cette Mazda 3 est ferme.

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Malgré quelques discrètes touches de chrome au niveau des aérateurs et boutons, l’intérieur est sombre. Trop sans doute au gout de certains. Et ce n’est une finition alu brossé pour les haut-parleurs du système audio Bose qui parviendra à nous ôter ce sentiment.

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Sans être minimaliste, l’ensemble reste épuré mais conserve les boutons essentiels, notamment pour régler la climatisation, la radio ou les sièges / volants chauffants de série dès l’entrée de gamme. Un second bloc de boutons est présent sur la gauche du volant, avec notamment l’activation des caméras, le Park Assist sans oublier la désactivation du Start & Stop ou des technologies d’assistance au conducteur citées plus haut.

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Reste cet écran de 8,8 pouces, bien défini et lisible en toutes circonstances, parfaitement positionné dans l’axe de vision mais qui en termes de design n’est sans doute pas le mieux intégré du marché. L’absence de tactile pourrait aussi lui être reproché mais de par sa position, il est de fait trop éloigné du conducteur pour que ce dernier puisse l’atteindre. Reste que naviguer dans Car Play ou Android Auto uniquement via la molette et boutons positionnés sur le tunnel central n’est pas toujours intuitif et rapide.

Un autre écran digital est présent à l’intérieur du tachymètre, principalement destiné aux messages liés aux technologies i-Activsense.

Un moteur 2l pierre angulaire de Mazda

Nous l’avons déjà évoqué, outre ses lignes, l’autre singularité de Mazda 3, et plus largement de Mazda tout court, réside dans ses moteurs. Là où la concurrence opte désormais de façon quasi-unanime pour des 3 cylindres 1l turbocompressés, Mazda reste fidèle à un 4 cylindres 2l.

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Pour autant, avec 122 ch et 213 Nm de couple à 4000tr/min, et malgré un poids à vide de 1,3T, ne vous attendez pas à une sportive. En pratique, le moteur est creux en dessous de 2500 tr/min et ne commence à se réveiller que vers 3000 tr/min. C’est un peu déroutant durant les premiers kilomètres pour qui est habitué à conduire une voiture à moteur turbocompressé, qu’il soit essence ou diesel.

Conséquence, il faut (re)prendre l’habitude de jouer avec la boite de vitesses, ne pas chercher à systématiquement monter les rapports ou pour les relances, ne pas hésiter à descendre un ou deux rapports pour retrouver un peu de punch.

D’un côté, on joue un peu moins de la boite en ville et de l’autre, davantage hors agglomération. D’aucuns argueront que c’est là le charme des moteurs Mazda. Soit. Mais conduire sur le couple est aussi agréable au quotidien. Et là, force est de constater qu’il intervient trop haut.

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La boite bien étagée, et la possibilité de pousser les rapports (avec en prime une sonorité pas désagréable sur les deux premiers) permettent néanmoins à ce 2l SkyActiv G de rester plaisant au quotidien, aidé en ville par son système de micro-hybridation qui évite les soubresauts au redémarrage. Mais si vous avez une conduite plutôt dynamique, ou habitez dans des régions vallonnées, mieux vaut opter pour la version 188ch.

Et la conso ?

Le moteur Mazda jouit d’une bonne réputation quant à la consommation pour un moteur essence atmo. Après plus de 500 kilomètres à son volant, essentiellement sur de petites départementales et avec un peu de ville, la consommation moyenne tourne autour 7l/100 avec une conduite tranquille. En poussant un peu le rythme, elle frôle les 8l/100. Des consommations similaires à celles obtenues avec le 125 EcoBoost 1l de la Ford Focus. Mais cette dernière offre l’avantage d’avoir son couple disponible dès 1700 tr/min. A la clé, plus de souplesse au quotidien, et sans doute davantage de consensus auprès des acheteurs potentiels.

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Notre avis sur la Mazda 3

Au risque de se répéter, le design « Kodo » de la Mazda 3 est assurément son point fort. Libre à chacun d’adhérer ou non mais il faut saluer la prise de risque sans pour autant tomber dans l’excès ou la caricature. La Mazda 3 attire les regards, sans doute aidé par le joli coloris bleu et les jantes anthracites de notre modèle d’essai.

Côté motorisation, s’il faut saluer le travail des ingénieurs Mazda pour arriver à proposer une consommation aussi maitrisée avec un 2l atmosphérique, l’agrément de conduite peine à égaler celui d’un moteur turbocompressé, fut-il downsizé. Mais il reste des adeptes des montées en régime, et à ce titre, la Mazda 3 est aujourd’hui la seule option possible pour qui cherche une berline sans malus prohibitif.

La finition et les équipements assurent un excellent rapport prix / prestations face à la concurrence. A l’inverse, l’habitabilité pêche et pourra à ce titre freiner les couples avec enfants pour ne citer qu’eux. Reste alors la solution d’opter pour l’un des SUV de la marque, le CX-30 voire le CX-5.

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