Essai Nouvelle VW Polo (2021) : les feux sacrés

Quatre ans après le lancement de la sixième génération, la Polo de Volkswagen bénéficie d’un restylage en profondeur. Nouveau design, nouveaux équipements, le constructeur allemand n’entend pas laisser le champ libre aux 208, Clio et Sandero. Direction la Corse pour découvrir cette nouvelle itération de la « Baby Golf ».

Pas de crise de la quarantaine pour la Polo !

Ringarde la petite Polo? Certains auraient tendance à le penser, tant la mode est aux SUV en tous genres. D’ailleurs, même chez Volkswagen, ils ne cessent de se multiplier, du T-Cross au Touareg en passant par les Tiguan, T-Roc et bientôt Taigo (sans parler de l’ID.4 électrique).

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Pourtant, les constructeur allemand fait toujours confiance à celle qu’il surnommé affectueusement la « baby Golf ». Depuis son apparition sur le marché en 1975, elle s’est écoulée à 18 millions d’exemplaires toutes génération confondues. Aujourd’hui encore, la Polo est toute simplement la Volkswagen la plus vendue en France, devant le T-Roc et la Golf (représentant 24% des PDM de la marque). Elle se place part ailleurs en 6e place du segment des citadines (ou berlines A0), derrière les Peugeot 208, Renault Clio, Dacia Sandero, Citroën C4 et Toyota Yaris, mais devant l’Opel Corsa, la Seat Ibiza ou encore la Suzuki Swift).

Alors quatre ans après le lancement de la Polo 6, VW dévoile le face lift de sa petite star. Nouveaux équipements, nouveau design : elle profite d’un rafraîchissement bienvenu et veut prouver qu’elle a encore son mot à dire.

Prise en mains de la nouvelle VW Polo restylée

C’est donc en Corse qu’a été organisé l’essai de cette nouvelle Polo. Un terrain de jeu à la hauteur de la petite Allemande, avec de beaux paysages, bien sûr, mais surtout des routes sinueuses sur lesquelles elle doit faire parler toute son agilité.

De vraies évolutions stylistiques

On reproche souvent aux constructeurs de manquer d’audace au moment de présenter le face lift de leurs modèles phares. Notamment à Volkswagen. Voilà précisément une critique non recevable dans le cas de cette nouvelle Polo. Et précisément en ce qui concerne ses phares, puisque c’est bien sa nouvelle signature lumineuse qui attire immédiatement le regard.

Les constructeurs semblent y accorder une importance croissante (à l’image des dents de lion de Peugeot), et à juste titre, puisque cela permet de reconnaître une voiture au premier coup d’oeil dans le rétroviseur… même en pleine nuit ! Ici, la Polo adopte deux bandes LED et un bandeau lumineux sur la calandre (le même que sur la Golf 8). Les antibrouillards et les phares Matrix LED sont aussi au rendez-vous, assurant une visibilité optimale sans éblouir les autres automobilistes. Ces équipements sont proposés de série sur les finitions Style et R-Line dont nous avons pris le volant, une rareté sur ce segment.

A l’arrière aussi, les feux LEDs ont été revus, plus étirés et résolument plus modernes. Plus que jamais, la Polo marche dans les pas de la Golf, jusque dans son gabarit puisque, avec 4m07 de longueur (pour 1m75 de large et 1m45 de haut), elle est 5 centimètres plus grande qu’une… Golf 3 !

Du mieux aussi à l’intérieur

Volkswagen ne s’est pas contenté d’un simple coup de peinture à l’extérieur. Une fois installé au volant de la Polo, on remarque aussi rapidement les changements, avec une présentation plus soignée.

Certes, les plastiques durs sont encore nombreux, mais globalement une impression de « chic moderne » se fait sentir. Cela passe par la nouvelle sellerie très confortable (même si les sièges ne sont pas réglables électriquement), l’insert décoratif sur la planche de bord face au passager, aussi bien que le bel écran central 10,25 pouces et les commandes sensitives de la climatisation.

Côté conducteur, exit les compteurs à aiguilles, l’instrumentation est désormais 100% numérique dès l’entrée de gamme. Le volant capacitif rend la conduite semi-autonome encore plus agréable (pas besoin de donner un « grand » coup de volant pour reprendre le contrôle) et les multiples aides à la conduite sont présentes sans en faire trop. En termes de sécurité, on peut aussi ajouter la présence d’un airbag central entre les deux passagers avant, comme sur la Yaris, dont l’efficacité a été largement prouvée dans le cas de chocs latéraux.

Et à l’arrière ? Là aussi, Volkswagen a pensé aux autres, puisque l’habitabilité reste très bonne, même sur la place du milieu ! En plus, le toit ouvrant panoramique (en option) baigne l’habitacle de lumière. Sans compter qu’avec ses 351 litres, le volume de coffre de la Polo en fait toujours une référence de la catégorie (loin devant les 309l de la 208). En d’autres termes, la petite VW est agréable à vivre et pratique au quotidien, un atout important.

Pas de diesel… ni d’hybride

Sous le capot, alors que tous ses concurrents électrifient plus ou moins leur gamme, Volkswagen a fait le choix de se passer de toute forme d’hybridation. Le diesel aussi n’est plus de la partie, mais simplement 3 moteurs essence (de 80, 95 et 110 chevaux), associés à une boîte méca 5 rapports ou auto DSG7. Simple, mais efficace… ou presque, car cette dernière se montre un peu pataude sur les premiers rapports.

Heureusement, un mode « sport » permet d’offrir de meilleures sensations, sans pour autant se prendre pour un pilote de rallye. A ce titre, les routes sinueuses de la Corse semblent taillées pour la Polo, qui avale les courbes sans ciller, à plus ou moins vive allure. La direction est précise, le châssis stable, les suspensions ni trop rigides ni trop souples : c’est tout simplement un bonheur à conduire !

Au niveau de la consommation, le parcours principalement montagneux n’a pas permis de réaliser des prouesses avec une moyenne de plus ou moins 7l/100km. Un chiffre qu’il semble toutefois facile de faire tomber sur les routes de bord de mer.

Résumé de l’essai : notre avis sur la nouvelle Polo

Après deux jours passés au volant de cette Polo (la 1.0 TSI 110ch DSG7 dans les versions Style et R Line), on comprend aisément pourquoi Volkswagen n’a qu’un mot à la bouche pour la résumer : polyvalente.

A l’aise en ville aussi bien qu’en montagne ou sur voie rapide, la petite Allemande mérite bien mieux que son surnom de « baby Golf ». Bien sûr, on pourrait toujours apprécier un intérieur encore plus raffiné ou davantage de sportivité ou de folie. Mais il ne faut pas oublier que la Polo a surtout été conçue comme une citadine facile à vivre et que, de ce point de vue, elle fait parfaitement ce qu’on lui demande. Elle démontre surtout que l’on peut très bien se passer de SUV tout en ayant du style !

Enfin, il y a bien sûr son prix qui va peser dans la balance au moment de passer à l’achat. Disponible à partir de 18 015€ et jusqu’à 25 915 € pour la version 110ch R-Line essayée ici, elle se place en concurrence directe avec la 208 GT Pack et pourrait souffrir face à une Opel Corsa (moins chère mais un tantinet moins bien équipée) ou une Toyota Yaris (plébiscitée par les amateurs de motorisation hybride).

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Prochainement rejointe par une version GTI de 207 chevaux qui devrait combler les amateurs de conduite sportive, la Polo affiche encore de belles promesses pour une dame de presque 50 ans ! C’est sans doute cela avoir le feu sacré !

Essai de la nouvelle Polo R Line en Corse

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