Essai Hyundai Bayon : un SUV urbain qui a son mot à dire

Rival annoncé des Peugeot 2008 et Renault Captur, le Hyundai Bayon pourrait aussi faire de l’ombre à un certain… Hyundai Kona. Mais alors, que vaut ce second petit SUV urbain dévoilé par le constructeur coréen ? Quelles sont ses armes pour parvenir à se faire une place sur ce segment surchargé ? Nous avons pris la route de la forêt noire allemande pour tenter de répondre à ces questions.

Comment situer le Bayon sur le marché des SUV ?

Aujourd’hui, dès qu’une nouvelle voiture arrive sur le marché, elle a droit à l’appellation SUV. Si l’on comprend aisément de quoi il s’agit lorsque l’on parle des gros SUV 7 places (coucou les Hyundai Santa Fe, Seat Tarraco et Mercedes GLB) voire des nouveaux SUV coupés à la mode (hello les Renault Arkana, VW Taigo et Mercedes GLC), il y a parfois de quoi y perdre son latin lorsque l’on évoque les SUV compacts et/ou urbains.

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Dans cette dernière catégorie, on peut citer pêle-mêle les Peugeot 2008, Renault Captur, Ford Puma, Nissan Juke, Citroën C3 Aircross, Opel Crossland, Seat Arona, Skoda Kamiq… Une liste déjà interminable à laquelle on peut ajouter un constructeur comme Volkswagen qui fait coup double avec ses T-Roc et T-Cross. Comme son prestigieux rival allemand, Hyundai a choisi de faire d’une pierre deux coups : sur le segment B des SUV, le constructeur coréen avait déjà lancé le Kona ; le voici désormais rejoint par le Bayon !

4m16 pour le Kona, 4m18 pour le Bayon (pour 1m77 de large et 1m50 de haut) : si l’on s’en tient aux chiffres, la ressemblance est troublante. Et tandis que le nom de Kona vient tout droit de Hawaï, celui du nouveau Bayon est inspiré par le pays basque (il faut d’ailleurs le prononcer comme la ville du Sud-Ouest). En revanche, une fois que le gabarit et le patronyme ont été évoqués, les différences entre les deux véhicules Hyundai ne manquent pas.

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Grand petit Bayon

Habitué à proposer des voitures au design audacieux (le IONIQ 5, bien sûr, mais aussi le Tucson sur sa face avant ou encore… le Kona), Hyundai a encore eu le coup de crayon osé pour ce nouveau SUV. Cela tient notamment à la signature lumineuse (aussi bien à l’avant qu’à l’arrière), au profil qui paraît surélevé à l’arrière ou encore aux nombreuses arêtes qui parcourent les flancs de la carrosserie. Ce n’est pas complètement extravagant, mais ce n’est pas conventionnel pour autant !

A l’intérieur, on retrouve tous les codes Hyundai et l’on pourrait presque se croire à bord d’une i20 XXL (les deux modèles partagent d’ailleurs la même plateforme). L’écran tactile de cette version d’essai Executive affiche une belle diagonale de 10,25 pouces et l’on retrouve l’instrumentation 100% numérique derrière le volant. En revanche, certains éléments rappellent que le Bayon se positionne davantage sur l’entrée de gamme : beaucoup de plastiques durs, pas de sièges chauffants ou de climatisation bizone, ni d’affichage des angles morts sur les compteurs par exemple.

Heureusement, ce modèle reste accueillant et agréable à vivre, bénéficiant d’une excellente habitabilité. Les passagers arrière sont particulièrement choyés, avec un espace aux jambes très généreux. Quant au coffre, avec ses 411 litres de volume (et jusqu’à 1205l avec la banquette rabattue), il fait carrément partie des meilleurs du segment !

Un moteur essence qui tient la route

A ce stade de l’essai, tous les voyants sont au vert ou presque ; il est donc temps de prendre la route. Sous le capot, il n’y a pas l’embarras du choix puisque seules 2 motorisations essence sont proposées par le constructeur : un bloc 1.2l 84 chevaux et un 3 cylindres 1.0 T-GDi de 100 chevaux avec micro-hybridation 48V. C’est ce dernier qui équipe notre version d’essai, associé à une boîte DCT7 dans la version Executive toute équipée.

Avec un couple maximal délivré dès 1 500 tr/mn, le Bayon sait se montrer (relativement) dynamique. Ce n’est certes pas une flèche (0-100km/h en 10,3 secondes), mais ce poids plume de 1200kg fait preuve d’une belle agilité, même sur les lacets et routes sinueuses de la forêt noire allemande. Sur l’Autobahn aussi, ses relances sont honnêtes, avec des pointes réalisées juste au-dessus de 180km/h.

Côté consommation, le passage en roue libre lors de la décélération permet quelques menues économies… mais un trajet Outre-Rhin aura tendance à affoler les compteurs. Au quotidien, on peut raisonnablement miser sur des chiffres de l’ordre de 6l/100km (et environ 8l sur un parcours vallonné, avec la pédale de droite généreusement enfoncée).

Enfin, reconnaissons que le Hyundai Bayon bénéficie d’un équipement plutôt généreux pour un modèle d’entrée de gamme avec sa caméra de recul, sa compatibilité Apple CarPlay / Android Auto et ses nombreux dispositifs de sécurité : reconnaissance des panneaux, régulateur adaptatif, freinage d’urgence et aide au maintien dans la voie (cette dernière n’étant pas très discrète)…

En résumé, notre avis sur le Hyundai Bayon

Quand le Kona voit ses prix débuter à 24 000 euros environ, le Bayon adopte un positionnement nettement plus abordable, à partir de 17 850 € (et 28 150 € pour la version Executive essayée ici). Une façon pour Hyundai d’étendre son territoire au niveau de l’entrée de gamme, avec des tarifs inférieurs à des rivaux tels que les Nissan Juke, Ford Puma et VW T-Cross…

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Cela ne sera sans doute pas suffisant pour mettre à mal l’hégémonie des rois Renault Captur et Peugeot 2008, mais le petit Bayon a tout de même de vrais atouts. Son design un poil plus atypique, son équipement plutôt riche et son excellente habitabilité plaident ainsi en sa faveur et pourront faire oublier quelques finitions « légères » et un choix de motorisation très basique.

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