Essai Volkswagen T-Roc 2L TDI 150 ch restylé : baroud d’honneur

A l’occasion de son restylage de mi-vie, nous avons pris le volant du Volkswagen T-Roc équipé de la motorisation 2L TDI 150 ch, pour une longue balade sur les routes de la Catalogne et du Pays Basque. A l’heure du bannissement programmé du diesel dans les grandes agglomérations françaises, que propose ce SUV polyvalent, pour continuer à exister sur notre marché national de plus en plus hostile ? 

La continuité avant tout

Après l’essai de la version essence, sous la forme d’un T-Roc TSI 150 DSG7, c’est au tour de la version diesel de même puissance de passer entre nos mains. Basé sur la même finition R-Line, il faut vraiment avoir l’oeil aiguisé pour voir les différences avec la première version, sortie en 2017.

Le Mazda CX-80 vient d'être dévoilé, marquant une nouvelle étape pour Mazda dans le segment européen des grands crossovers. Ce modèle, qui suit le CX-60, est présenté comme le plus spacieux et le plu...Lire la suite

Sur la face avant, hormis le bouclier inédit qui ressemble beaucoup à celui du Taigo, un nouveau bandeau LED traverse la calandre sur notre version R-Line. A l’arrière, peu de changements à part des feux légèrement fumés.

Avec ses 4,23m, le T-Roc reste un « petit » B-SUV sur un segment qui ne cesse de grandir, face par exemple aux 4,30m du 2008, leader en France.

Second modèle le plus vendu en France chez Volkswagen, avec plus de 71 000 unités écoulées depuis 2017, le T-Roc change peu son design identifiable pour ne pas brusquer sa clientèle.

Un peu plus cossu

Une fois à bord, le conducteur se retrouve face au nouveau volant multifonction du T-Roc, avec des touches tactiles capacitives. S’il est visuellement réussi, avec une prise en main agréable, son utilisation demandera quelques temps avant de réussir à appuyer sur le bon bouton du premier coup. Il reprend sur la gauche l’ensemble des aides à la conduite, et sur la droite, les commandes d’infodivertissement. Le grand écran de 8 pouces du système Discover prend place au milieu du tableau de bord, avec une intégration différente à l’occasion du restylage. Ce dernier est également compatible Android Auto et Apple Carplay sans fil, que nous avons configuré en moins d’une minute.

Derrière le volant, les compteurs digitaux sont maintenant de série sur toutes les versions, en 8” ou 10,25” selon la finition. Ces compteurs font partie des plus personnalisables du marché ; on peut afficher à peu près tout ce qu’on veut, de la navigation aux consommations, et même le média joué via CarPlay.

Les commandes de climatisation sont aussi nouvelles, tactiles comme le volant, mais cette fois, pas de difficulté apparente, tout fonctionne comme prévu, et il est plaisant de garder des accès directs pour pouvoir régler la ventilation. Sur la console centrale, un nouveau levier de vitesse fait son apparition pour manier la boîte DSG7, similaire à celui qu’on peut trouver sur les modèles plus haut de gamme du constructeur.

La sellerie art velours ‘Karoso’ est sobre, comme le reste de l’habitacle marqué par le noir omniprésent. En restylant le T-Roc, Volkswagen a pris en compte une partie des critiques sur la qualité perçue et le standing intérieur, assez éloigné des standards habituels VW. Le haut de la planche de bord est maintenant en plastique moussé, les contreportes ont de jolies surpiqures, et la qualité générale semble au rendez-vous, sans non plus révolutionner l’existant. On avoue qu’on aurait aimé un peu plus d’audace peut-être.

A l’arrière, 2 passagers prendront place confortablement et profiteront d’une garde au toit généreuse. 2 ports USB-C sont présents à l’arrière ainsi qu’à l’avant pour les occupants.

Le coffre quant à lui reste indéniablement l’un des points forts du T-Roc avec 445 l utiles sous la plage arrière, et un système de fond modulable qui est idéal et très polyvalent au quotidien.

Vraiment un diesel ? 

Nous avons enchaîné les essais du T-Roc restylé, et cette version TDI 150 est passée juste après le modèle essence de 150 CH. Force est de constater que la différence de sensations est vraiment minime, tant ce 4 cylindres diesel de 2L est devenu civilisé au fil des années.

Oui, les vibrations sont un peu plus importantes, et le ronronnement du diesel lors de fortes accélérations ne trompe pas ; mais au ralenti, en agglomération ou à régime constant, difficile de faire la différence entre les motorisations.

Au-delà du bruit, ce TDI 150 se distingue par un couple important de 360 Nm qui lui assure des relances de premier ordre. Le 0 à 100km/h se fait en 8,6 secondes, et le moteur semble ne jamais manquer de souffle pour les dépassements ou les insertions sur voie rapide, en respectant les vitesses légales.

Même lors de nos évolutions « viriles » sur les routes de montagne, l’ensemble TDI 150 et DSG7 font très bon ménage, y compris en mode sport. Une fois revenu au calme sur l’autoroute, le travel assist fait merveille, et une fois activé, gère le maintien dans la voie, la vitesse ou encore les distances de sécurité. Cerise sur le gâteau, avec son nouveau volant capacitif, plus besoin de régulièrement donner quelques à-coups pour signaler au système qu’on a toujours le contrôle, il suffit d’avoir la main posée dessus.

Paradoxalement, au moment de sa disparition programmée, du moins en France, le diesel montre tout son intérêt, en étant agréable à mener, tout en proposant des consommations vraiment bonnes.

Consommations très contenues

Notre pays est friand de diesel depuis des années, d’abord pour son prix plus bas que l’essence, mais surtout sa consommation réduite par rapport à ses équivalents en essence. Si le premier point est de moins en moins vrai, le diesel reste en général largement plus efficient en terme de consommation, et ce 2L TDI ne fait pas exception à la règle.

Sur notre parcours d’un peu plus de 250 km, marqué par de petites routes de montagne exigeantes et un petit tour de l’autre côté de la frontière, notre consommation moyenne s’est établie à 5,8 L / 100km.

Sur les routes de campagne espagnoles et autour de Perpignan, nous avons même réussi à descendre à 5,2L au 100km. Avec sa motorisation diesel, sur les mêmes parcours, notre T-Roc a pratiquement consommé 2L de moins aux 100km par rapport à son homologue essence. Une belle performance à souligner, qui lui offre une autonomie intéressante avec son réservoir de 50L.

Notre avis sur le VW T-Roc 2L TDI 150

Au risque de nous répéter, c’est frustrant de voir ce qu’un constructeur comme Volkswagen est capable de proposer en 2022 avec une motorisation diesel, pour sans doute l’un des derniers modèles commercialisé chez nous. Consommations faibles, conduite souple et civilisée, boîte DSG7 bien calibrée, ce T-Roc 2L TDI 150 CH est très plaisant à mener et représente une belle synthèse du savoir-faire du constructeur Allemand.

Vendu à 42 820€ en finition R-Line, notre modèle d’essai vous demandera de parcourir pas mal de kilomètres pour absorber les presque 4000€ d’écart qui le sépare de son homologue TSI 150. À réserver donc aux vrais gros rouleurs, si possible hors des grandes agglomérations, de plus en plus réfractaires au diesel.

Abonnez vous à notre Newsletter gratuite

Abonnez vous à notre newsletter pour recevoir 2 fois par semaine les nouveaux articles de Masculin.com. Vos données ne sont ni vendues, ni partagées avec des tiers.

Si elle n’est pas exempte de défauts, les touchés tactiles du volant étant vraiment désagréables à manipuler, ce T-Roc est un excellent compromis pour la première voiture du foyer. Confortable pour des passagers, avec un coffre très logeable et un niveau d’équipement enfin compétitif, il sera aussi à l’aise en agglomération que sur autoroute. Son restylage léger lui permet de corriger la majorité des erreurs de jeunesse, sans pour autant dénaturer le modèle originel, bien joué VW !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.Les champs obligatoires sont indiqués avec *