Essai Mercedes GLA 250e EQ Power : électrique la semaine, thermique le week-end ?

Oubliez la berline surélevée, la seconde génération du GLA lancée en 2020 assume désormais son statut de SUV. Plus haut, plus baroudeur, mais avec une bouille arrondie qui ne laisse pas indifférent, au point de lui valoir le titre « Plus belle voiture de l’année 2021 ». Mais le Mercedes GLA ne se résume pas à un look, c’est aussi un SUV à la pointe de la technologie et de la tendance écologique dans sa version 250e EQ Power. Autrement dit, une motorisation hybride rechargeable que nous avons eu le plaisir d’essayer durant quelques jours.

Nouvelle ligne pour briller

Dès le premier coup d’oeil, le nouveau Mercedes GLA en impose. La finition AMG Line de notre modèle d’essai n’y est sans doute pas étrangère avec un joli contraste entre le « blanc digital métallisé » de la carrosserie (800€), les jantes noires AMG 20 pouces (option à 1150€ tout de même) et les éléments du pack Sport Black (rampes de toit et vitres arrières – 150€). Il est désormais loin le look de Classe A surélevée du GLA premier du nom.

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Désormais, si la plateforme et de nombreux éléments restent communs à la berline, le GLA s’inscrit dans la lignée des autres SUV de la marque à l’étoile. Calandre imposante, passages de roues avec protection pour lui donner un petit look de baroudeur bienvenu sans oublier les feux 3D et le capot avec double bossage.

Phares Multibeam à l’avant avec des LED adaptatives pour une vision optimale de nuit

Le trois quart arrière est quant à lui davantage en rondeur avec des lignes plus fluides. De quoi alléger sa silhouette et le rendre plus compact qu’il ne l’est réellement. Car oui, avec ses 4m41, le GLA se positionne bien face aux Peugeot 3008, Audi Q3, BMW X1 ou Volvo XC40.

A l’inverse, à l’intérieur, le sentiment d’espace prévaut immédiatement. Le toit panoramique en verre (inclus dans le Pack Premium Plus) n’y est sans doute pas étranger mais même à l’arrière, deux adultes trouveront place sans se sentir à l’étroit. La troisième place est fatalement moins bien lotie mais là encore, le GLA se montre plus accueillant que bon nombre de ses concurrents sur ce point. Et à l’image de la Twingo en son temps, la banquette arrière peut coulisser sur 14 cm (450€) afin d’offrir davantage d’espace aux jambes ou gagner quelques précieux décimètres cubes dans le coffre. Ce dernier, avec seulement 385l étant parmi les plus petits de la catégorie. C’est 50l de moins qu’un GLA thermique (avec en prime la contrainte d’y ranger les câbles de recharge).

La technologie au service du conducteur

Les présentations étant faites, il est temps de s’installer à son bord. L’occasion d’apprécier les confortables sièges en cuir noir (1200€), le travail accordé aux finitions (même si les plus exigeant(e)s trouveront que la boite à gants et certaines parties basses mériteraient davantage d’attention pour un véhicule dont les tarifs oscillent entre 50 et 60 000€) et de tomber sous le charme des écrans magnifiquement bien définis du MBUX déjà aperçu lors de nos essais du GLB et de la Classe A.

High-tech mais sans céder au tout tactile, à l’instar des boutons pour régler la climatisation

D’une taille de 10,25 pouces sur le GLA, le système Mercedes reste parmi les plus convaincants du marché. Parfaitement lisibles (impossible d’y déceler le moindre pixel tant ils sont fins), personnalisables à l’envie, ils illustrent à merveille le virage technologique adopté par les dernières productions de la firme à l’étoile. Cela passe également par les commandes tactiles présentes de chaque côté du volant, chacun étant dévolu son écran respectif.

Une personnalisation lumineuse à faire pâlir un PC portable gamer

Technologie dont le point d’orgue pourrait être « Hey Mercedes ». L’assistant capable de gérer bon nombre de paramètres, de la température de la climatisation en passant par la planification d’un itinéraire vers votre destination du week-end et le lancement de votre playlist préférée. Malheureusement, toujours point de CarPlay sans-fil, privilège encore réservé à la Classe C à l’heure actuelle. On se consolera avec les multiples assistants d’aide à la conduite (semi-autonome) proposés en option dont cette fonctionnalité fort pratique qu’est la caméra feu rouge pour éviter de se contorsionner à chaque arrêt. Dans la lignée, le système de vision 360° est lui aussi des plus convaincants au quotidien. L’occasion d’apprécier une nouvelle fois la définition élevée des écrans Mercedes dont la concurrence ferait bien de s’inspirer…

(EQ) Power mais pas trop…

Vient le moment d’appuyer sur le bouton « Start Engine » et des premiers tours de roues… en silence bien évidemment motorisation hybride oblige. Sur le GLA, la tâche est confiée à un bloc essence de 1,3L de 160 ch (d’origine Renault, aussi présent sur le GLA 200) accouplé à une boîte automatique à 8 rapports et associé à un bloc électrique de 102 ch, le tout pour une puissance cumulée de 218 ch. De quoi mouvoir sans difficulté les 1,8 t et assurer le 0 à 100 km/h en à peine 7 secondes.

Mais malgré son look et son mode sport disponible, le GLA n’a pas vocation à être mené bon train. D’une part car le petit 4 cylindres se fait rapidement trop présent et car châssis et suspensions appellent davantage à un rythme tranquille dès que les courbes s’enchainent. Un constat fort logique in fine pour un SUV compact dont le quotidien rime avec asphalte urbain.

Le mode confort est donc tout indiqué pour apprécier le système audio et profiter de la douceur du moteur électrique. Les fraiches journées de février n’offrent pas les meilleures conditions pour réaliser des records d’autonomie mais nous sommes malgré tout parvenus à tirer une cinquantaine de kilomètres en tout électrique (avec la climatisation active bien entendu) de la batterie de 15.6 kWh.

De base, le GLA comprend un chargeur de 3,7 kW qui peut être remplacé par un 7,4 ou 24 kW en option. Notre modèle était pour sa part doté du chargeur 7,4 kW. Idéal pour profiter d’une charge plus rapide sur une wallbox ou une borne publique. Comptez alors environ 2h (contre 30 min avec le bloc 24 kW). Sur une prise domestique de 220V, 5h environ sont nécessaires pour retrouver une batterie chargée à 100%.

Mais tout l’intérêt d’un véhicule hybride est justement de pouvoir s’affranchir de la contrainte de la recharge pour de plus longues distances. Il faudra alors composer avec une consommation moyenne de 6l aux 100 kilomètres. À ce sujet, d’aucuns trouveront les passages à la pompe un peu trop fréquents, le réservoir du GLA 250e n’offrant que 35l de contenance, soit à peine plus qu’une citadine. À noter que contrairement à d’autres modèles concurrents, Mercedes n’offre pas la possibilité de forcer la recharge de la batterie via le moteur thermique. Il est juste possible de maintenir sa charge via le mode Battery Level.

Notre avis sur le Mercedes GLA

A l’issue de ces quelques jours passés en sa compagnie, le GLA est un SUV attachant. Ses lignes sont réussies et collent bien à sa vocation de SUV compact urbain. Mercedes n’a pas cédé à la tentation d’en faire trop avec une agressivité exacerbée comme c’est parfois le cas pour certains concurrents. La finition AMG Line avec en bonus les magnifiques jantes 20 pouces apportent une petite touche de caractère supplémentaire sans pour autant sacrifier le confort au quotidien (même si avec une telle dimension, impossible de passer à côté de l’état de la chaussée en région parisienne…).

La conduite quant à elle laisse un sentiment plus mitigé. Sans être désagréable pour autant, la maitrise du couple disponible (450 Nm tout de même !) est parfois délicate. Il suffit que la chaussée soit humide et / ou dégradée pour que les roues se mettent à patiner et ce même en ayant eu le pied léger. Les jantes de grand diamètre n’y sont sans doute pas étrangères. Des pneumatiques plus tendres seraient également bienvenus. Mieux vaut de toute façon adopter une conduite tranquille, le petit quatre cylindres ayant dans le cas contraire rapidement loisir de se rappeler à votre bon souvenir…

D’aucuns argueront, à juste titre, que ce n’est pas là la vocation d’un SUV compact hybride. Nous sommes d’accord et dans cette optique, le GLA EQ Power se révèle bien plus plaisant avec en prime une autonomie confortable d’une cinquantaine de kilomètres en 100% électrique. En mode confort, le passage sur le moteur thermique est transparent au point de ne pas savoir quel bloc est actif sauf à regarder le tachymètre pour y trouver la réponse. Le système de freinage régénératif demande davantage de maitrise, sa progressivité n’étant pas linéaire.

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Impossible enfin d’évoquer le GLA sont parler technologies. Omniprésentes avec en point d’orgue ces deux magnifiques écrans. Trop ? Peut-être, du moins si l’on considère l’impact sur les tarifs. À partir de 50 449€ (avril 2022) pour un GLA Hybride (soit environ 8000€ de plus que son équivalent thermique) ; près de 58 000€ pour la configuration essayée. Mais n’est-ce pas là la vocation du premium, être à la pointe de la technologie et proposer le meilleur du moment ?

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