Essai nouvelle DS 7 E-TENSE 225 : le choix de raison ?

Premier modèle 100% inédit chez le néo-constructeur français, la DS 7 Crossback sortie en 2017 s’offre un restylage et perd au passage un bout de son nom, pour devenir simplement DS 7. Nous avons eu l’occasion de prendre le volant pendant quelques heures de la déclinaison E-TENSE 225, le temps de constater les évolutions apportées par DS à son best-seller.

Un design plus sobre et toujours aussi réussi

Après 5 ans sur le marché, il était temps de donner un coup de jeune à la DS 7 pour la seconde partie de sa carrière. Si l’ancien modèle a plutôt bien vieilli en terme de style, il était trop éloigné de la nouvelle signature visuelle par la DS 4, et on a aussi pu lui reprocher en son temps une exubérance de chromes que ce restylage corrige.

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C’est à l’avant que les changements sont les plus marquants, avec une calandre toujours aussi grande, dorénavant dépourvue de chromes, mais une toute nouvelle signature lumineuse. Exit les phares DS Active LED rotatifs, qui sont remplacés par des feux Pixel Led Vision 3.0, dotés de 5 modes de luminosité différents qui s’adapteront à l’environnement de conduite, surtout la nuit. Ils ont été affinés, pour un style qui se rapproche vraiment de la DS 4.

Sous les phares, de nouveaux feux de jour DS LIGHT VEIL font leur apparition ; avec une technologie inédite qui permet de proposer une pièce de carrosserie lisse, les LED étant situées en dessous, et la peinture appliquée uniquement sur les zones souhaitées. Le reste du pare-choc est aussi totalement inédit avec un traitement plus sportif et agressif.

A l’arrière, c’est aussi le déchromage qui prime à l’arrière, et le bandeau qui soulignait la ligne de coffre est dorénavant noir, avec un marquage “DS Automobiles” assumé. Les feux arrière ont été affinés, et l’entourage reprend le noir glossy de l’insert du hayon. C’est réussi et ça donne une belle agressivité au DS 7.

Avec ses 4,59m, + 2cm par rapport à la phase 1, DS 7 est toujours astucieusement positionné entre deux segments, plus grand que les C-SUV comme l’Audi Q3, mais plus petit qu’un GLE ou qu’un X3. C’est toujours aussi malin, car ça permet à DS de proposer un habitacle plus spacieux que ses concurrents directs, voire d’attirer des clients du segment supérieur.

Un habitacle toujours aussi luxueux

Ce dernier a également bénéficié du restylage, mais comme on va le voir, c’est un vrai changement dans la continuité. De nouvelles textures sur le cuir pour les contre-portes et le tableau de bord font leur apparition, ainsi qu’un tout nouveau colori gris Perle pour la sellerie et l’habitacle, que nous avons eu la chance d’essayer sur notre modèle d’essai ; le Brun Alezan disparaît pour sa part du catalogue, ainsi que le gris perle en finition Rivoli. Les matériaux sont toujours valorisants avec de bons assemblages, et rares sont les plastiques “simples” à bord de la DS 7.

Là où DS a bousculé son SUV, c’est sur la technologie, avec l’adoption du dernier système d’infodivertissement de la marque, baptisé IRIS et offrant une réactivité enfin au goût du jour. Concernant l’ergonomie, c’est mieux qu’avant, mais il faudra un léger temps d’adaptation pour prendre en main cette nouvelle interface. L’ensemble est d’ailleurs toujours supporté par un écran de 12”, compatible cette fois avec Apple Carplay sans fil et Androïd Auto. La console centrale n’évolue pas visuellement, mais le logement avec le chargeur à induction accueille maintenant 2 ports USB-C.

DS a mis à jour son système de caméra 360, décrié sur la version précédente avec 2 nouvelles caméra HD. Oui, seulement 2, et on déplore que DS n’ait pas profité du restylage pour se mettre au niveau de la concurrence avec 4 cameras, même si le système actuel reste utilisable ; on profite également d’un excellent rayon de braquage pour parfaire l’expérience lors des manœuvres.

Derrière l’élégant volant en cuir, c’est aussi un combiné 12” qui prend place, avec une interface qui a bénéficié d’un rafraichissement réussi et toujours personnalisable selon les préférences du conducteur.

Sur notre finition Opera, la sellerie Gris Perle offre des sièges avant chauffant, ventilés et massant, et surtout, une assise vraiment agréable, c’était déjà le point fort de la DS 7 et c’est toujours le cas.

Le tableau de bord et la console centrale ne souffrent d’aucune critique, et ne changent pas (hormis les motifs déjà mentionnés), tout comme la banquette arrière qui offre toujours 3 places sans tunnel de transmission, pour assurer un confort acceptable au passager central. Elle ne coulisse pas, mais peut être inclinée sur quelques degrés pour plus de confort, ou privilégier le coffre si besoin. Les passagers disposent toujours de réglages de climatisation à l’arrière et de deux ports USB.

Avec son habitacle clair, notre modèle d’essai offre une ambiance chaleureuse, renforcée par le toit ouvrant panoramique, une option qu’on ne peut que vous conseiller. Le système audio FOCAL de 14 HP et un peu plus de 500W est reconduit et participe à la sérénité du conducteur ; l’insonorisation étant excellente pour mieux profiter de sa musique.

Enfin n’oublions pas le coffre, l’un des points forts du DS 7, qui garde son hayon électrique et son double fond, et permet de profiter de 555L, au-dessus de la majorité des concurrents PHEV de sa catégorie.

Un SUV à mener avec douceur

Europe et Co² oblige, DS a dû chambouler sa gamme de motorisations pour respecter ses quotas d’émissions. C’est donc 4 moteurs qui prennent place sous le capot, avec une seule version exclusivement thermique, le diesel BlueHdi de 130ch, accompagné de 3 autres motorisations qui sont elles hybrides rechargeables, avec des puissances de 225 ch, 300 ch et une inédite version de 360 ch. Pour cet essai, c’est l’E-TENSE 225 qui a été retenu, un moteur maintenant bien connu chez DS qui prend aussi place sur la DS 4, la DS 9, et qui existait déjà sur la DS 7 Crossback. 

Pour rappel, la chaîne de traction est basée sur un moteur 4 cylindres turbo, 1,6L de 188 ch, associé à un moteur électrique de 110 ch couplé à la boîte automatique EAT8. L’ensemble développe une puissance cumulée de 225 ch et un couple de 360 Nm, mais bénéficie d’une nouvelle batterie un peu plus grande de 14,2 kWh.

Face aux 1,8t du DS 7, les 225 ch ne sont pas de trop pour mener le SUV au quotidien. Si on ne semble jamais manquer de puissance, les performances ne sont pas ébouriffantes et l’agrément général est tourné vers le confort. Notre modèle d’essai disposait d’ailleurs des suspensions pilotées par une caméra, permettant de scanner la route pour offrir la meilleure réponse possible des amortisseurs.

Là où paradoxalement le DS 7 fait merveille, c’est en ville, avec le couple immédiat de 300 Nm de son moteur électrique et son silence de fonctionnement, il glisse aisément d’un feu à l’autre, se faufile dans les intersections et offre une conduite vraiment douce et apaisée.

Sur route et autoroute, c’est encore le silence et le confort qui priment, et ce DS 7 est un très bon SUV familial qui invite au voyage… avec des pauses fréquentes, nous le verrons ensuite.

Au chapitre des aides à la conduite, rien ne change et on trouve toujours une conduite autonome de niveau 2, qui couple le régulateur adaptatif au maintien actif dans la voie. Sur l’autoroute ou une voie rapide, le système fonctionne plutôt bien, même s’il a parfois tendance à un peu trop anticiper dans certaines situations ; on prend quand même plaisir à le laisser gérer les distances de sécurité, et il prend tout son sens en cas de bouchons !

Si le confort est bien dans l’ADN du constructeur Français, la DS 7 en est l’illustration parfaite. Entre sa suspension pilotée, le confort de sa sellerie et l’excellente insonorisation du vitrage feuilleté, les kilomètres s’enchaînent sans fatigue et en douceur. Les transitions entre l’électrique et le thermique, en plus d’être très discrètes, ne génèrent pas le moindre à-coup, et il faut souvent regarder le tableau de bord pour savoir quelle énergie est utilisée.

La frugalité comme point de mire

Avec seulement quelques heures en sa compagnie, impossible de mesurer correctement les consommations ou l’autonomie réelle en full électrique de cette version PHEV 225 ch. Grâce à sa batterie légèrement plus grande, son autonomie full électrique devrait dans tous les cas être légèrement supérieure à la phase 1, sans doute autour des 50 km en utilisation réelle.

Lors de notre essai, nous avons pu parcourir une centaine kilomètres autour de Nice, principalement en mode Hybride (ou Confort). Selon le type de route et l’allure souhaitée, la voiture choisit elle même la meilleure énergie disponible à chaque instant. 

Nous avons consommé 3,9 l/100km, et notre batterie affichait encore 22% d’autonomie à notre retour, grâce à la gestion intelligente de l’énergie.

Le point faible de notre DS 7 reste l’autoroute, car ses consommations à 130 km/h autour des 8l/100km et son petit réservoir de 43l, sacrifié au profit de la batterie, lui donnent à peine 500km d’autonomie, à condition de conduire tranquillement. C’est dommage, mais c’est aussi le lot de l’immense majorité des SUV PHEV sur le marché aujourd’hui.

Notre avis sur la nouvelle DS 7 E-TENSE 225

Ode au confort et au luxe à la française, cette DS 7 E-Tense 225 est sans aucun doute une réussite. Son restylage intelligent lui donne une nouvelle personnalité, plus classieuse et moins exubérante, sans pour autant dévaloriser la phase 1.

La mise à jour technique était également bienvenue, et à part des menu détails (oui, je parle bien de ses caméras) la DS 7 est au niveau de la concurrence, et propose toujours des éléments inédits pour son segment, comme la suspension Active Scan par exemple.

Face à la disparition de l’offre essence, et à l’image de plus en plus compliquée du Diesel, la majorité des clients, professionnels comme particuliers, vont vraisemblablement se tourner vers cette version E-TENSE 225 qui se positionne comme le meilleur compromis pour profiter de ce SUV familial premium dans les meilleures conditions.

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Affichée à partir de 53 900€ en finition Bastille, notre modèle d’essai est au prix de 63 900€, sans compter les quelques options présentes comme le système audio Focal. Un tarif qui n’est pas indolore et plutôt dans le haut du segment, mais qui offre pas loin de ce qui se fait de mieux en terme de confort et de raffinement sur le marché pour un SUV compact.

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