Essai nouvelle DS 7 E-TENSE 4×4 360 : pile ET face !

A l’occasion du restylage de son SUV phare, DS en a profité pour introduire sa motorisation la plus puissante disponible sur le DS 7, 360 ch en cumulé, dans l’espoir d’aller lutter à armes égales avec la concurrence d’outre-Rhin, et surtout l’occasion pour DS de mieux vendre son SUV premium en dehors de nos frontières. Nous avons pu prendre son volant sur les routes sinueuses de l’arrière-pays Niçois pour jauger ses chances de succès.

Un modèle “sportif” qui se distingue des autres

Si la motorisation n’est pas inédite chez DS – nous avions pu essayer la DS 9 qui en est équipée – les designers ont pris le parti cette fois de démarquer ce SUV grand tourisme du reste de la gamme, via diverses modifications esthétiques.

Dans un monde automobile en constante évolution, l'annonce de la renaissance de la Renault 5, non seulement rappelle un héritage riche mais marque également une étape décisive vers l'avenir de la mob...Lire la suite

Comme sur toutes les versions restylées, les phares DS Active LED rotatifs laissent la place à des phares Pixel Led Vision 3.0, dotés de 5 modes de luminosité différents qui s’adapteront à l’environnement de conduite, surtout la nuit. Affinés, ils offrent au DS 7 un regard acéré, souligné par les nouveaux feux de jour DS LIGHT VEIL; un ingénieux procédé consistant à faire transparaître les LED à travers des zones bien précises d’une pièce de carrosserie.

A l’arrière le bandeau qui soulignait la ligne de coffre perd ses chromes comme la calandre avant, et gagne au passage un marquage “DS Automobiles” sur toute sa largeur. Les feux arrière ont été affinés, mais il faut vraiment avoir l’œil pour s’en rendre compte, et l’entourage reprend le noir glossy de l’insert du hayon.

Place maintenant aux spécificités de cette version E-TENSE 4×4 360 ; avec de toutes nouvelles jantes de 21 pouces, et une hauteur de caisse rabaissée de 1,5 cm ; relativement peu, mais bien suffisant pour asseoir cette DS 7 sur le bitume grâce également à des voies élargies (+ 24 mm à l’avant, + 10 mm à l’arrière) et les freins avant qui passent à 380 millimètres de diamètre avec des étriers à quatre pistons signés DS PERFORMANCE.

C’est à peu près tout pour l’esthétique, le reste des modifications est à chercher au niveau du châssis, avec des réglages de suspensions spécifiques, et dans l’habitacle !

Douceur et volupté dans l’habitacle

Une fois à l’intérieur, rien ne distingue cette version 360 ch du reste de la gamme ; sauf à choisir la finition de lancement La première, exclusive au moteur le plus puissant. Pour notre part, c’est un modèle Opéra avec intérieur noir dont nous prenons le volant pour quelques heures.

Si la motorisation est inédite, penchons nous un peu sur les évolutions intérieures, très sages, de cette nouvelle DS 7. On a toujours droit à l’excellent volant en cuir et le tableau de bord se pare d’éléments en cuir noir Nappa de notre finition Opéra, orné cette fois d’un tout nouvel embossage qui casse un peu la monotonie de l’ancienne version.

Le rendu visuel est très réussi, et les assemblages sont au niveau de ce qui se fait de mieux sur le marché, avec un toucher du cuir vraiment agréable. Malgré le noir dominant, on se retrouve dans un habitacle chaleureux qui cache bien son jeu.

C’est sur la partie digitale et l’infodivertissement que les évolutions sont les plus importantes, avec l’adoption du nouveau système IRIS de la marque. Au programme, une interface nettement plus fluide et agréable, un écran 12″ avec une excellente définition, et la possibilité dorénavant d’utiliser Apple Carplay sans fil. Derrière le volant, les compteurs numériques sont toujours sur un écran 12″ et ont bénéficié également d’un rafraichissement réussi avec de nouveaux visuels et une esthétique plus moderne.

Sur la console centrale, c’est le statuquo hormis l’adoption de l’USB-C pour les deux prises présentes à l’avant. Le conducteur bénéficie toujours d’un grand vide poche central et de porte gobelets, le levier de vitesse de la boite 8 rapports EAT-8 reste également le même.

L’habitacle est baigné de lumière par le grand toit ouvrant panoramique en option, et on prend plaisir à connecter son téléphone pour profiter du son Focal délivré par les 14 HP présents dans l’habitacle.

A l’arrière, on ne change pas une équipe qui gagne et la banquette, dont le dossier peut s’incliner, est toujours aussi accueillante, le passager central bénéficiant même d’un plancher plat. Deux ports USB ainsi que les réglages de climatisation sont présents à l’arrière.

Le grand coffre offre toujours 555L minimum de contenance, faisant du DS 7 un vrai SUV familial permettant de partir sereinement en vacances à plusieurs.

360 ch pour un SUV Grand Tourisme

Pour cette version haut de gamme, DS a repris la recette déjà présente sur sa DS 9, avec un 1,6 Puretech de 200 ch, associé à un moteur électrique avant de 110 ch intégré à la boite de vitesse EAT8, et un dernier moteur électrique arrière de 113 ch, le tout alimenté par une batterie mise à jour, avec une capacité de 14,2 kWh.

L’ensemble développe donc 360 ch et 520 Nm de couple, avec des performances très alléchantes : 5,6 secondes pour le 0 à 100 km/h, et un 80 à 120 km/h en 3,4s.

Une fois au volant, c’est vous qui décidez ; lors de notre boucle, nous avons tour à tour cruisé sur la promenade des anglais sans bruit, puis évolué sur l’autoroute très confortablement, jusqu’à nous retrouver les deux mains sur le volant à négocier certains virages serrés de la route de l’Esterel. Deux salles, deux ambiances très différentes, et DS a réussi le pari de proposer une voiture qui sache correctement s’adapter à ces situations.

En mode Confort, équipé de la suspension pilotée avec « lecture » de la route, la DS 7 – 360 ch bichonne ses occupants, et malgré les roues de 21″, le confort reste impérial, quelque soit le type de revêtement. Puis une fois sorti de la ville, il est temps d’enclencher le mode sport et de laisser parler les chevaux thermiques et électriques !

Lorsque les 3 moteurs du SUV « poussent » de concert, le couple de 520 Nm fait merveille et permet de relancer rapidement entre chaque virage, conjugué à la précision de la direction et au grip des pneus, on se prend rapidement au jeu malgré les presque 2 tonnes du DS 7. C’est à ce moment précis qu’on aurait espéré que DS ait pu intégrer mieux que son 4 cylindres sur ce modèle, car s’il est vaillant, son bruit, sans être désagréable, n’est pas forcément à la hauteur de l’écrin. Ceci dit, hors grosse accélération, il reste heureusement fort discret et la gestion de la boite EAT-8 est en général plutôt réussie.

Si sur le papier les performances ne sont pas très éloignées de la version 300 ch, à l’usage ce sont bien 2 voitures totalement différentes que propose DS. La version 360 ch, par ses réglages spécifiques, sa suspension rabaissée et sa cartographie moteur plus agressive offre un visage très différent de sa consœur et peut tour à tour vous propulser d’un virage à l’autre avec un grip impressionnant grâce à ses pneus sport, ou délicatement déposer vos enfants à l’école, dans un silence de cathédrale, et c’est vraiment là sa raison d’être.

L’électrique pour la semaine, le thermique pour voyager

Comme tous les modèles hybrides rechargeables, cette DS 7 n’a d’intérêt que si elle est branchée régulièrement. Avec une autonomie WLTP de 57 km en cycle mixte (comptez sans doute plutôt autour des 40-42km), elle peut réaliser l’immense majorité des trajets quotidiens des français sur une seule charge, laissant le moteur thermique au repos la majorité du temps.

Pour les plus longs trajets, ou se faire plaisir de temps en temps, le puretech de 200 ch répondra présent et l’ensemble est capable de fournir de belles sensations, ou d’évoluer sereinement sur autoroute, avec un consommation moyenne autour des 8,5-9l/100 km à 130 km/h ; et il faudra composer avec son petit réservoir de 43l.

Nous n’avons malheureusement pas pu vérifier son autonomie réelle au cours de notre essai, faute de temps, mais sur notre boucle mixte d’un peu plus de 100 km, avec des passages très « virils » dans la montagne, notre consommation s’est établie à 5,9l/100 km, avec encore 19% de batterie restante à l’arrivée.

Notre avis sur la nouvelle DS 7 E-TENSE 4×4 360

Comment bénéficier d’un SUV Grand Tourisme de 360 ch pour se faire plaisir, sans consommer un litre d’essence de la semaine ? Avec cette DS 7 E-TENSE 4×4 360 pardi !

Si l’hybride rechargeable est une hérésie pour certains, c’est pour nous, moyennant quelques compromis, le meilleur des deux mondes compte-tenu de la situation actuelle. Entre des institutions qui veulent faire disparaitre le thermique à marche forcée, sans la moindre concertation, et un réseau de recharge électrique encore aux antipodes des besoins, cette DS 7 offre une flexibilité étonnante et un plaisir de conduire qui reste entier.

Abonnez vous à notre Newsletter gratuite

Abonnez vous à notre newsletter pour recevoir 2 fois par semaine les nouveaux articles de Masculin.com. Vos données ne sont ni vendues, ni partagées avec des tiers.

Elle se mesure sans complexe aux premium Allemand qui n’offrent pas vraiment d’équivalent sur le segment, du moins en hybride rechargeable. Proposée à partir de 68 700€ en finition Performance Line +, jusqu’à 78 400€ en édition limitée La Première, la DS 7 – 360 ch a une petite place à se faire sur le segment, et sans doute pas seulement en France, compte tenu de ses qualités indéniables !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.Les champs obligatoires sont indiqués avec *