Essai Volvo XC90 T8 Recharge : pas une ride

Après 8 ans d’existence, le XC90 s’apprête à tirer sa révérence. En attendant son remplaçant, le Volvo EX90, dont l’officialisation n’est plus qu’une question de semaines, nous avons passé quelques jours en compagnie du fleuron de la marque suédoise. L’occasion d’apprécier sa discrétion et sa polyvalence avec sa configuration 7 places. De quoi en faire le meilleur SUV familial du moment ? Possible…

En tout cas, s’installer à la troisième rangée ne sera pas véce comme une punition par votre progéniture. Certes, l’espace est plus contenu qu’au rang 2 mais même un adulte de taille moyenne pourra voyager sans se sentir engoncé.

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Le large toit panoramique – de série sur la finition Ultimate – n’y est pas étranger. Tout comme les sièges en cuir, certes moins larges, mais néanmoins confortables. Cependant, tout le monde n’a pas l’utilité d’une telle configuration. Dans ce cas, en quelques secondes, les sièges se replient et laissent place à un coffre généreux de 640l (près de 1900l avec tous les sièges rabattus ou 300l à l’inverse).

Une modularité tout aussi présente au rang 2. Inclinaison et siège coulissant individuellement pour répondre au mieux aux besoins du moment. Ou quand la modularité d’un monospace rencontre le sex-appeal d’un SUV premium. Les passagers arrière profitent par ailleurs d’une climatisation quadri-zone et de stores intégrés.

Le confort, une constante quelque soit la place choisie sur ce XC90. Celui des sièges, massants et ventilés à l’avant, mais aussi la restitution toujours aussi envoûtante du système audio Bowers & Wilkins composé ici de 19 enceintes haute fidélité pour un total de 1400W ! Sans oublier, un système de purification de l’air, pour un habitacle plus sain.

Aucune fausse note en termes de finition en somme. Le charme scandinave opère toujours avec ce côté épuré propre à la marque, bien loin des penchants « bling bling » croisés parfois chez certains concurrents venus d’outre-Rhin. Le cuir Nappa ambre est ici associé à des incrustations en frêne anthracite du plus bel effet. Un souci du détail dont le sélecteur de vitesse taillé à la main à partir d’un cristal massif par les artisans verriers suédois d’Orrefors se veut l’apogée.

Une pointe d’originalité dans un intérieur où le minimalisme règne. Peu de boutons physiques au profit du tactile. L’écran central est donc tout désigné pour la plupart des réglages. La force de Volvo réside toutefois dans une ergonomie logique et simple à appréhender.

Une philosophie reprise dans le « Pilot Assist » (aide à la conduite de niveau 2) où une simple pression sur le bouton dédié sur la gauche du volant suffit à l’activer. La partie droite est quant à elle dévolue aux commandes multimédia, également reprises sur la partie basse de la console centrale. Oubliez donc le superflu. Point de coloris à n’en plus finir pour choisir l’ambiance intérieure ni même de possibilité de personnalisation des tachymètres pourtant entièrement numériques. C’est d’ailleurs sans doute là le seul bémol avec une définition désormais en deçà des standards pour un SUV Premium dont le tarif débute à près de 91 000€ (110 000€ pour la configuration essayée).

A l’extérieur, même constat, le Volvo XC90 joue la carte de la discrétion. Le poids des années semble d’ailleurs ne pas l’atteindre, même huit ans plus tard. Bien au contraire, à l’heure où la concurrence mise sur la surenchère de lignes acerbes pour se démarquer. Le SUV scandinave n’est pas pour autant dénué de personnalité avec une signature lumineuse (basée sur des phares à LED) reconnaissable au premier coup d’œil.

Et si la finition chrome n’est pas assez discrète, Volvo propose – sans surcout – d’opter pour un style « Dark » plus sobre mais au caractère davantage tourné vers la sportivité. Un choix contre nature de prime abord mais toutefois intéressant. Peut-être même davantage en adéquation avec la personnalité de ce XC90 T8 Hybrid. Car si sa carrure imposante (5m de long, 2 de large) et son style bon chic bon genre semblent bien tranquilles, ses 455 ch cumulés (pour 709 Nm de couple), associés à un châssis actif avec suspensions pneumatiques (2450€), ne rechignent pas à accélérer le rythme. Bien au contraire.

Reste que réaliser des 0 à 100 km/h en moins de 5,4 est certes plaisant mais pas franchement raisonnable avec un SUV de près de 2,3t, sous peine de voir la consommation tutoyer les 10l/100. Non, mieux vaut rester pragmatique et délaisser le mode Power au profit du mode Hybrid, bien plus frugal. Nous sommes ainsi parvenus à tomber sous les 3l/100 en rechargeant chaque nuit la batterie de 18,8 kWh présente sur le millésime 2022. Plus puissante, il devient ainsi possible de faire plus de 65 kms en 100% électrique. C’est l’idéal en ville et périurbain où les 145 ch gavés aux électrons se révèlent bien suffisants, aussi étonnant que cela puisse paraître. Le tout dans le plus grand silence. La magie de l’électrique et de son couple immédiat.

De bon augure pour le futur EX90 ? Sans doute, Volvo ayant depuis longtemps affiché ses ambitions en matière de transition écologique. Sans compter qu’il s’agira du troisième modèle 100% électrique de la marque, le XC40 et C40 (Twin) Recharge ayant ouvert la voie. En attendant de découvrir son successeur, le XC90 reste une valeur sûre pour qui cherche un SUV Premium à vocation familiale.

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