Essai Mazda CX-5 : un SUV familial à contre-courant

Pour beaucoup, Mazda rime avec MX-5, le petit roadster dont l’aura ne cesse de se renforcer auprès des passionnés d’automobile. Mais la raison se veut parfois la plus forte. Faire d’un cabriolet deux places son daily n’est pas toujours possible. Le constructeur nippon propose donc des modèles plus pratiques, de la berline (Mazda 3) au désormais incontournable SUV. Parmi eux, le Mazda CX-5, un SUV familial, best-seller de la marque à l’international, dont nous avons eu l’occasion de prendre le volant durant quelques jours.

A l’heure où paysage automobile semble miser sur des modèles aux design de plus en plus démonstratifs, Mazda fait le pari de la différence pour se démarquer de ses concurrents. Le CX-5 ne déroge pas à la règle et passe plutôt inaperçu au milieu de ses semblables et ce malgré des dimensions respectables : 4m58x1m85x1m68 – soit l’équivalent d’un Peugeot 3008 ou VW Tiguan à titre de comparaison.

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D’aucuns y verront un manque de personnalité quand d’autres seront au contraire séduits par cette discrétion assumée, encore plus avec le coloris gris de notre modèle d’essai. Ce dernier offre en prime l’avantage de moins attirer l’oeil sur les passages de roues en plastique noir. Une tendance chez les constructeurs du soleil levant dont l’intérêt est pour le moins discutable sur des « 4×4 » dont la seule aventure se résumera à sauter le trottoir pour s’éviter une manoeuvre jugée trop fastidieuse au moment de chercher une place de stationnement. Heureusement, il est possible d’opter pour la finition Homura où ces plastiques peu saillants se parent d’une finition noir brillant bien plus valorisante.

Mais discrétion ne veut pas dire pour autant absence de style. Le Mazda CX-5 n’en manque pas avec une ligne fluide, réussie et élégante. Le récent restylage offre une face avant plus affirmée avec une nouvelle signature lumineuse, reprise sur les feux arrière.

A l’intérieur, la sobriété règne également. Le noir prédomine et à l’instar de l’extérieur, point d’excentricité. C’est simple, bien pensé et fonctionnel. Les allergiques au tactile seront ravis, l’écran de 10,2 pouces ne se pilote que via la molette située au niveau de l’accoudoir central. Facile à prendre en main. Difficile néanmoins d’être séduit au quotidien tant la moindre action semble plus fastidieuse. Un constat encore plus marqué avec CarPlay (ou Android Auto) pour choisir sa playlist sur Apple Music ou utiliser Coyote. Point de compteurs entièrement numériques, même un mix entre analogique et digital avec un écran de 7 pouces au niveau du tachymètre principal dès les finitions intermédiaires. Un affichage tête haute est aussi proposé avec petit détail fort appréciable, le rappel du témoin d’angle mort le cas échéant.

Climatisation et système multimédia conservent leurs commandes physiques. Anachronique ? Peut-être. Mais cela démontre si besoin il en est que rien n’égale l’ergonomie d’un bon vieux bouton.

Austère, c’est le sentiment qui prévaut face à la planche de bord du Mazda CX-5. Pour autant, il n’y a pas si longtemps, cela constituait la norme sur le premium. Ajustements parfaits, cuirs et plastiques plutôt flatteurs, le SUV japonais peut d’ailleurs y prétendre et n’a pas à rougir face à la concurrence germanique, bien au contraire. Et ce malgré un prix d’appel bien plus abordable (à partir de 34 500€, 42000€ pour le modèle essayé).

Une habitabilité généreuse, avec un coffre offrant 510l de chargement, des places arrière accueillantes même pour les grands gabarits, du moins aux extrémités. Le troisième siège au centre est quant à lui, comme souvent, plus étroit et doit composer avec un imposant tunnel de transmission. Car oui, le Mazda CX-5 peut être configuré en « vrai 4×4 » avec 4 roues motrices permanentes (+2000€). Une caractéristique désormais rare.

La différence, Mazda la cultive aussi du côté des motorisations. Point de downsizing ni de turbo mais le choix entre des blocs essence atmosphériques SKYACTIV G de 2l 165 ch ou 2,5 194 ch sur les finitions les plus haut de gamme. Côté diesel, le CX-5 se décline en un bloc 2,2l de 150 ch ou 184 ch. Notre modèle d’essai était pour sa part équipé du 2,2l SKYACTIV D de 150 ch.

Au volant, le CX-5 est une force tranquille. 9,9 secondes pour abattre le 0 à 100 et une puissance atteinte à 4000 tr/min. Conséquence, mieux vaut ne pas être réfractaire à l’idée de jouer avec la boîte 6 vitesses et ce malgré un couple honorable de 380 Nm. Le comportement routier n’est pas le plus dynamique du marché mais n’appelle pas pour autant de reproches particulier. Tout juste pourrions-nous lui reprocher une petite prise de roulis et un freinage sans grande consistance mais rien de rédhibitoire pour autant sur un SUV familial dont la masse à vide avoisine les 1650 Kg. Malgré tout, la consommation reste correcte avec à peine 6,5l/100 relevés durant notre essai réalisé en grande partie sur autoroutes et en ville.

Confidentiel en France, le Mazda CX-5 gagnerait à être plus connu. Sa discrétion constitue sa force. Ses motorisations atypiques également mais au prix de malus plus élevés. Heureusement, le CX-5 affiche des tarifs plus abordables à équipement équivalent. De quoi rester dans la course voire tirer son épingle du jeu pour qui souhaite rouler différent.

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1 commentaire

  1. Mon avis le meilleur suv du marché, malheureusement il n y a pratiquement pas de concessionnaires en Europe, alors que kia ou Suzuki par exemple en ont, il faudrait que Mazda améliore cela.
    Il propose de vraies sorties d échappements, une qualité meilleur que les premium a ce tarif, un vrai train arrière contrairement aux Français, et propose encore des bvm ce qu devient rare!

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