Découvrez notre essai de la gamme Opel GSe : le plaisir (presque) vert ?

Depuis quelques années, les constructeurs automobiles en Europe, surtout généralistes sont face à une difficile équation : comment continuer à transmettre de l’émotion et de la sportivité, tout en respectant le diktat de Bruxelles et ses fameux 95g de Co2 maximum. Pour tenter de la résoudre, Opel a choisi la voie maintenant quasi obligatoire de l’électrification de ses modèles, et c’est une gamme 100% PHEV qui nous a été présentée au cours d’un essai en Espagne. Comment faire cohabiter électrons et passion ? Voyons ensemble ce que nous propose le constructeur au Blitz.

Le label GSe, un nouveau GSi !

Le label GSi (Grand Sport Intensive) est un label historique d’Opel, associé à des modèles sportifs haut de gamme de la marque, introduit dans les années 1980 et 1990 sur des modèles mythiques comme la Kadett GSi et l’Astra GSi. Les modèles GSi étaient caractérisés par des performances sympa pour l’époque, où chacun jouait sur le terrain des petites sportives.

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Opel Commodore B

Depuis, rachats successifs aidant, et surtout, à cause des normes environnementales, le label GSi a été abandonné. Il laisse place maintenant au label GSe (Green Sustainable Engineering) qui est la démarche environnementale d’Opel pour produire des voitures plus durables et respectueuses de l’environnement.

Les modèles concernés sont aujourd’hui hybrides rechargeables, mais Opel a annoncé une gamme 100% électrifiée en 2024, et surtout, une gamme 100% électrique en 2028, soit dans à peine 5 ans. Les Astra et Astra Sportstourer GSe que nous avons découvert en Espagne seront d’ailleurs dévoilées en versions 100% électriques dans le courant de l’année, confirmant les ambitions du constructeur. Opel a d’ailleurs profité de cette présentation pour distiller quelques chiffres de ses gammes électriques actuelles, avec la Corsa-e, qui représente en Europe près d’un tiers des ventes de Corsa, et le Mokka-e qui se vend lui à 43% en électrique sur ses terres Allemandes.

Revenons en à ce nouveau label GSe qui avait été présenté en 2018 sous la forme d’une très élégante Opel Manta GSe, pour promouvoir les efforts d’Opel en matière de développement durable et de production de véhicules plus respectueux de l’environnement.

Opel Manta GSe ElektroMOD

Trois modèles GSe, pour tous les goûts

Notre essai en Andalousie avait pour objectif de mettre en lumière les trois déclinaisons GSe d’Opel, le Grandland GSe, l’Astra GSe et l’Astra Sportstourer GSe. La région de Malaga, avec ses routes sinueuses et ensoleillées, a offert un terrain d’essai idéal pour tester pendant deux jours ces trois modèles.

Opel Astra GSe & Opel Astra Sportstourer GSe

Commençons avec la compacte du constructeur, que nous avions essayé à sa sortie l’année dernière, qui se pare en version GSe d’une motorisation spécifique, hybride rechargeable de 225 ch cumulés. En détail, l’ensemble se compose d’un moteur thermique 1,6l de 180 ch, associé à un moteur électrique de 110ch situé à l’avant, l’ensemble bénéficiant d’un couple cumulé de 360 Nm.

La version break, qui sera disponible plus tard dans l’année est très similaire à la compacte, à part bien sûr sa longueur 4,64m au lieu de 4,37m et son volume de coffre à 597l au lieu de 352l.

Présentés tous les deux au Salon de l’automobile de Bruxelles en janvier 2023, ces Astra Gse et Astra Sportstourer GSe se distinguent par un design et des équipements spécifiques par rapport aux autres versions, ainsi que par des sièges de performance certifiés AGR.

Les jantes en alliage 18″, les boucliers avant, les sièges en Alcantara et les différents systèmes de sécurité tels que le système Intelli-Drive et la caméra Intelli-Vision à 360 degrés sont également des caractéristiques du modèle GSe.

On passera d’ailleurs sur l’habitacle très moderne que vous pourrez retrouver dans notre essai précédent, ce dernier est plaisant et ne souffre pas vraiment de défaut, à part cette désagréable habitude de nombreux constructeurs à mettre du piano black un peu partout, un matériau encore trop sensible aux rayures.

Opel Grandland GSe

Le nouvel Opel Grandland GSe a lui aussi été présenté au Salon de Bruxelles en janvier dernier, il s’agit d’une version restylée et profondément remaniée du Grandland X sorti il y a quelques années. Au programme, une motorisation essence 1.6 Turbo de 200 ch associée à deux moteurs électriques de 110 ch à l’avant et 113 ch à l’arrière pour une puissance totale de 221 kW/300 ch sur cette version hybride rechargeable.

Il a une autonomie en mode électrique de 63 kilomètres WLTP grâce à sa nouvelle batterie lithium-ion de 14,2 kWh. Le châssis spécifique GSe offre une direction, une suspension et des freins plus réactifs pour un comportement et une stabilité améliorés par rapport au modèle précédent.

Le design extérieur sur cette version GSe est accentué par les jantes spécifiques « Monza » de 19′, le bouclier avant et le diffuseur arrière, ainsi que des vitres surteintées. L’intérieur est équipé de sièges performance certifiés AGR en Alcantara pour le conducteur et le passager avant et un système multimédia Navi Pro compatible avec Apple CarPlay et Android Auto.

Le cockpit numérique est nouveau depuis le restylage et donne un vrai coup de jeune au Grandland, qui se remet totalement dans la course en@ terme de finitions et de technologies au sein de l’habitacle.

Les modèles GSe à l’épreuve de la route

Les présentations étant faites, il est temps de prendre la route, tout d’abord au volant des Astra et Astra Sportstourer GSe. La région autour de Malaga, en Espagne, offre un large éventail de routes pour les essais, comme de belles routes côtières sinueuses qui offrent une vue spectaculaire sur la mer Méditerranée, mais aussi les routes de montagne dans la Sierra Nevada qui sont idéales pour les tests de performance et de maniabilité.

Avec 64 km d’autonomie WLTP en tout électrique, nous démarrons notre boucle (identique sur les deux modèles) de plus de 150 km en hybride, afin de laisser la voiture décider de la meilleure énergie à utiliser à l’instant T. Naturellement, l’Astra reste en électrique en agglomération, pour profiter du silence de fonctionnement, ce qui est toujours appréciable, combiné au couple immédiat de l’électrique, les 110ch sont largement suffisants.

Dès que nous quittons la ville, le moteur à essence se met en marche au delà des 75 km/s (ou en cas de forte sollicitation) pour économiser la batterie et permettre des performances d’un niveau très correct. En attaquant les routes de montagne, il est temps de sélectionner le mode sport, qui a pour première fonction de maintenir le moteur thermique constamment allumé pour une meilleure réactivité. Dans ces conditions, vous bénéficiez des 225 ch et des 360 Nm de couple, avec un chassis spécifique rabaissé de 1 cm et campé sur les roues de 18″.

Même si l’Astra et la version Sportstourer ne sont que des tractions, la motricité est sans défaut et surtout, son comportement même à rythme soutenu est rassurant, y compris lors du passage de certaines courbes à vitesse élevée. Sans parler de sportivité pure, le 0 à 100 km/h est abattu en 7,5s, les reprises sont satisfaisantes, et les ingénieurs Opel ont réussi à ne pas nous faire ressentir les 1,7t de la compacte. Seul vrai grief quand le rythme s’accélère, la sonorité du 1,6L reste assez quelconque, et le couple moteur boîte semble parfois un peu perdu sur quelques enchainements, mais se reprend assez vite.

En terme de consommations, impossible en quelques heures d’avoir un avis tranché, mais sur notre boucle de plus de 150 km, en arrivant avec encore 15% de batterie, nous avons consommé 3,5l/100 km, un chiffre tout à fait honorable.

L’Astra GSe s’illustre surtout par son homogénéité, et s’affiche comme une compacte grand tourisme, aussi à l’aise en ville que sur autoroute, où ses aides à la conduite permettent un trajet apaisé, dans un silence et un confort appréciables, quoi qu’un peu ferme, à l’Allemande ! Si vous avez besoin d’un vrai coffre, attendez la sortie de la version Sportsrourer, qui a en plus le bon goût d’être visuellement réussie.

Le lendemain matin, nous voilà cette fois au volant du Grandland GSe et ses 300 ch cumulés, pour une boucle de plusieurs heures. Comme avec l’Astra, nous commençons par un parcours tout en douceur en agglomération, avec une jolie route en bord de mer. En mode électrique, ce Grandland est un vrai bonheur à mener, alliant silence et puissance quand c’est nécessaire.

En effet, si par défaut c’est le moteur arrière – pour limiter les frictions – qui fait avancer le SUV compact, en cas de sollicitation franche de l’accélérateur, ce sont les deux moteurs électriques qui agissent de concert.

Nous sortons de la ville et passons tout de suite en mode sport, pour attaquer une superbe route de montage. Cette fois, les 300 ch, et surtout, les 520 Nm de couple cumulés sont disponibles en permanence pour notre plus grand plaisir. Dans ces conditions, la conduite est exemplaire et la voiture reste très maniable, y compris sur des appuis compliqués. Certes, les 1,9 t se ressentent en courbe et lors des freinages appuyés mais le comportement reste très sain et profite à plein des 4 roues motrices pilotées par l’ESP.

Comme sur l’Astra, la sonorité du moteur (c’est le même, un peu plus puissant) reste banale, mais on se retrouve propulsé à des vitesses illégales sans forcément s’en rendre compte, le 0 à 100 km/h se faisant en 6,1s par exemple.

Nous terminons notre boucle sur l’autoroute, direction Grenade, où nous laissons derrière nous une impression de grand sérieux dans le comportement général de ce Grandland GSe PHEV. L’insonoritation à 130 km/h est bonne, et le régulateur adaptatif associé au maintien dans la voie fait parfaitement le boulot pour avaler sereinement les kilomètres.

En termes de consommation, nous n’avons pas pu faire un calcul précis, mais après notre périple de plus de 200 km, on a constaté une consommation autour des 4,2 l/100 km, notre batterie s’étant vidée quelques dizaines de kilomètres avant.

Si cette puissance brute est plaisante, il y a peu de chances que votre utilisation principale soit de bondir d’épingle en épingle sur une route de montagne, mais plutôt d’emmener vos enfants à l’école le matin, avant d’aller au bureau en tout électrique, et rebelote le soir, tout en bénéficiant de plus de 600 km d’autonomie au moment de partir en vacances ou en week end, avec une belle réserve de puissance pour dépasser si besoin.

Dans l’ensemble, l’Opel Grandland GSe est un bon SUV compact, alliant puissance et silence de manière très agréable. Son volume de coffre est plus modeste que celui de ses concurrents (même s’il reste généreux à 390L), et son design intérieur respire la modernité.

Notre avis sur la gamme GSe d’Opel

Si vous recherchez une voiture hybride capable de répondre à vos besoins quotidiens, mais aussi de vous offrir des moments de plaisir de conduite tout en préservant l’environnement, la gamme Opel GSe est peut-être ce qu’il vous faut. Cerise sur le gateau, les professionnels pourront bénéficier d’une totale absence de malus et d’une exemption de TVA pendant 3 ans.

Bien construites, plutôt jolies et agréables à mener, l’Astra et le Grandland GSe promettent d’être un succès. La version Sportsrourer est aussi visuellement attrayante, et le moteur de 300 ch du Grandland devrait ravir les amateurs de conduite à la recherche de performances sans consommation excessive.

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Reste un point qui fera peut être grincer des dents au moment de payer la facture, l’Astra GSe réclame 48 250 € quand le Grandland GSe vous coûtera 59 700 €, une bonne raison de se pencher sur les offres de LOA et LLD qu’Opel ne manquera pas de dévoiler sous peu. Les tarifs et la disponibilité de l’Astra Sportstourer seront annoncés plus tard au cours de l’année 2023, à surveiller de près car c’est sans doute notre coup de cœur de cet essai !

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