LOOK
Avec la chute des cheveux, les pellicules sont l'autre "fléau capillaire" auquel doivent faire face les hommes. D'ailleurs, les deux peuvent parfoisêtre liés. Mais au fait, d'où viennent les pellicules ? Pourquoi un homme a-t-il des pellicules malgré des shampoings fréquents quand son voisin n'en a jamais eu de sa vie ? Et surtout, comment s'en débarrasser ?
Grâce à notre partenaire, le Centre Clauderer, nous allons vous aider à mieux comprendre ce phénomène qui touche un grand nombre d'hommes et qui est trop souvent fort désagréable.
Pour résumer, on peut dire que les pellicules, comme les démangeaisons qui les accompagnent souvent, correspondent à une activation anormale des cellules dermiques du cuir chevelu et à leur expulsion par desquamation (élimination des couches superficielles de l'épiderme sous forme de petites lamelles ou squames).
Cette anomalie reste un mystère. Si l'on sait maintenant à quoi sont dues les pellicules et ce qui les favorise, on ne sait toujours pas pourquoi certains types de cheveux y sont prédestinés et d'autres pas.
Pour autant, il existe aujourd'hui des moyens efficaces pour les traiter. N'est-ce pas là le plus important ?
Les pellicules sont provoquées par un organisme microscopique, le pytiriasis. Ce champignon, présent sur tous les cuirs chevelus, reste généralement inactif. Pourquoi se met-il à proliférer sur certaines têtes ? Les chercheurs n'ont pas encore la réponse définitive. Certains parlent de prédisposition génétique, d'autres de l'acidité du Ph du cuir chevelu qui déclencherait son foisonnement.
Normalement, la peau du cuir chevelu, comme celle de tout notre corps, se renouvelle une fois par mois. Les nouvelles cellules se forment dans les couches profondes du derme, puis éliminent celles qui sont mortes, en les poussant à l'extérieur de l'épiderme. Cette relève s'effectue sans que nous n'y prenions garde, le changement se produisant de façon lente et non synchrone, contrairement à la mue de certains animaux.
Lorsque le champignon responsable se met à coloniser le cuir chevelu, tout l'écosystème local se détraque. Sous son impulsion, le trafic cellulaire s'accélère, de nouvelles cellules se forment trop vite (en quinze jours, voire huit), elles ne laissent plus le temps aux cellules mortes de se dissoudre imperceptiblement, les forçant à s'agglutiner les unes aux autres et à s'accumuler à la surface du cuir chevelu sous forme de squames.
Le pytiriasis se nourrit d'acides gras qu'il va tout naturellement chercher dans le sébum sécrété par les glandes sébacées. Est-ce à dire qu'il ne s'épanouit que sur les cheveux gras ? Il les préfère mais peut également proliférer sur un cuir sec, accaparant le peu de gras qu'il y trouve et rendant le terrain (et donc les cheveux) encore plus secs.
Dans les deux cas, le pytiriasis génère à son tour des acides dérivés qui irritent le cuir chevelu (d'où les démangeaisons). À ces irritations, le corps réagit en accélérant encore le processus cellulaire et la formation de pellicules, le cercle est infernal.
Elles se détachent spontanément et tombent en neige sur les vêtements. Elles apparaissent plus facilement sur des cuirs chevelus normaux ou secs. Dans cette catégorie, certaines pellicules ne sont pas dues au pytiriasis mais simplement à un cuir chevelu trop sec, dont le manque chronique de sébum "craquelle" la peau, comme une terre qui manque d'eau. C'est le cas, par exemple, des cuirs chevelus des cheveux afros.
Au diagnostic, un spécialiste peut faire la différence avec les pellicules dues au pytiriasis : les squames sont plus petits et n'ont pas le même aspect. C'est important parce que, sur ce type de pellicules, les soins antipelliculaires classiques n'ont pas d'effet. Le trouble est presque toujours accompagné de démangeaisons et le traitement consiste à hydrater le cuir chevelu.
C'est aussi souvent le cas des cuirs chevelus traités au minoxidil. Contenant un fort pourcentage d'alcool, cet antichute peut provoquer une inflammation des cellules dermiques avec pellicules sèches et/ou démangeaisons (prurit). Il faut alors appliquer un lait cicatrisant et hydratant afin de rééquilibrer le cuir chevelu.
Plus sournoises, elles se manifestent sur des cuirs chevelus trop gras et restent collées sur la tête, en plaques. Ces plaques, engluées dans la séborrhée, favorisent la formation de bactéries et entraînent souvent irritations et fortes démangeaisons.
Le pytiriasis dégénère parfois en dermite séborrhéique, avec rougeurs et pellicules grasses collées, débordant jusqu'au front ou aux sourcils, plus rarement jusqu'aux narines et au menton. À ne pas confondre avec le psoriasis du cuir chevelu, trouble beaucoup plus invalidant. En cas de doute, seule une biopsie peut faire la différence.
Attention ! L'idée que les pellicules empêchent les racines de respirer et bloquent le développement des cheveux est fausse. Les pellicules, qu'elles se détachent ou restent collées, peuvent être des symptômes parallèles à une chute de cheveux, elles ne la déclenchent pas. Si vos cheveux tombent trop, il faut en rechercher ailleurs la cause et faire un diagnostic approfondi des cheveux.
Les facteurs sont très variables et se cumulent souvent les uns les autres. Voici quand même quelques pistes qui expliquent l'apparition des pellicules.
Facteurs internes : surmenage et stress, infection et fièvre, déséquilibre hormonal, transpiration excessive, régime alimentaire trop acidifianr, problèmes d'assimilation digestive.
Facteurs externes : shampoings trop détergents, rinçages hâtifs, brushings agressifs, teintures, permanentes, défrisages, abus de gels ou de laques, casques de moto, casquettes ou chapeaux trop serrés, l'hiver (alternance du froid extérieur et du chauffage central à l'intérieur)…
A noter : tous ces produits soignent bien le symptôme mais ne peuvent éradiquer définitivement le pytiriasis. Celui-ci est toujours susceptible de se réactiver, sous l'effet d'un facteur interne ou externe. Pour la posologie, le mieux est de suivre la notice du laboratoire, pendant les périodes de crise.
Pour les adeptes de la médecine simple, qui préfèrent se soigner avec des produits courants, voici quelques recettes qui marchent bien :
– avant shampooing, 100 mg d'acide salicylique (aspirine), dissout dans une cuillère à soupe d'eau et appliqué sur le cuir chevelu. L'aspirine aide les pellicules à se détacher et soulage bien les démangeaisons. Une serviette chaude et humide, posée sur la tête avant l'application, facilite sa pénétration.
– un dernier rinçage de shampooing avec quelques gouttes de vinaigre de cidre, pour assainir le cuir chevelu et éliminer le calcaire de l'eau.
– en cas de fortes démangeaisons entre deux shampooings, un massage léger du cuir chevelu, avec du jus de citron au bout des doigts, plutôt que de se gratter. Pour les cuirs chevelus des cheveux afros, mélanger le citron avec de l'huile d'olive (1/3, 2/3).
Pour éviter d'avoir des pellicules, certains produits ou comportements sont à proscrire, comme :
N'hésitez à faire établir un diagnostic de vos cheveux dans un établissement spécialisé comme le Centre Clauderer.
Pour lutter efficacement contre les pellicules, voici 3 shampoings anti-pelliculaires vraiment efficaces (mais à utiliser avec modération, on vous le répète !).
– Shampoing traitant propolis Leonor Greyl : 36,60 euros
– Shampoing anti-pelliculaire American Crew : 14,68 euros
– Shampoing Stop Pellicules Claude Bell : 14,90 euros