Un nouveau film de guerre pour Brad Pitt
Quand Masculin.com vous propose de faire découvrir chaque mois un film réussi, qui vous tient à coeur, comment refuser ? C’est dans cette optique qu’est né Chronique-Ciné et ses revues de films et de séries. Découvrons aujourd’hui un film qui fera probablement du bruit au mois d’octobre… Sans plus attendre, lançons-nous dans le vif du sujet !
De quoi parle Fury ?
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1945, alors que la seconde guerre mondiale touche à sa fin, un groupe de soldats commandé par le sergent Wardaddy part pour une mission suicide au-delà des lignes ennemies, à bord du char Fury !
Tiré d’une histoire vraie, le film réalisé par David Ayer, à qui nous devons Training Day, End of watch ou encore Bad Times, apparaît par sa bande annonce, comme un film de guerre tel que nous n’en avons pas vu depuis un moment.
Cependant, nous connaissons le risque de se retrouver devant un film patriotique, le risque de voir encore une fois se greffer cette atmosphère pro-américaine, dans laquelle finalement les sauveurs sont toujours les mêmes.
Un énième film de guerre ?
Et pourtant, oui ! Nous désirons aller voir ce film, car, malgré tout, cela fait bien longtemps que nous ne nous sommes pas retrouvés devant une oeuvre qui paraît à la fois sombre et violente.
Tout d’abord, son histoire basée à la fin de la Seconde Guerre mondiale, et la traque des Allemands chez eux, qui change beaucoup de tout ce qu’il nous était donné de voir ces derniers temps. Exit les débarquements, les parachutistes, etc… Ici, il est davantage question de peindre ce qu’était la guerre, l’avancée alliée, l’affrontement d’une escouade face à l’armée allemande. Un peu comme l’avait fait Rachid Bouchareb avec Indigènes, David Ayer nous montre une facette de l’histoire méconnue, celle qui obligeait des hommes à conquérir un pays après en avoir délivré un.
La patte de David Ayer
Mais ceci suffit-il à susciter l’intérêt ? Bien sûr que non, car si l’histoire est déjà connue, c’est la patte du réalisateur qui va sans aucun doute nous offrir un film dont il a le secret.
Lorsque nous regardons Training Day, il est facile de voir que David Ayer est un perfectionniste du réalisme. Il a l’envie, à chacun de ses films, de pousser le spectateur en immersion totale, montrant des scènes parfois atroces, mais souvent plus proches de la réalité que tout ce qu’a pu nous offrir le septième art. Et c’est dans cet élément que réside tout l’intérêt de Fury : car si Ayer réussit à poser cette patte si réaliste sur un film de guerre, nous risquons avec plaisir de nous retrouver devant un film sombre et violent, montrant la dureté de la guerre à son paroxysme.
Brad Pitt attendu au tournant
Si, en effet, le réalisateur parvient par son expérience à gommer les défauts des anciens, pour nous livrer la perfection, le film sera sans nul doute grandiose. Grandiose qui plus est avec un casting si varié qu’il nous offrira forcément un film plein d’émotion. Nous n’avions pas vu Brad Pitt dans un film de guerre depuis le rock'n’roll Inglourious Basterds, dans lequel il nous livrait une prestation excellente, mais tellement fantasque. Ici, il sera pour lui question de faire transparaître la peur, la tristesse, le courage ! Il n’est plus question d’avoir un jeu granguignolesque, il s’agit de se plonger en immersion totale dans son personnage pour offrir au spectateur le sergent sur lequel repose toute la mission. Je pense qu’il s’agira ici du rôle le plus dur de sa carrière.
Autre acteur décrié comme adulé, Shia LaBeouf, qui a su nous montrer toute l’étendue de son "talent" dans la vie privée comme dans la vie publique et a vu le monde du cinéma lui tourner le dos ! Mais à quel prix ? Pourquoi David Ayer est-il allé le chercher ? Pour son talent ? Certes il en a, et à revendre, mais on le l'a jamais vu dans un film d’une rare violence, qui ne lui va pas si bien. A lui de nous prouver le contraire.
En clair, Fury est un film que nous attendons, pour son histoire, son réalisateur, et son casting. Mais s'il y aura probablement des ratés, David Ayer réussira à coup sûr à nous offrir un film dont chacun ne sortira pas indemne… Vivement le 22 octobre !
Cet article vous a été proposé par Cédric Delcros du blog Chronique-ciné.
