Lovely Bones : ça ira mieux la prochaine fois

A la question « Deux heures de métrage (2h09, pour être précis) suffiront-elles à détériorer la carrière de Peter Jackson ? », la réponse est bien
8 février 2010 -

A la question « Deux heures de métrage (2h09, pour être précis) suffiront-elles à détériorer la carrière de Peter Jackson ? », la réponse est bien évidemment « non ». Pourtant, le maître parmi les maîtres franchit ici son premier réel faux pas, son « Lovely Bones » retentissant comme un coup de massue. Trop attendu ? Trop parfait dans l’esprit des fans ? Probablement un peu de tout ça et le cinéaste vient de démontrer ici, à ses dépends, que même les plus grands ont leurs passages à vide […].

Une orgie esthétique qui vire à l’écœurement
Avec sa gentille ghost story, où une enfant assassinée doit accepter sa mort tandis que les autres, ceux qui restent, doivent accepter de continuer à vivre, l’accalmie du père Jackson ne nous donne qu’une seule envie : le voir vite s’atteler à un projet énorme.
Pourtant les ambitions et la façon de faire sont louables. Très louables, même. Histoire touchante, à la thématique géniale, inspirée du best-seller « La Nostalgie de l’ange », et mise en scène incroyablement démonstrative. C’est d’ailleurs là que, paradoxalement, le bât blesse. A force de vouloir bien faire, Jackson en fait trop. Trop d’esthétisme (ce qui marche pour « King Kong », « The Frighteners » ou « Le Seigneur des Anneaux » ne fonctionne pas forcément pour un drame introspectif) et malheureusement trop peu de pistes auxquelles se rattacher pour rentrer de plein pied dans l’histoire.

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Ça commence pourtant bien…
On regrettera par ailleurs une direction d’acteurs en retrait, laissant chacun faire ce qu’il veut – ou ce qu’il peut : Sarandon cabotine à mort, Wahlberg fait la moue, Weisz fait de la figuration et Stanley Tucci se démarque sensiblement parce que, mine de rien, c’est un excellent comédien. C’est étrangement à travers son personnage de tueur que transiteront les défauts intrinsèques du film. Un (trop) long métrage qui démarre sobrement (la première demi-heure n’est pas mal) avant de s’auto-caricaturer grossièrement.

Vivement le prochain film de Peter Jackson
Nonsensique, comme de nombreux autres éléments voire le film tout entier, qui, pour finir en beauté, se morfond dans une niaiserie d’une facilité effarante… Le final devrait être touchant : il est juste ridicule […].
Ca fait beaucoup, hein ? Donc oui, malgré quelques jolies idées ça et là et un savoir faire indéniable de mise en scène, le cinéaste fétiche nous présente aujourd’hui son premier film pied-bot. C’est pénible, encore plus lorsque l’on est fan, mais on a enfin découvert qu’un mauvais Peter Jackson, c’est un peu comme un mauvais Spielberg. Un rendez-vous manqué. Ça ira mieux la prochaine fois.

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En salles le 10 février 2010
Note de la rédaction de Filmsactu.com : 8/20

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