[CRITIQUE] Death to 2020 : que vaut le « mockumentaire » des créateurs de Black Mirror ?

Mort à 2020 : critique, notre avis

Netflix dévoile un documentaire d’un nouveau genre, Death To 2020, signé par les créateurs de « Black Mirror« . Ce long métrage parodique retrace à l’aide d’images d’archive et de témoignages caricaturaux les évènements (et il y en a eu) qui ont rythmé cette année 2020. Divertissant, mais on en ressort plus désabusé qu’amusé. Un peu tôt pour en rire peut-être ?

Mort à 2020 : critique, notre avis-2

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Vous reprendrez bien un peu de 2020 ?

Il est vrai que l’année qui vient de s’achever est bien tristement mémorable. Il n’en fallait pas moins pour inspirer les auteurs de la série dystopique évènement de Netflix, Annabel Jones et Charlie Brooker, qui ont choisi de tourner la chose en dérision dans « Mort à 2020 ». C’est du pain béni pour ces deux scénaristes qui s’engouffrent dans tous les sujets tortueux et sombres, parfois malsains, qui illustrent notre addiction à la technologie.

D’ailleurs, les clins d’œil à notre monde connecté sont nombreux dans Mort à 2020. Nous avons le Youtubeur qui streame sur l’actualité depuis son canapé (Joe Keery ; Stranger Things), la citoyenne lambda droguée aux séries et à la télé-réalité (Diane Morgan ; Motherland ), mais aussi le scientifique qui a visiblement abusé de Fortnite (Samson Kayo ; Truth Seekers), sans parler des frasques du président américain sur les réseaux… Vous remarquerez qu’il n’y a pas eu besoin d’acteur pour le caricaturer ?

Samuel L. Jackson dans la peau de Dash Bracket, journaliste au « New Yorkerly News »
Samuel L. Jackson dans la peau de Dash Bracket, journaliste au "New Yorkerly News" Death to 2020

Le film « documenteur » s’évertue à dérouler le fil des actualités, des incendies en Australie au mouvement Black Lives Matter en passant évidemment par la pandémie de Covid-19 et par l’élection présidentielle américaine, sans oublier le « Megxit » qui a mis sens dessus dessous la Reine d’Angleterre. Alors oui, c’est un bilan très occidental, pour ne pas dire réduit à la planète anglo-saxonne. Mais c’est là la cible visée et il faut reconnaitre que l’année 2020 a été en grande partie rythmée par les États-Unis. Ajoutons aussi la rapidité pour produire la besogne qui n’a pas laissé beaucoup de place à l’investigation…

Un casting en vitrine

Plus que le sujet abordé – que l’on connait tous -, c’est le casting qui fait tout le sel de Death to 2020. On remarque de nombreuses têtes connues dont certaines ont été évoquées plus haut. On peut citer également Hugh Grant (Love Actually, Quatre Mariages et un Enterrement) sous les traits d’un historien qui analyse la situation à coup de répliques tirées de Game of Thrones ou de La Guerre des étoiles ou Samuel L. Jackson (Pulp Fiction, Les Huit Salopards) en journaliste clairvoyant, sans oublier Lisa Kudrow (Friends, Space Force), porte-parole du clan Trump tout sauf objective.

Et puis on a la voix off, un Laurence Fishburne (Matrix) sarcastique à souhait qui qualifie Joe Biden d’ « aimable fantôme » et Boris Johnson de « Premier ministre épouvantail« .

Hugh Grant interprète le professeur d’histoire Tennyson Foss dans « Mort à 2020 »
Hugh Grant interprète le professeur d'histoire Tennyson Foss dans "Death to 2020"

Le ton est définitivement humoristique et cynique. On ricane, on se gausse. Les interventions donnent du rythme et les commentaires ne manquent pas de piquant ; la réalisation est simple et efficace, l’interprétation sans fausse note et les têtes connues font passer tout ça pour une grosse blague.

On rit jaune devant Death to 2020

Sauf que ce n’en est pas une – de blague – et les images d’archive qui ponctuent la fresque sont là pour nous le rappeler. Le scénario n’a pas été écrit des mains de Jones et Brooker mais d’après un déroulé de 2020 (biaisé, on sait), une année que nous venons tout juste de quitter. C’est en cela que Mort à 2020 est sombrement ambivalent. On savait bien qu’il fallait aborder ce visionnage au 37ème degré, mais à un moment donné, on se retrouve forcé de reprendre la mesure des évènements. Et mis bout à bout durant cette heure condensée de film, ils assomment plus qu’autre chose.

Reprenons un peu de recul à présent. Dans l’ensemble, Death to 2020 propose un concept original et parfaitement dans l’air du temps, où l’actualité est décortiquée et analysée en temps réel. C’est auto-centré oui, la prise de position est tacite et la satire facile. Mais reste que ça déride un peu et que ça tombe juste la plupart du temps. Enfin, le documenteur prouve, et c’est son but premier, que l’on peut rire de tout. Mais peut être avec un peu plus de recul ?

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