Clickbait sur Netflix, vous reprendrez bien une dose de suspense ?

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27 août 2021 - #critique #netflix

La mini-série en 8 épisodes Clickbait nous rappelle un peu les premières séries à succès de Netflix. Elle rassemble un casting d’acteurs reconnaissables, plonge avec mélodrame et zèle dans un récit qui défie le sens logique mais qui avance à un rythme effréné, se termine par des cliffhangers systématiques et distille juste assez d’indices pour ne pas frustrer les téléspectateurs. Le titre de la mini-série est assez parlant. 

« Clickbait » (appât à clics) vous appâte et vous divertit avant de vous laisser oublier tout ce que vous venez de regarder. Ce n’est pas très sophistiqué, mais ça a un fort potentiel accrocheur grâce à une montée en puissance savamment dosée au fil des épisodes. Attendez-vous à « binge-watcher ».

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La mini-série des créateurs australiens Tony Ayres (dont vous reconnaîtrez peut-être le nom comme étant affilié à un autre show loufoque The Slap) et Christian White suit une famille prise dans la tourmente à la suite d’un enlèvement mystérieux. Mari, père, frère et fils, Nick Brewer (Adrian Grenier) apparaît un jour dans une vidéo publiée sur le web, tenant une série de pancartes indiquant « J’ABUSE DES FEMMES » et « À 5 MILLIONS DE VUES, JE MEURS ». La vidéo déchaine sur Internet, accumulant des milliers de clics en quelques minutes, monopolisant les plateaux télé et devenant la seule chose que tout le monde regarde sur son téléphone, sa tablette, son ordinateur ou sa TV.

Qui est Nick Brewer ? Clickbait attaque cette question sous deux angles différents. La première considération va à la famille de Nick : sa sœur choquée et enragée Pia (Zoe Kazan), sa mère Andrea (Elizabeth Alexander), sa femme engourdie et confuse Sophie (Betty Gabriel) et leurs deux fils Ethan (Camaron Engels) et Kai (Jaylin Fletcher ). Le second point de vue est celui de l’enquête.

Clickbait – Netflix
clickbait critique

Chacun des huit épisodes de la série se concentre sur un personnage différent, avec des titres d’épisode évocateurs comme La sœur, Le détective ou La femme. La première est Pia, spontanée et impulsive, qui prend tout personnellement et qui se sent coupable en raison de sa dernière interaction avec Nick. Vient ensuite Sophie, qui a un secret et essaie de garder la famille unie. Plus tard, Ethan et Kai, qui craignent le pire mais dont la vie entièrement passée sur les réseaux sociaux leur donne une approche différente de l’affaire, presque symbiotique.

Le détective Roshan (Phoenix Raei) et le journaliste Ben Park (Abraham Lim), qui voient là une opportunité de faire avancer leur carrière, obtiennent également leurs propres épisodes.

Ce changement de perspective par épisode n’est pas suffisamment drastique pour que la « vérité » des événements change d’une personne à l’autre. Dans ce sens, la narration à fait le bon choix. Clickbait dépend déjà tellement de révélations narratives discordantes qu’expérimenter la subjectivité contre l’objectivité aurait été de trop. Au lieu de cela, chaque chapitre offre un aperçu de la vie intérieure des personnages. Les acteurs saisissent ces opportunités et sprintent, et la série profite de leur manque d’artifice.

Clickbait – Netflix
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Zoe Kazan est la vraie révélation de la série dans le rôle de Pia l’impétueuse, toute en énergie méprisante et en regards coupables, et elle contraste bien avec Sophie, qui est plus contenue et contrainte. Clickbait tente de faire comprendre à quel point la Pia blanche peut être hystérique d’une manière que la Sophie noire ne peut pas, et bien que la série ne pousse pas l’idée assez loin, au moins elle la soulève. Le même signe de reconnaissance s’applique à la vie familiale iranienne du détective.

Alors, l’une de ces performances implique-t-elle des lectures profondes et troubles ou des zones cachées ? Pas vraiment. Que ce soit dans la période actuelle ou dans les flashbacks, l’écriture ne permet pas une tonne de trame de fond tangiblement construite, et il y a quelques scènes parsemées (en particulier dans le quatrième épisode) qui jouent un peu trop avec le « vrai » monde versus la personnalité que nous cultivons en ligne.

Clickbait – Netflix
clickbait netflix critique

Dans l’ensemble, cependant, le déroulement de la série se joue de l’urgence de la situation, dans l’instant, et cela fait mouche pour une série comme celle-ci. En fin de compte, Clickbait ne dit rien de singulier sur l’anonymat d’Internet, et le récit flirte avec beaucoup de grandes idées qu’il ne poursuit pas aussi vigoureusement qu’il aurait pu : comment la communauté des forums de discussion peut mener à l’insularité et à la paranoïa ; le caractère jetable de la culture des relations sexuelles et la manière dont la masculinité toxique peut s’y manifester, sans oublier la différence susmentionnée dans la façon dont les médias traitent les personnes de races différentes.

Mais un show qui aurait suivi ces pistes n’aurait pas été « clickbait », et n’aurait probablement pas été aussi divertissant.

Notre note : ⭐ ⭐ ⭐ ⭐ ★

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