Mystères et frissons: les 5 romans policiers incontournables de cette année

Si vous êtes adepte de romans policiers, il se peut que vous ayez souvent l’impression de lire des intrigues stéréotypées qui ne vous laisseront qu’un vague souvenir. A contrario, certains polars s’avèrent si puissants que vous ne pourrez que les dévorer, comme hypnotisé. C’est le cas des 5 thrillers que nous vous présentons ci-dessous. Suspens garanti !

1. Le couteau de Jo Nesbø, un thriller d’une noirceur addictive

Commençons par « Le couteau » de Jo Nesbø, paru en 2019. Avec ce polar acéré comme une lame, le Norvégien tisse une intrigue aussi aboutie que mélancolique. Car dans ce douzième volet des enquêtes de l’inspecteur Harry Hole, ce dernier tombe au plus bas. En proie à ses démons intérieurs après avoir été quitté par la femme de sa vie, le policier doit affronter ses propres questionnements. Comme si cela ne suffisait pas, Harry Hole se voit à nouveau confronté au tueur en série Svein Finne, un homme glaçant qu’il avait déjà mis derrière les verrous… et qui vient d’être libéré.

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Littéralement obsédé par sa quête, rongé par son chagrin personnel, l’inspecteur de la crim’ d’Oslo sombre dans l’alcool. Une ivresse qui l’amène à se réveiller les mains couvertes de sang et sans aucun souvenir. Dans ce polar particulièrement noir, les tréfonds de l’âme du héros sont sondés et Jo Nesbø n’épargne pas son personnage. Si vous avez lu les précédents tomes, il s’agit probablement du volet le plus noir, mais d’une noirceur addictive. « Le couteau » de Jo Nesbø fait assurément partie des romans policiers que l’on ne peut oublier.

2. Nuit sombre et sacrée, par le roi des romans policiers Michael Connelly

On ne pouvait dresser cette liste sans évoquer « Nuit sombre et sacrée », de Michael Connelly. Dans ce roman haletant paru en 2020, l’écrivain américain sacré par plusieurs distinctions mondiales du polar met en scène la rencontre de deux personnages. Le premier n’est autre que Harry Bosch, héros de longue date des romans de Connelly et désormais retraité du LAPD. Retraité, mais pas vraiment hors service puisque Bosch tient à résoudre un cold case qui lui tient à coeur : la mort d’une fugueuse de 15 ans, Daisy Clayton. Un sordide meurtre perpétré il y a plusieurs années et qui a plongé la mère de la victime dans l’enfer de la drogue. Une mère dont l’inspecteur s’est pris d’affection… un peu plus qu’il ne l’aurait voulu.

Dans sa quête de la vérité, Bosch croise la route de l’inspectrice Renée Ballard, héroïne créée en 2019 par l’écrivain dans son roman « En attendant le jour ». Entre la jeune femme assignée aux quarts de nuit à Hollywood et le vieil homme solitaire, la méfiance est d’abord de mise. Un sentiment qui au fil de leur coopération se transforme en respect, à mesure que chacun apprend de la vie de l’autre. Tous les deux écorchés par la vie, les deux protagonistes finissent même par former un duo complice, celui qui résoudra une affaire jusqu’ici non élucidée.

La force de ce roman policier tient à l’écriture ciselée de Michael Connelly qui dépeint la nuit à Los Angeles comme personne. On assiste ainsi au travail sans relâche des enquêteurs, dont le quotidien sombre consiste à résoudre des affaires toutes plus sordides les unes que les autres. Dans ce polar qui alterne les chapitres consacrés aux enquêtes de Bosch ou Ballard, les personnages doivent chacun résoudre leurs propres dossiers, bien que le fil rouge du roman soit l’assassinat de la jeune Daisy. Outre sa capacité à distiller une intrigue de plus en plus palpitante à mesure que les pages se tournent, l’auteur éveille également chez le lecteur une soif de justice aussi forte que celle de Bosch. Un désir qui se mue parfois en vengeance, flirtant alors avec les limites de la légalité. Un des meilleurs romans policiers de Connelly !

3. Quand sort la recluse, un des meilleurs polars de Fred Vargas

Paru en 2017, « Quand sort la recluse » est le neuvième volet des enquêtes du commissaire Adamsberg, personnage central des romans policiers de Fred Vargas. Le commissaire sera bien sûr épaulé de ses équipiers de toujours, parmi lesquels figure le commandant Danglard. Ce roman qui oscille constamment entre imaginaire et réalité voit son héros empêtré dans une affaire qui de prime abord semble irréelle : des assassinats a priori perpétrés par… une araignée, la recluse brune.

L’écrivaine française dont plusieurs livres ont été adaptés à la télévision ou au cinéma signe ici l’une de ses intrigues les plus édifiantes. Comme pour chacun de ses livres, Fred Vargas (également archéozoologue) s’appuie sur un profond travail de recherche pour construire une intrigue détaillée mêlant science et peurs ancestrales. L’auteur ravit également les lecteurs avec une écriture empreinte de poésie, aux touches d’humour savamment distillées. Quand bien même une certaine légèreté peut se percevoir dans les échanges, elle ne parvient pas à cacher la noirceur des âmes des protagonistes. Un roman que beaucoup considèrent comme l’un des meilleurs de la romancière, à juste titre ! À noter que « Quand sort la recluse » a fait l’objet d’une adaptation (mitigée) télévisuelle.

4. Grossir le ciel de Franck Bouysse, roman aussi puissant que mélancolique

Avec « Grossir le ciel » (paru en 2014), le lecteur est happé dans un univers inégalable : celui de Franck Bouysse, auteur français de romans policiers ou mélodramatiques. Un univers dans lequel la mélancolie est de mise et les personnages comme leurs destinées sont écorchés.

Ce livre qui a reçu plusieurs distinctions (Prix SNCF du Polar, Prix polar Michel Lebrun…) nous entraîne cette fois-ci au fin fond des Cévennes, là où habite un paysan prénommé Gus. Cet homme taiseux qui n’a pour seule compagnie que son chien réside non loin de la ferme d’un dénommé Abel, avec qui il partage de temps à autre quelques verres. Dans ce huis clos oppressant de solitude, les personnages aussi rudes que fiers cachent de terribles secrets qu’ils auraient préféré ne plus jamais affronter. Mais l’apparition d’événements inhabituels et le comportement brusquement changeant d’Abel vont changer la donne.

L’intrigue, qui se tisse aussi lentement que sûrement, est amplifiée par une atmosphère brumeuse merveilleusement bien décrite. Se dresse alors un monde silencieux, pesant et ténébreux, duquel le lecteur ne ressort pas indemne. C’est là la force de Franck Bouysse, dont l’écriture picturale happe comme un tableau dont on ne pourrait détourner le regard.

5. Dans la gueule de l’ours de James A. McLaughin, thriller à l’intrigue fascinante

Paru en octobre 2021, « Dans la gueule de l’ours » de James A. McLaughin met en scène un criminel en cavale : Rice Moore. L’homme cherche à se faire oublier en étant employé comme garde forestier dans une réserve des Appalaches. S’il décide de se réfugier au fin fond de la Virginie, c’est surtout pour échapper à la vengeance d’un cartel mexicain de la drogue qu’il a trahi. Le passé sulfureux de Rice menace d’être mis à jour lorsque des carcasses d’ours affreusement mutilés sont découvertes. S’agit-il d’actes de braconnage ou ces mutilations signifient-elles autre chose ? Pour le savoir, Rice fait équipe avec une ancienne garde forestière, Sara Birkeland.

Si l’intrigue principale est fascinante, le lecteur découvre également au fil des pages le passé tumultueux de Rice Moore. Des analepses aussi glaçantes que nécessaires pour comprendre la personnalité contradictoire du personnage, qui semble désormais vouloir atteindre la rédemption sans parvenir à faire taire sa violence.

Ce thriller à la conclusion époustouflante est bien plus qu’un roman policier. C’est également un récit dénonçant en filigrane le commerce illégal d’animaux sauvages. C’est aussi un sublime roman d’atmosphère, dans lequel la nature des Appalaches est merveilleusement bien retranscrite. Outre son intrigue dévorante, « Dans la gueule de l’ours » questionne également le lecteur sur sa part d’animalité. Ce premier roman de James A. McLaughin vous hantera longtemps !

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Édité par la maison Rue de l’échiquier, « Dans la gueule de l’ours » de James A. McLaughin fait l’objet d’une très belle édition en fibres naturelles issues de forêts gérées durablement. Un livre dont la mise en page et la typographie élégantes le rendent aussi agréable à lire qu’à feuilleter.

1 commentaire

  1. J’ai trouvé ça loooooong, le Connelly. En revanche, récemment, j’ai beaucoup aimé Il Etait Deux Fois, de Franck Thilliez. Pas parfait, mais bien addictif à mon sens 🙂

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