Yellowjackets sur Canal+ : un thriller survival à voir de toute urgence

Yellowjackets, on vous en parlait déjà dans notre article les 10 séries TV les plus attendues en 2022 et, selon nous, c’est LA série à ne pas rater en ce début d’année.À mi-chemin entre féminisme et cannibalisme, ce thriller raconte comment un groupe d’ados a survécu à un crash d’avion.

2ème série la plus regardée de l’histoire de Showtime, elle connait déjà un succès fou aux États-Unis. En France, Yellowjackets créé l’événement depuis début mars – actuellement diffusée sur Canal+, à raison de 2 épisodes par jeudi soir et ce, jusqu’au 31 mars 2022 – déjà disponible intégralement sur MyCanal.

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En 1996, une équipe de football féminine doit se rendre à un tournoi national à Seattle. Mais alors que leur avion survole le Canada, il s’écrase en pleine forêt. Les survivants seront livrés à eux-mêmes 19 mois… 1 an et demi durant lesquels ils auront tout fait pour rester en vie. 25 ans plus tard, alors que les quelques survivantes pensaient le passé derrière elles, il refait brusquement surface. La série alterne entre passé et présent, suivant deux timelines : 1996 et 2021, laissant planer le doute sur comment se sont passés ces 19 mois de survie.

Créée par Ashley Lyle et Bart Nickerson et réalisée par Karyn Kusame à qui l’on doit Girlfight et primée au Grand Prix du Jury à Sundance

À mi-chemin entre la série Lost et The Wilds de Prime Video, on est immédiatement saisi par Yellowjackets. Si à première vue, elle semble destinée à un public adolescent, les subtilités qui s’y trouvent concernent aussi un public adulte et averti. D’ailleurs, l’ambiance vintage attirera les 30/40 ans, ravis de replonger dans les années 90. La bande originale et la photographie soignée participent amplement à notre immersion dans l’époque, tout comme l’écriture des personnages nous captive.

Les personnages, à l’âge adulte comme à l’adolescence, ont chacun ce petit truc qui fait qu’on accroche vite. Parmi le groupe d’ados, on reconnaît immédiatement les codes de l’adolescence : la populaire, l’introvertie, la rebelle, l’intello, et même celle qui cache son homosexualité. Les problématiques liées à cette tranche d’âge sont également très bien représentées : la grossesse précoce, la complexité des premières fois, la culpabilisation féminine, etc.

L’âge adulte est aussi justement amené avec ses difficultés et ses désillusions : l’alcoolisme, l’adultère, la violence, la mère de famille au bord du gouffre, etc. Yellowjackets raconte la vie sans l’édulcorer, ce qui nous renvoie à nos propres angoisses et rend l’histoire d’autant plus attachante. Notons que la série retranscrit les rapports entre les individus avec finesse. Ce n’est pas juste un assemblage de techniques pour survivre, c’est aussi (et surtout finalement) l’apprentissage de la vie en communauté, la transmission des valeurs morales et les dynamiques d’un groupe face à une difficulté.

Côté casting, la ressemblance entre les personnages adolescents et adultes est presque parfaite. Les actrices principales ont su partager les mêmes attitudes, expressions et mimiques, permettant aux spectateurs de s’y retrouver dans l’alternance passé/présent. Le casting “adulte” est porté par Christina Ricci (La Famille Addams, Matrix Ressurections), Juliette Lewis (Un été à Osage County, Tueurs nés), Mélanie Lynskey (Don’t Look Up : déni cosmique, Mon oncle Charlie), Tawyny Cypress (Unforgettable). Leurs homologues adolescents sont Sammi Hanratty, Sophie Thatcher (Le Livre de Boba Fett), Sophie Nélisse et Jasmin Savoy Brown (The Leftovers). Mention spéciale pour le personnage de Misty, portés par Christina Ricci et Sammi Hanratty.

Yellowjackets, c’est une multitude d’influences improbables qui s’accordent parfaitement ensemble : des rebondissements, du drama de teenagers, des délires ésotériques et mystiques, de l’humour noir, etc. Bref, il s’agit là d’un métissage réussi selon nous. Librement tirée du roman “Sa majesté des mouches de William Golding mais pas que, la série s’inspire également d’un fait divers intervenu dans les années 70, lorsqu’un avion transportant une équipe féminine de rugby s’écrase dans la région des Andes, alors qu’elle se rendait à Santiago au Chili. Deux mois s’écoulèrent entre le crash et l’arrivée des secours, et seules 16 personnes sur 45 survivront. On finira par apprendre qu’elles ont dû se livrer au cannibalisme pour survivre…

Si la saison 1 ne traite pas clairement de cannibalisme, même s’il est suggéré à plusieurs reprises, l’allusion y est très forte. Et c’est ce qu’on aime chez Yellowjackets, ce thriller sait libérer le plus sombre et l’horreur à petites touches, sans trop en dévoiler, laissant libre court à l’imagination du téléspectateur. En revanche, beaucoup de questions restent sans réponse. On espère que la saison 2, déjà confirmée, apportera les pièces manquantes au puzzle.

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