Batman – The Dark Knight Rises : un si sombre épilogue

Batman le Chevalier noir se dresse pour la dernière fois dans le troisième et ultime volet signé Christopher Nolan, The Dark Knight rises, qui raccroche le masque et la cape en beauté en conviant notamment Marion Cotillard et Anne Hathaway.

Un film très attendu bien parti pour battre des records

Ambiance de drame

Attendu par des millions de fans dans le monde, le film sorti le 16 juillet en première mondiale à New York (Gotham oblige) est arrivé vendredi en salles aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et au Canada, le 25 en France et Belgique. Une sortie américaine aux ambiances de drame, suite à la fusillade ayant éclaté devant un cinéma du Colorado, lors d’une avant-première. Un événement qui a notamment entraîné l’équipe du film à annuler son déplacement pour l’avant-première prévue à Paris. Mais, pour en revenir au cinéma, The Dark Knight Rises a tout de l’événement de l’été… et même plus.

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Bane, nouvelle incarnation du Mal

Milliardaire reclus depuis huit ans, torturé, hanté par ses fantômes, Bruce Wayne (toujours sous les traits de Christian Bale) consent à revêtir une dernière fois les noirs atours de l'homme chauve-souris pour affronter Bane (Tom Hardy), nouvelle incarnation du Mal et de la désespérance absolus.

Seule l'irruption de ce terroriste constamment masqué – qui entre en action par un spectaculaire détournement d'avion avant d'attaquer Wall Street – déterminé à pulvériser Gotham City pouvait convaincre Batman de sortir de sa retraite.

Marion Cotillard au menu d’un casting 4 étoiles

Une incroyable « chat-pardeuse » agile et dévergondée (Anne Hathaway) et deux nouveaux alliés – une philanthrope écolo, Miranda Tate (Marion Cotillard) et un jeune flic idéaliste (Joseph Gordon-Levitt) – complètent les rangs des fidèles : Michael Caine (Alfred), Gary Oldman (le super-flic de Gotham, le commissaire Gordon), Morgan Freeman (Fox).

« Un des grands plaisirs » confessés par le réalisateur fut notamment d'écrire pour ces acteurs-là et de fournir au passage trois formes de « figures paternelles » à son héros, en plus de retrouver la môme Cotillard après Inception (2010), qui parle d'un « climat familial » sur le plateau malgré l'énormité de la production et des moyens déployés. On parle d'un budget de 250 millions de dollars.

En plein ciel et sur trois continents

Film de guerre, d'aventures, épique et héroïque, tourné avec virtuosité en partie en caméra IMAX, un format géant à grand spectacle pour tournoyer jusqu'au vertige, en immersion à bord de la batmobile, entre les gratte-ciel de Gotham City, The Dark Knight Rises a emporté les équipes sur trois continents, de l'Inde aux Etats-Unis en passant par le Royaume-Uni.

La scène du détournement a été réellement tournée dans les airs, au-dessus de l'Ecosse, précise la production.
Christopher Nolan s'est également assuré les services de son chef-décorateur préféré Nathan Crowley, un fidèle avec lequel il fait équipe depuis Insomnia (2002).

La tribu de Christopher Nolan

Remarqué pour Memento (2000), Nolan travaille de préférence en tribu : outre Cotillard, Tom Hardy, Michael Caine et Joseph Gordon-Levitt étaient déjà de l'aventure onirique d'Inception, sans oublier sa productrice, Emma Thomas, qui est aussi son épouse, présente sur chacun de ses neuf films.

Contacté par la Warner pour faire revivre le héros capé de noir aux oreilles de chauve-souris, le réalisateur a concocté un personnage solitaire et tourmenté, confronté à un univers noir d'encre, hyper-réaliste en dépit de ses nombreux gadgets épatants.

Dès son premier volet en 2005, Batman begins, Nolan a conquis le public (370 millions de dollars de recettes, pour 150 de budget). Succès confirmé et pluie d'éloges en 2008 avec The Dark Knight : le Chevalier noir, véritable phénomène à plus d'un milliard de dollars de recettes, huit nominations aux Oscars et deux statuettes, dont celle, posthume, de Meilleur Second rôle pour Heather Ledger, le Joker disparu en janvier 2008 d'une surdose de médicaments.

« Quand on regarde ces films, on peut voir le monde actuel s'y refléter », estime le cinéaste. « Dans notre monde, quels événements nécessiteraient l'intervention d'un héros de la stature de Batman ? », ajoute-t-il, en convoquant par ses images les fantômes du 11-Septembre et le spectre de grandes catastrophes.

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