Frankenweenie : le nouveau trip funèbre de Tim Burton

Tim Burton aime les univers sombres, macabres. Après L’Etrange Noël de M. Jack et Les Noces funèbres, le cinéaste s’apprête à dévoiler en France son nouveau film d’animation, Frankenweenie. Sortie prévue le 31 octobre 2012.

Un retour à l’animation et un film drôlement sombre

Les souvenirs d’enfance de Tim Burton

Sept ans après Les noces funèbres, Tim Burton retrouve l'animation avec Frankenweenie, un film résolument autobiographique dans lequel le cinéaste américain puise dans ses souvenirs d'enfance et rend un bel hommage au cinéma et à ses monstres.

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Le film, sorti cette semaine aux Etats-Unis et attendu le 31 octobre en France, trouve son origine dans un court métrage du même nom, tourné par Tim Burton en 1984, lorsqu'il travaillait comme animateur chez Disney.
Ironie du sort, ce premier Frankenweenie avait valu à Tim Burton d'être renvoyé du studio de Mickey, où l'on trouvait l'univers du cinéaste beaucoup trop sombre et effrayant pour le jeune public. Mais quelques décennies plus tard, après que Tim Burton a fait gagner une fortune à Disney avec son Alice au pays des merveilles – 1,02 milliard de dollars de recettes mondiales –, le studio a donné carte blanche au cinéaste pour remettre Frankenweenie sur le métier.

La nouvelle histoire de Frankenstein

L'histoire n'a pas changé: Victor Frankenstein, un petit garçon solitaire et passionné de sciences, voit mourir son chien Sparky sous ses yeux, écrasé par une voiture. Inspiré par les cours de physique d'un professeur excentrique, il parvient à rendre la vie au quadrupède. Un « miracle » qu'il va avoir du mal à dissimuler très longtemps, notamment auprès de ses camarades de classe, aussi curieux que jaloux de sa découverte.

Si le court métrage avait été tourné en prise de vue réelles, cette version longue est en « stop-motion » (animation en volume), en noir-et-blanc et en 3D. « Il fallait que ce soit en stop-motion et en noir-et-blanc. C'est difficile à expliquer, mais pour moi cela rend le film plus émouvant », expliquait Tim Burton à la presse lors de la présentation du film au parc Disneyland d'Anaheim, au sud de Los Angeles. « C'était tellement important pour moi que si le studio avait voulu le faire en couleur, j'aurais renoncé. »

La technique du stop-motion

La technique du stop-motion, déjà utilisée par Tim Burton dans Les noces funèbres (2005) et L'étrange Noël de M. Jack (1993), est l'une des techniques d'animation les plus anciennes – et les plus laborieuses – du cinéma. Les personnages sont des figurines articulées, déplacés image par image pour recréer l'illusion du mouvement. Il faut donc 24 images – et 24 repositionnements de la figurine – pour obtenir une seconde de film.
« Il y a quelque chose d'immuable dans le stop-motion : il faut prendre une figurine et la faire bouger 24 fois pour avoir une seconde de film. Cela remonte à l'origine du cinéma et c'est pour ça que certaines personnes aiment cette technique », explique Tim Burton.

« Il y a un côté +à l'ancienne+. C'est tactile, c'est concret. Beaucoup de ceux qui travaillent en stop-motion aiment précisément le fait que rien n'a changé technologiquement » depuis l'invention du procédé, dit-il.

Tim Burton, un gars bizarre ?

Avec Frankenweenie, Tim Burton rend aussi hommage aux films d'horreur, aux monstres et aux acteurs qui ont bercé son enfance à Burbank, dans la banlieue de Los Angeles : Frankenstein bien sûr, avec un Sparky ramené d'entre les morts et rapiécé de toutes parts, mais aussi Godzilla ou des acteurs comme Boris Karloff et Peter Lorre, dont on retrouve les traits dans certains personnages du film.

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Le cinéaste reconnaît que dans son film, « tout est personnel » et « basé sur plein de souvenirs », notamment ses relations avec ses camarades de classe. « J'ai grandi avec l'impression, probablement partagée par de nombreux enfants, que j'étais seul, que personne ne me comprenait, qu'on me trouvait différent. Et pourtant, je me considérais comme une personne normale. Je n'avais pas l'impression d'être un gars bizarre. »