Le cynisme de l’univers financier vu par Costa-Gavras
On connait le cinéaste très engagé dans son propos cinématographique et aux films encensés dans lesquels très souvent il est question de pouvoirs. Avec Le Capital, Costa-Gavras modernise son discours et met l’index sur la finance, désormais seul et véritable pouvoir.
Dès les premières images de ce Capital, nous comprenons que Marc Tourneuil (Gad Elmaleh) accède sans enthousiasme à la tête de l’une des plus grandes banques mondiales. Très vite, il endosse complètement le rôle avec tout le cynisme nécessaire.
Brulot engagé ou film trop lisse ?
Si la réalisation s’avère plutôt conventionnelle et l’interprétation de Gad Elmaleh toute en retenue, le film s’ancre pour autant dans la réalité économique actuelle. Et c’est bien ce qui en fait son véritable intérêt.
Costa-Gavras insiste en ajoutant qu’il s’est basé sur des faits entièrement réels, les véritables chiffres étant même bien au-dessus de ce que l’on peut imaginer.
Le Capital révèle toute sa force en brulot contre les excès du capitalisme moderne. Rien que pour cela, on ne peut que saluer son réalisateur pour être allé au bout de ses propos – même si, forcément, le montage financier du film a été des plus complexes. Mais n’est-ce pas à cela que sert également le cinéma ? A savoir, soulever des questions de société sous l’angle du divertissement.
Sortie en salles le 14 novembre 2012
Note de la rédaction : ★★★☆☆