Une Histoire d’amour qui dérange

Inspiré d’un fait divers réel, Une histoire d’amour est un film sombre où Benoit Poelvoorde et Laetitia Casta naviguent entre finance et sadomasochisme.

Benoit Poelvoorde et Laetitia Casta se mettent à nu

Au départ il y a ce fait divers loin d'être banal : l'assassinat du banquier d'affaire Edouard Stern par sa maîtresse. Nous sommes à Genève en 2005 lorsque le financier est retrouvé criblé de quatre projectiles dont deux dans la tête.

Alors que Stern est retrouvé habillé d'une combinaison de latex, l'enquête met rapidement en exergue une relation sadomasochiste entretenue avec celle pour laquelle les jurés ont pu avoir du mal à trancher entre manipulatrice ou victime. Il faut dire que Stern, malgré sa richesse, était reconnu pour être pingre et très ingrat.

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C'est à la lecture de la version romancée écrite par Régis Jauffret que la comédienne Hélène Fillières s'est orientée vers la réalisation et émis le projet de porter à l'écran cette histoire que l'on peut appeler d'amour. Pas ordinaire certes, mais impossible de faire l'impasse sur d'éventuels sentiments.

Poelvoorde sans humour mais pas sans talent

La mise en image est réussie bien que quelque peu élitiste. Fillières cherche à retranscrire au mieux ce haut du panier duquel était issu le banquier bien né. Ne cherchez pas la moindre note d'humour dans les dialogues de Poelvoorde, il est ici merveilleusement dirigé et à contre-emploi de ses apparitions cinématographiques. Il va jusqu'à se mettre à nu au sens propre comme figuré.

Laetitia Casta nous plonge également dans cet abîme et permet de mettre des images sur le calvaire qu'a pu subir Cécile Brossard, la femme finalement reconnue coupable du meurtre de Stern.

Ames sensibles, s’abstenir

Cette histoire d'amour, vous l'aurez compris, ne conte pas fleurette et dérange même. La dure Hélène Fillières, par son image véhiculée par la série emblématique de Canal +, Mafiosa, réussit ici son incursion en tant que réalisatrice au cinéma. Même si son style – et l'abus d'un parti pris esthétique – déroute quelquefois et si le film peut désarmer quelques spectateurs sensibles.

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Sortie en salles le 9 janvier 2013
Note de la rédaction : ★★★☆☆