You’re Next : le renouveau du film d’horreur ?

Dans You’re Next, les massacres et tueurs masqués ont remplacé les démons et les fantômes histoire d’ancrer l’horreur dans la réalité.

Massacres et tueurs masqués à gogo !

Deux ans après son tournage, le film d'horreur You're next arrive finalement sur les écrans nord-américains, avec une intrigue familiale et domestique riche en massacres et tueurs masqués, mais sans démons ni fantômes.

Prenant le contrepied des autres films d'épouvante de l'été, notamment Conjuring et Insidious 2, le film indépendant You're next (‘Tu es le prochain’ en français), attendu le 4 septembre 2013 en France, tourne le dos aux frissons surnaturels pour ancrer l'horreur dans la réalité.

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Créer une horreur véridique, un vrai défi

« Nous voulions faire quelque chose de différent. D'une certaine façon, c'est un plus grand défi de créer une horreur véridique et de traiter les personnages comme des êtres humains », déclare à l'AFP le scénariste et producteur du film, Simon Barrett.

« Beaucoup de gens ne sont pas effrayés par les films surnaturels car ils n'arrivent pas à croire que cela pourrait leur arriver. Nous voulions faire un film d'horreur pour ces personnes », ajoute-t-il.

Maison isolée, tueurs masqués : faire du neuf avec du vieux

Le film, confiné dans une grande demeure bourgeoise isolée dans la forêt, suit le massacre systématique, par une bande de tueurs masqués, des membres de la famille Davison – les parents, leurs quatre enfants et leurs conjoints –, réunie pour une fête familiale.

Maison isolée, famille à problèmes, tueurs masqués, sang frais… les ingrédients sont connus mais Simon Barrett et le réalisateur Adam Wingard parviennent à insuffler à leur film une dose d'originalité, que ce soit dans l'identité des tueurs ou la résistance et la cruauté inattendues de l'une des victimes désignées.

Surprendre le public

« J'avais regardé beaucoup de films d'horreur récents et je n'aimais pas vraiment le résultat. Ils donnaient l'impression de rester bloqués sur les mêmes choses : beaucoup de brutalité et la torture horrible des personnages », explique Simon Barrett. « Nous voulions surprendre le public avec la façon dont les personnages se révèlent. »

« Beaucoup de cinéastes voient des films et se disent: +Oh, je voudrais faire quelque chose comme ça+ et ils essaient de le copier », déclare à l'AFP Adam Wingard. « Quand on voit des films qu'on aime avec Simon, on se dit: +Oh, on ne peut pas faire ça, parce que ce film l'a déjà fait, et très bien+. Alors on se demande ce qu'on pourrait faire de différent. »

Réinventer le masque d’horreur

Cela n'empêche pas le film d'adopter des figures traditionnelles du cinéma d'épouvante, comme celle du tueur masqué, qui compte d'illustres exemples, de Jason (Vendredi 13) à Michael Myers (Halloween) en passant par Leatherface (Massacre à la tronçonneuse) ou les meurtriers de Scream.

« À un moment de l'écriture du scénario, on s'est dit qu'il fallait que les tueurs aient des masques formidables. Nous savions aussi qu'il était important que cela soit cohérent avec les personnages », explique Simon Barrett.
« Quand vous regardez les masques d'horreur les plus célèbres, ils sont généralement d'une élégante simplicité », ajoute-t-il. Ce sont finalement des masques d'animaux en plastique qui ont été retenus. Et l'effet est plutôt réussi. « Le public les appréciait beaucoup », dit-il.

Un futur classique du cinéma d’horreur ?

De fait, s'il ne sort que maintenant sur les écrans, le film a été tourné en 2011 et a été montré dans plusieurs festivals, notamment à Toronto, où il avait été acheté par le distributeur Lionsgate.

« Mais deux mois après, ils ont fusionné avec Summit Entertainment et soudainement, ils ont eu deux fois plus de films à sortir. Ils devaient juste trouver une date », explique Adam Wingard. « Évidemment, nous étions hyper stressés, parce qu'on savait que dans pareil cas, beaucoup de films restent sur l'étagère ou sortent seulement en vidéo. »

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Lionsgate-Summit a finalement sorti le film, et leurs auteurs le trouvent aussi frais qu'au premier jour. « Nous voulions faire un film qui puisse résister à l'épreuve du temps, faire un +classique+ que les gens pourront encore apprécier dans 20 ou 30 ans », observe Simon Barrett. « Je ne sais pas si nous y sommes arrivés, mais au moins c'était notre but. »