Un artiste radical à l’assaut de Los Angeles
Dans ses différentes œuvres, Plastic Jesus dénonce les codes de la consommation effrénée, pour en révéler l'essence névrotique. Choquant, provocateur, le street artiste n'en reste pas moins d'une étonnante lucidité.
Un artiste avec le sens du timing
Une de ses dernières œuvres est une réplique de 2,50 m de la statuette des Oscars, avec une seringue plantée dans le bras. Installée sur Hollywood Boulevard, elle fait incontestablement écho à la mort de Philip Seymour Hoffman.
Photographe de formation, Plastic Jesus s'efforce d'utiliser les symboles du monde moderne. Ses cubes noirs, estampillés "boîte en plastique inutile", ont été, par exemple, vendus 99 $ dans des boutiques hollywoodiennes. Leur vente souligne, ainsi, le caractère psychotique des personnes prêtes à débourser une telle somme pour une chose aussi futile.
Un artiste mystérieux aux positions radicales
Plastic Jesus utilise les figures héroïques de l'Amérique et leurs pratiques particulières, pour dénoncer leur déni de la condition humaine. Un de ses graffitis, représentant un Lance Armstrong en vélo, portant maillot jaune et perfusion, en est un des meilleurs exemples.
Armstrong s'est forgé une image de demi-dieu, ayant survécu à un terrible cancer pour remporter sept fois le Tour de France. Après son inculpation, il est redevenu “simple mortel”. Cette histoire est une allégorie de l'œuvre entière de Plastic Jesus : l'homme ne peut devenir un héros qu'au prix du mensonge envers ses pairs. Mais lorsque la vérité éclate au grand jour, ceux qui ont cru en lui se sentiront abandonnés et trahis.
Découvrez les autres oeuvres de Plastic Jesus sur son site personnel