Viande vs légumes : une bataille protéinée aux enjeux santé insoupçonnés

Manger des fruits et légumes pour se muscler

Un premier maître-mot : limitez la viande !

Le fait est que les protéines sont à la mode, que ce soit pour perdre du poids avec les régimes hyper-protéinés, ou pour en prendre dans le cadre d’un programme de prise de masse où musculation et nutrition sont associées. Et si elles sont effectivement indispensables, il ne faut tout de même pas oublier que l’homme n’est pas un carnivore et qu’un excès de protéines n’est donc pas sans conséquence.

Respectez votre alimentation et votre génétique

Il apparaît toujours nécessaire de rappeler cette évidence : si son environnement a quant à lui été totalement bouleversé depuis, l’homme moderne n’en demeure pas moins génétiquement très proche de celui qu’il fut il y a de cela plusieurs millions d’années. Il s’avère qu’à cette époque, seuls 10 à 15% de ses besoins nutritionnels étaient couverts par les protéines animales, notamment, et tout simplement, parce que s’il est aujourd’hui facile de se procurer (et de conserver !) de la viande ou du poisson, c’était loin d’être le cas à l’époque.

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Il est faux de dire, comme les adeptes du régime paléolithique, qu’à l’époque nous mangions beaucoup de viande, comme l’explique l’excellent ouvrage « Histoire de l’alimentation », établi en collaboration par des dizaines de chercheurs et paru chez Fayard.

Notre patrimoine génétique s’est donc construit à partir de ces données et rien dans notre organisme actuel n’est particulièrement adapté à une surconsommation de protéines animales.

Vos intestins ne sont pas ceux d’un carnivore

Ainsi nos intestins sont-ils plus proches de ceux d’un herbivore que d’un carnivore, et si cette longueur plus importante leur confère la possibilité et le temps d’extraire une grande part des micro-nutriments de notre bol alimentaire, elle a malheureusement pour conséquence de laisser aux protéines animales le temps de pourrir.

A terme, cela engendre des risques d’inflammations intestinales et donc une perturbation de la flore intestinale avec pour conséquence, entre autres, une diminution des capacités du système immunitaire.  

A l’inverse, un animal carnivore produit deux fois plus d’acidité gastrique que nous, les protéines arrivent donc déjà préalablement bien digérées dans des intestins qui sont eux trois fois plus courts. Les risques de putrescence sont ainsi fortement limités, et ce d’autant plus qu’il produit beaucoup plus de protéase, une enzyme pancréatique intervenant dans la dégradation des protéines.

Pour compléter, il faut savoir que le foie de ses animaux est bien plus apte que le nôtre à neutraliser l’acide urique et l’ammoniac générés par le catabolisme des protéines ; quant aux reins, là où les nôtres ont un pouvoir d’élimination très limité, les leurs sont capables d’éliminer toutes les toxines produites !

Ne négligez pas les légumes

Légumes frais

A la lumière de ces différences métaboliques et anatomiques, il semble évident que l’homme ne peut se permettre une consommation trop importante de protéines animales, risquant même, en cas de pratique prolongée, d’importants risques sanitaires.

Il n’est évidemment nullement question de supprimer la viande ou le poisson, sauf pour des raisons propres à chacun, il s’agit simplement d’en limiter les apports.

La source de protéines ne devraient plus être l’ingrédient principal d’un plat et les légumes leur accompagnement ! Ce sont bien ces derniers qu’il faut consommer en priorité, qui plus est si une viande ou un poisson est au menu, pour leur capacité à lutter contre l’acidité produite et à limiter les putrescences en favorisant le transit intestinal. Les légumineuses sont un excellent change aux protéines animales.

Enfin, n’oubliez pas les protéines végétales, dont la consommation a moins de conséquences néfastes sur l’organisme, et qui vous apporteront tous les acides aminés en combinant une céréale et une légumineuse.

Dernier point, les viandes (et même les poissons !) n’ont plus leur qualité nutritionnelle originelle du fait des méthodes d’élevage « modernes ». Aussi, quitte à en manger moins souvent, privilégiez la qualité et optez si possible pour du bio !

Et pour aller plus loin …

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Auteur de cet article, Erwann Menthéour est aussi un ancien cycliste professionnel, créateur de la méthode de coaching en ligne Fitnext.