Google est « mort », vive Google… et vive Alphabet !
L'annonce de la création d'Alphabet, un conglomérat regroupant toutes les sociétés de Google, a créé une vive surprise outre-Atlantique. Hiérarchie, organisation du groupe, image : de vastes changements sont à prévoir pour le géant de la Silicon Valley.
Alphabet : un message pour les investisseurs
Larry Page, le cofondateur de Google, ne s'en cache pas : cette réorganisation vise avant tout à rassurer les marchés. Ainsi, Alphabet Inc. remplace Google Inc. à la bourse de New York. La nouvelle structure chapeautera toutes les activités du groupe : Google, qui devient donc une société parmi les autres (Chrome, le moteur de recherche, YouTube, Android, Maps…), Calico (la division santé qui travaille notamment sur des projets d'allongement de l'espérance de vie), Google X (le laboratoire de recherche), Google Fiber…
Toutes ces entités se séparent et seront dirigées par un directeur général spécifique. Pour la division Google, ce sera Sundar Pichai, qui confirme ainsi sa montée en puissance au sein du groupe. Cette nouvelle organisation aura pour effet de rassurer Wall Street sur les résultats du cœur de métier de l'entreprise, en présentant les activités très rémunératrices de la branche Google.
Alphabet, ça change quoi pour les internautes ?
Seulement, les premières critiques ont vite fusé dans la presse spécialisée américaine. Celle-ci craint qu'Alphabet ne serve de paravent pour une réduction globale des coûts, dans les filiales jugées incertaines financièrement. C'est le cas de Google X, le laboratoire qui fait rêver toute la planète geek avec ses "moonshots" : les projets futuristes.
Google Glass, voitures autonomes, livraisons par drone, voitures volantes : ces recherches coûteuses et peu rentables à court terme pourraient en pâtir. Même si pour l'utilisateur lambda d'Android ou de YouTube, la naissance d'Alphabet ne changera pas grand-chose, de lourdes répercussions sur le modèle de Google sont à craindre.
#Alphabet 2.0 pic.twitter.com/ZoYPafTnXe
— Steven Scemama (@stefleur) 11 Août 2015