La Grande-Bretagne imagine l’autoroute du futur
Et si le gouvernement britannique révolutionnait la conception que nous avons de la route ? Après l'autoroute lumineuse des Pays-Bas, c'est une autre route du futur qui pourrait bien voir le jour au Royaume-Uni. Il y a quelques semaines, Andrew Jones, secrétaire d’État aux transports du Royaume, a annoncé la mise en œuvre d'une phase pilote, permettant de tester en condition réelle des autoroutes rechargeant les véhicules électriques.
Des voitures enfin pleinement autonomes
BMW, Renault, Toyota : les plus grands constructeurs ont investi le marché de l'automobile électrique. Si le créneau est prometteur, les ventes peinent à chambouler complètement le secteur. La cause ? Une autonomie dépassant rarement les 100 kilomètres, peu adaptée aux longs trajets.
Le gouvernement du Royaume-Uni, après avoir déjà dépensé 200 000 livres (280 000 euros) dans des études de faisabilité, s'apprête à répondre à cette lacune. Sur des portions peu fréquentées, une partie de l'autoroute générera automatiquement de l'électricité et renflouera les batteries de ces véhicules : de quoi éviter aux conducteurs l'angoisse des kilomètres restants.
Un principe simple mais coûteux
Déjà mis en œuvre avec succès sur 12 kilomètres d'autoroute en Corée du Sud, l'installation nécessite quelques aménagements. Des câbles disposés sous le bitume associés à des bases de rechargement tous les 30 kilomètres génèrent un champ magnétique permettant, par le système de recharge sans fil SMFIR (compatible avec la plupart des nouveaux modèles) une recharge tout en roulant.
Seule ombre au tableau, le tarif élevé d'une telle reconversion des autoroutes, estimé à 300 000 euros au kilomètre. Peu importe, Andrew Jones est optimiste : le gouvernement du Royaume-Uni a déjà provisionné 700 millions d'euros pour généraliser le système – si toutefois les 18 mois de test sont concluants.