Rendre un train invisible : le pari fou d’une architecte japonaise
Elle s’appelle Kazuyo Sejima, elle est Japonaise et architecte. Elle vient de proposer une solution au concept de "train du futur" commandé par la compagnie privée de chemins de fer Seibu Railway, à l'occasion de son centième anniversaire.
Un train qui se fond dans le paysage
Ce projet est très sérieux. La compagnie ferroviaire japonaise compte dépenser à cet effet 80 millions d’euros (près de 10 milliards de yens) d’ici à 2018. La compagnie gère des lignes ferroviaires dans les régions de Tokyo et de Saitama. Elle souhaitait proposer à ses clients un train qui "se fond dans le paysage".
Comment un train peut-il être invisible ?
Mais jusqu’à présent, hormis les "plaques d’invisibilité" de la série Kaamelott, la cape d'Harry Potter et quelques tentatives scientifiques, on n’avait jamais vraiment vu une quelconque mise en œuvre "sérieuse" du concept. Alors, comment rendre un train invisible, avec le mobilier et les personnes à l’intérieur, et pour un équipement aussi lourd et lancé à très grande vitesse ?
Il fallait une architecte pour imaginer une solution finalement très simple. Son idée ? Utiliser des matériaux semi-réfléchissants. Le métal utilisé pour l’infrastructure de la motrice et des voitures, et le traitement du verre utilisé pour les vitres, permettent très simplement la réflexion du paysage environnant sur les parois arrondies des trains.
Il n’y a donc aucune magie ni technologie futuriste mise en œuvre ici. La capacité d’imagination et les compétences en matériaux d’une architecte auront suffi pour donner vie à un projet un peu fou et finalement abouti.