Test DJI Avata : le drone FPV pour tous

Après une première version l’année dernière, sobrement baptisée DJI FPV, le constructeur chinois revient nous présenter cet été son tout nouveau drone FPV, l’Avata.

Nous avons eu l’occasion de le prendre en main lors d’un court séjour au Cap Corse pour tester les capacités du dernier-né de chez DJI.

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Un drone pensé pour la facilité

Issu des retours d’expérience du premier modèle, DJI a imaginé un drone plus simple, plus petit et plus léger pour permettre à chacun de découvrir et s’approprier le vol FPV, First-Person View, grâce à la combinaison de son drone Avata, des lunettes DJI Google 2 et de son Motion Controler, le joystick permettant de contrôler l’ensemble.

Grâce à ses bumpers en plastique, les fameux « Propeller Guard », l’Avata devient un drone très permissif avec les débutants ou les casse-cous, supportant des chocs légers contre les arbres, le sol, ou les rochers.

Nous avons eu la chance de pouvoir l’essayer quelques heures avant sa sortie sur les côtes sauvages du Cap Corse, balayé ce jour là par une sacré tempête qui a mis à rude épreuve les capacités de ce petit drone. Alors, que vaut le nouveau DJI Avata ? Réponse dans ce test express !

Spécifications du DJI Avata

Impossible de passer à côté de la longue litanie des chiffres pour présenter l’Avata, même si c’est, contrôleur en main, qu’il s’apprécie à sa juste valeur.

L’Avata est donc un drone FPV de 410g capable de filmer et photographier en 4K jusqu’à 60 fps (et 100 fps en 1080p). Il dispose d’une mémoire interne de 22 Go, et supporte les cartes micro-SD jusqu’à 256 Go.

DJI Avata

Plutôt compact, il mesure 18 cm x 18 cm avec une hauteur de 8 cm. Son temps de vol théorique maximum est de 18 minutes… sans vent, avec sa batterie de 2420 mAh. Lors de nos essais en Corse, le lendemain d’une terrible tempête meurtrière, les conditions de fort vent nous ont offert un temps de vol réel autour des 12-14 minutes selon la force des éléments.

Le mode normal propose une vitesse max de 8m/s, et le mode sport, que nous avons le plus utilisé pour contrer le vent, jusqu’à 14m/s, les vitesses verticales étant de 6m/s dans les 2 sens.

Spécifications des DJI Google 2

Les DJI Google 2 que nous avons utilisé offrent une portée max de 2km en Europe avec un débit maximal de 50 Mbps qui se module selon la qualité de la transmission. L’image est en 1080p et les réglages offerts permettent à chacun, y compris aux porteurs de lunettes (qui doivent les enlever), un réglage assez fin.

Les Google 2 disposent d’un port micro-SD permettant d’enregistrer l’ensemble de vos vols en 1080p avec les paramètres de vols qui s’affichent, c’est un vrai plus.

Avec ses 290g, l’ensemble est plutôt léger et reste confortable pour la durée du vol. Sa batterie, indépendante des lunettes, se range dans une poche et offre 2h d’autonomie environ avec ses 1800 mAh.

Spécifications du DJI Motion Controler

Le Motion Controler se présente sous la forme d’un manche de joystick qui permet de diriger l’Avata grâce à ses gyroscopes et à une gâchette contrôlant la puissance des rotors. Ses 167g le rendent indolore, et la dragonne fournie permet de ne pas trop s’inquiéter.

On le prend vite en main, et les quelques boutons (enregistrement, décollage, modes de vol, freinage) sont tous de taille et texture différentes pour ne pas se tromper. Le bouton d’enregistrement a d’ailleurs une double fonction, puisqu’il permet de basculer en mode photo via un appui prolongé.

Prise en main du DJI Avata

Avec le vent soufflant sur le Cap Corse, notre Avata a été mis dès le départ à rude épreuve pour ce premier essai. L’appairage initial est un peu long, et on vous conseille de le réaliser au calme à la maison, pour pouvoir voler ensuite très rapidement. Une fois le contrôleur allumé et les lunettes sur les yeux, vous décollez en moins de 10 secondes.

Si les lunettes sont vraiment de bonne facture, tant pour la vidéo que pour leurs nombreux réglages, il faut un peu de temps pour trouver le « serrage » idéal ; on regrette que les réglages optiques aient tendance à « bouger » si on ne fait pas attention.

Un vol simple et intuitif

Une fois le décollage demandé via le contrôleur, l’Avata reste en stationnaire devant nous, et il est temps de pousser sur la gâchette des gaz pour le faire avancer. Exactement comme dans un Airbus, vous poussez ensuite sur le manche pour descendre, et vous tirez dessus pour prendre de l’altitude. C’est la même chose pour les virages, où les gyroscopes détectent l’angle du contrôleur et font tourner l’Avata précisément.

Il m’a fallu 3-4 vols pour correctement gérer l’angle de montée et de virage sans trop de saccades, et 1-2 vols de plus pour oser m’approcher plus près des arbres ou du relief, sans crash à mon actif pour le moment !

Deux modes de vol sont disponibles, Normal et Sport. Le premier permet une prise en main en douceur, le mode sport quant à lui est plus nerveux et augmente la vitesse maximale au détriment de l’autonomie.

Ses hélices à 5 pales inédites, bien protégées par la structure permettent à l’Avata de se mouvoir rapidement, avec précision, au prix d’un son strident pas forcément des plus agréables. Si vous avez été bluffé par le silence des derniers drones DJI, l’Avata lui mise sur l’efficacité et la solidité, pour la discrétion on repassera, mais c’est peut être au final un avantage, car une fois les lunettes chaussées, vous pouvez toujours le repérer à l’oreille dans votre environnement.

Avec son capteur de proximité du sol et ses protections d’hélices, l’Avata est prévu pour évoluer proche des obstacles, à une vitesse élevée si on le souhaite ; à vous les plans au ras du sol ! S’il n’a pas l’agilité des drones FPV « maison », il est du coup nettement plus civilisé et propose une expérience différente, plus « encadrée » et sécurisée.

Là où l’Avata m’a bluffé, c’est sur sa précision à basse vitesse grâce à son contrôleur. Si j’ai pu avoir peur au début de ne pas réussir à maitriser ses mouvements, je me suis surpris ensuite à le faire évoluer en intérieur, dans des escaliers en colimaçon, ou sautant de fenêtre en fenêtre autour d’une maison ; un vrai plaisir !

Quelques imperfections

Lors de ces premiers vols, quelques incohérences gâchent un peu le plaisir, sans pour autant être rédhibitoires.

On peut citer par exemple la batterie des DJI Goggles 2. Si l’idée d’avoir une batterie déportée est bonne, on peut vite se retrouver encombré avec cet accessoire qui pendouille. Certains le mettent dans une poche, ou dans un passant de ceinture, d’autres la tiennent à la main, mais on aurait préféré un clip par exemple, ou pourquoi pas, un logement derrière la tête pour être totalement libre de nos mouvements.

Quelques plans du Cap Corse en Avata

Nous n’avons pu voler qu’avec le DJI Motion Controler, mais l’Avata est également compatible avec la DJI FPV Remote Controller 2, plus classique ; impossible pour le moment d’en dire plus sur cet ensemble, mais l’Avata est avant tout pensé pour le Motion Controler.

Notre avis sur le DJI Avata

Une fois correctement pris en main et dans des conditions de vol correctes, on peut faire de magnifiques plans avec l’Avata. Avec son design robuste, c’est un drone permissif qui ne volera pas en éclat au moindre contact et la précision du joystick vous permettra de tenter de belles prises de vues.

Petite visite de grotte

C’est aussi tout simplement un drone à piloter, oublier tous les modes automatiques de ses cousins Mavic, ici c’est vous qui décidez de tout, et on prend un malin plaisir à s’imaginer être un oiseau en volant au ras de l’herbe à pleine vitesse.

En fournissant un drone FPV clé en main, DJI s’adresse à un marché d’amateurs qui n’ont pas forcément envie de mettre les mains dans le cambouis pour expérimenter le vol FPV, en leur offrant une expérience simple et immédiate.

Le pack complet tel que nous l’avons essayé, sobrement baptisé « DJI Avata Pro-View Combo » se négocie autour des 1429€ en France et comprend le drone Avata, le DJI Motion Controler, les DJI Goggles 2 ainsi que 3 batteries en tout et un set d’hélices de rechange.

Si le drone est indéniablement fun à mener – j’ai adoré sa prise en main – le prix de l’ensemble peut être un frein, car l’Avata reste un drone à part, avec un usage spécifique, et ne saurait se substituer par exemple à un Mavic Mini 3 Pro pour rester dans la même famille, plus polyvalent.

Mais une fois les lunettes enfilées et l’Avata dans les airs, on oublie ces considérations et on vole avec un plaisir non feint !

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N’oubliez pas la réglementation, car la pratique du drone implique de respecter des règles, ces dernières évoluant sans cesse, nous vous invitons à consulter le site du gouvernement pour savoir si vous êtes en règle.

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