Une étude américaine montre que les personnes qui n’hésitent pas à parler et à s’exprimer pendant les rapports sont plus épanouies sexuellement. Lorsque le fait de communiquer devient angoissant, « cela peut avoir un effet direct sur la satisfaction sexuelle », a expliqué la directrice de l’étude Elizabeth Babin, de Cleveland State University (Ohio) à Live Science.
Communication verbale ou non
Pour parvenir à leurs conclusions, les chercheurs ont mobilisé un groupe de 207 personnes (88 étudiants au début de leur cursus et 119 provenant de sites internet). Ces participants, avec une moyenne d’âge de 29 ans, étaient invités à compléter des questionnaires portant sur leur communication au lit, qu’elle soit verbale ou non, ainsi que sur leur satisfaction sexuelle.
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Les résultats de l’étude mettent en lumière que l’appréhension à l’égard de ce type de communication peut considérablement influencer l’expérience intime. « Sans surprise, une moindre appréhension de la communication pendant les rapports, et une forte estime de soi étaient associées à plus de communication pendant l’acte », souligne l’article de Live Science. Les participants moins réticents à s’exprimer pendant l’intimité et ceux qui affichaient une confiance élevée en eux étaient plus enclins à adopter une communication ouverte et affirmée au cours de l’acte sexuel. Ces résultats mettent en évidence le rôle crucial de la confiance en soi et de la disposition à la communication pour favoriser une expérience sexuelle plus enrichissante et satisfaisante.
La communication sexuelle, une vraie compétence
Cependant, il est crucial de souligner que même les individus plus réservés peuvent maîtriser l’art de la communication sexuelle. Elizabeth Babin, une chercheuse spécialisée dans le domaine, suggère que pour les timides, l’expression non-verbale peut être une option plus confortable et sécurisante. Elle explique : « Elle peut être perçue comme moins menaçante, il serait donc plus conseillé de geindre ou de bouger d’une certaine manière pour exprimer son bien-être qu’en disant, ‘C’est vraiment bon, j’aime ça’ ». Cette approche subtile offre une alternative douce, permettant d’exprimer le plaisir sans recourir à des mots directs qui pourraient sembler trop audacieux pour certains.
Selon la chercheuse, la communication sexuelle n’est pas simplement un échange de mots ou de gestes, mais plutôt une compétence à part entière. Elle souligne que « nous ne sommes pas tous bien formés à ce sujet », insinuant que la manière dont nous nous exprimons dans l’intimité peut être développée et améliorée au fil du temps. Ainsi, la communication sexuelle devient un apprentissage continu, un processus d’exploration et d’adaptation qui contribue à renforcer la compréhension mutuelle, à élever le niveau de confort entre les partenaires et à créer une connexion profonde dans la sphère intime. Comprendre que la communication intime est une compétence évolutive ouvre la voie à une exploration positive, encourageant les individus à affiner leur langage corporel, à exprimer leurs désirs et à cultiver une connexion intime plus riche et plusépanouissante.
Que cette communication soit verbale ou non-verbale, elle offre une opportunité d’exploration mutuelle et de connexion profonde. Même pour les personnes plus réservées, la reconnaissance de la communication sexuelle en tant que compétence suggère que chacun peut développer son langage intime au fil du temps, favorisant ainsi une expérience plus satisfaisante et enrichissante. La subtilité des expressions non-verbales devient une alternative accessible, permettant à chacun de s’exprimer sans nécessairement recourir à des mots directs. En fin de compte, comprendre que la communication intime est un apprentissage continu offre la perspective d’une exploration positive, encourageant les individus à affiner leurs compétences, à exprimer leurs désirs et à cultiver des relations intimes plus profondes et épanouissantes.
L’étude a été publiée dans la revue Journal of Social and Personal Relationships.