Le désir sexuel : l’épicentre de la passion mentale !

©Pablo Heimplatz/ Unsplash
26 octobre 2023 - #plaisir

Le désir sexuel humain peut se lire dans le cerveau : il se traduit par l’activation ou l’inactivation de zones qui sont globalement les mêmes quels que soient le sexe ou l’orientation sexuelle des personnes concernées, selon le chercheur Serge Stoléru.

Ce nouvelles connaissances pourraient permettre un jour de mieux cerner les troubles de la sexualité, notamment chez les délinquants sexuels comme les pédophiles.

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Qu’est-ce qui suscite le désir ?

Tous les humains réagissent de la même façon. Les seules choses qui changent sont les stimuli visuels qui provoquent ces réactions qui n’interviennent pas toutes en même temps : photos érotiques de personnes du sexe opposé ou du même sexe, selon les goûts.

« Même s’il peut y avoir des variations d’une personne à l’autre, on retrouve les mêmes grandes lignes » explique à l’AFP le Dr. Stoléru, qui dirige au sein de l’Inserm le seul groupe de recherche consacré au désir sexuel en France.

Ses travaux ont été grandement facilités ces quinze dernières années par les progrès de la neuro-imagerie, avec des techniques telles que la tomographie ou l’IRM fonctionnelle (imagerie par résonance magnétique) qui permettent d’obtenir des vues en 3D de l’activité du cerveau. « On ne peut pas montrer une pulsion mais on peut voir les modifications qui se passent dans le cerveau au moment de l’excitation», explique le psychiatre.

Érotisme et émotion sexuelle

Mais le désir sexuel n’est pas une entité homogène, il fait intervenir diverses composantes telles que l’aspect cognitif, mais également l’émotion et la motivation et les réactions physiques, qui sont associées chacune à l’activation de plusieurs régions spécifiques du cerveau.

Lorsqu’une image érotique est présentée, c’est ainsi le cortex orbito-frontal, au-dessus de l’œil, qui s’active. Il en va de même pour l’imagination des gestes érotiques qui est associée à l’activation d’autres régions des lobes frontaux. L’émotion sexuelle passe en revanche par les deux amygdales, des parties du cerveau qui nous permettent de ressentir ou de percevoir des émotions.

Au-delà des régions du cerveau qui s’animent, le chercheur a également observé des zones comme certaines parties des lobes temporaux et du cortex frontal qui s’éteignent sous l’effet de stimuli érotiques et se rallument ensuite.

Hypersexualité et absence de désir

Constamment éteintes, ces régions entretiennent l’excitation sexuelle, ce qui se produit dans certaines pathologies, comme des tumeurs du lobe temporal ou lors d’une épilepsie démarrant dans ces zones. On assiste alors à des phénomènes d’hypersexualité, comme celui d’orgasmes spontanés.

À l’inverse, lorsqu’elles sont constamment activées, ces zones entraînent une forte diminution ou une absence de désir sexuel.

Les chercheurs sur ce sujet restent peu nombreux à travers le monde, avec des équipes qui travaillent notamment en Allemagne, aux Etats-Unis, aux Pays-Bas, au Canada, en Chine et en Corée du sud, en plus de l’équipe de M. Stoléru, qui n’hésite pas à lancer un appel pour que les troubles de la sexualité fassent l’objet d’un plus grand nombre de recherches.

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