Sexe et football sont-ils compatibles ?

Les entraineurs doivent-ils dissuader les joueurs de football professionnel à avoir des relations sexuelles avant un match important ? Cruel dilemme...

La question se pose avant la Coupe du Monde 2014

Le sélectionneur de l'équipe de foot du Brésil, Luiz Felipe Scolari, a déjà prévenu ses joueurs en début de semaine : il sera attentif à leur vie sexuelle pendant la Coupe du monde.

La frustration sexuelle comme source de motivation ?

Entretenir une relation à distance n'est pas facile, que l'être cher se trouve dans une ville voisine, de l'autre côté du pays ou même au-delà des frontières. Cette situation peut sembler découragean...Lire la suite

À cette question qui fait débat, faut-il ou non bannir voire limiter les ébats sexuels des joueurs de haut niveau avant un match ou une compétition sportive, les avis sont partagés. Les athlètes grecs l'interdisaient à leurs champions avant une compétition. Le boxeur Muhammad Ali avait lui aussi pour habitude de s'abstenir de toute relation sexuelle les semaines précédant ses grands combats.

Dès l'Antiquité, les Grecs soulignaient déjà que la frustration sexuelle donne lieu à plus d'agressivité et donc de combattivité. Cette croyance, toujours entretenue par certains coachs sportifs, fait toujours légion. Elle se fonde autour d'une autre hypothèse : le taux de testostérone, hormone sexuelle masculine et féminine, diminuerait après la relation sexuelle entrainant de ce fait de moins bonnes performances physiques.

Là aussi, il n'y a pas d'unanimité sur la question, même si une étude concluante sur le sujet et menée en mai 2010 par Peter Gray, chercheur à l'Université du Nevada, montre que les hommes qui s'adonnent à des pratiques sexuelles voient leur taux de testostérone augmenter.

Faire l'amour, c'est comme faire du jardinage

Peu d'études scientifiques se sont en effet intéressées au sujet. Toomy Boone, auteur du livre "Sex Before Athletic Competition" et titulaire d'une chaire d'exercice physiologique à l'université St-Scholastica de Duluth (Minnesota) explique qu'aucune raison physiologique n'expliquerait qu'un sportif se passe de relations sexuelles avant une compétition.

Quant au risque de se fatiguer, il nuance : faire l'amour, selon lui, équivaut à brûler 20 à 30 calories, une activité similaire, en termes de consommation d'énergie, à une partie de ping-pong ou à du jardinage. Au contraire, l'acte sexuel procurerait détente et relaxation à un sportif stressé avant le jour J. Inversement, faire l'amour n'aiderait pas à accroitre ses performances sportives.

La réponse demeure plus psychologique que physiologique. Ainsi, avant le Mondial de 2010, les joueurs de l'équipe d'Argentine étaient autorisés à avoir une relation sexuelle "avec une partenaire stable" par leur entraineur.

Abonnez vous à notre Newsletter gratuite

Abonnez vous à notre newsletter pour recevoir 2 fois par semaine les nouveaux articles de Masculin.com. Vos données ne sont ni vendues, ni partagées avec des tiers.

Seule certitude, la fatigue physique, la fête et l'alcool qui peuvent précéder ces relations doivent être proscrits pour être en pleine forme le moment venu.

Sexe et football peuvent-ils faire bon ménage ?