L’aviation, le monde militaire, la plongée sous-marine ou même le golf ou l’équitation… Certains univers très marqués ont la cote dans l’horlogerie masculine. L’automobile n’échappe évidemment pas à la règle et de nombreux garde-temps puisent leur inspiration dans ces belles mécaniques.
Dans le sillage de l’ultra-convoitée (et inatteignable) Rolex Daytona, on trouve une multitude de montres inspirées du monde automobile, dans des styles très variés… et à tous les prix.
Voici donc une sélection de 10 modèles éclectiques, de la plus sportive à la plus élégante, de la plus abordable à la plus inaccessible : bref, il y en a pour tous les goûts et tous les budgets !
Rolex Daytona Cosmograph
Lancée en 1963, la Rolex Daytona est souvent présentée comme le chronographe le plus célèbre du monde. L’un des plus convoités aussi. Si bien que sa cote n’a de cesse de flamber (souvent au-delà du raisonnable !). La montre tire son nom du circuit de Daytona Beach… même si la première référence 6239 avait initialement été baptisée Le Mans (on vous laisse deviner pourquoi, mais ce n’est pas à cause des rillettes) et qu’on la connaît aussi sous le nom de Cosmograph.
Si la Rolex Daytona est devenue une montre mythique, c’est grâce à l’acteur Paul Newman, qui en avait fait son garde-temps fétiche dans sa version « exotique » avec un cadran blanc et des compteurs noirs. Car oui, la Daytona est aussi la pionnière des montres panda !
Au fil du temps, la passion pour la Cosmograph Daytona n’est jamais retombée. La génération actuelle, lancée en 2000 et dotée du calibre maison 4131, n’a d’ailleurs rien perdu de son caractère, même dans sa version « de base » en acier avec une lunette en céramique noire (référence 116500LN), accessible à partir de 15 600€… pour les chanceux qui peuvent figurer sur la liste d’attente.
TAG Heuer Monaco
Carrera, Monza, Formula 1… TAG Heuer n’a jamais caché sa passion pour la course automobile. Et parmi tous ces modèles inspirés par les sports mécaniques, la Monaco reste l’une des plus emblématiques.
Reconnaissable au premier coup d’oeil grâce à son boîtier carré, la Monaco a vu le jour en 1969 et a connu un succès immédiat ou presque : dès 1970, on la retrouve en effet au poignet du pilote Jo Siffert et surtout de Steve McQueen sur le tournage du film Le Mans ! L’acteur confesse avoir eu un vrai coup de coeur pour ce modèle, qu’il arborera en de nombreuses occasions par la suite. Plus de 50 ans après sa création, TAG Heuer bichonne toujours sa montre star, déclinée dans de nombreuses éditions limitées.
Si la version originelle adopte un cadran bleu, une aiguille rouge et une couronne à 9 heures, la version la plus iconique de la Monaco (ou, en tout cas, celle à laquelle les fans de course automobile vouent un culte) est celle qui se pare des couleurs de la marque Gulf, avec ses bandes bleue et orange.
Chopard Mille Miglia Race Edition
« La corsa piu bella del mondo. » La plus belle course du monde. C’est ainsi que les fans surnomment la course des 1000 Miglia en Italie. Depuis 1988, Chopard a fait le choix de s’associer à l’événement en créant des montres inspirées par l’esprit racing propre à cette compétition.
Elégance, performance et précision sont au menu de ces collections, comme souvent chez Chopard. Mais les éditions limitées Mille Miglia se distinguent par de multiples détails cachés ici et là, comme autant de clin d’oeil au sport auto : un volant gravé sur la couronne, un bracelet doublé en caoutchouc dont le motif rappelle les pneus racing des années 1960… sans oublier le traditionnel logo de la course italienne ! Bref, c’est un must pour les amateurs de belles mécaniques horlogères et automobiles.
BRM Chronographes V12-44
On change de registre avec des montres au design nettement plus affirmé… mais aussi plus clivant ! Les 3 lettres BRM renvoient à Bernard Richards Manufacture, du nom du créateur français de la marque, en 2003.
Et si cette maison indépendante propose des garde-temps taillés pour le golf, ce sont bien les modèles Racing qui lui ont permis de se faire une (jolie) place sur le marché. Les bien nommées V6 et V12 ont du mal à cacher le lien qui les unit à la course automobile, le chronographe V12-44 étant même présenté par BRM comme « une véritable Formule 1 de l’horlogerie ».
Au menu, un boîtier de 44 mm, un cadran sophistiqué avec des aiguilles perforées, un chronographe usiné dans la masse offrant 46 heures de réserve de marche, le tout livré dans un écrin en bois laqué : les montres BRM ne misent pas tout sur leur look, mais savent marquer les esprits !
Reservoir Supercharged Sport Red Zone
Voici encore une marque française dont les montres se reconnaissent au premier coup d’oeil. Depuis qu’il a fondé Reservoir Watch en 2016, François Moreau veut nous donner une autre lecture du temps avec ses montres mono-aiguille dont le design semblent s’inspirer de l’univers automobile aussi bien que de l’aviation ou de la plongée.
Les amateurs de complications horlogères auront le plaisir de retrouver l’heure sautante et la minute rétrograde sur les différents modèles de la collection. La Supercharged Sport Red Zone demeure l’une des montres les plus emblématiques de Reservoir, avec son esthétique empruntée au monde de l’automobile d’hier et d’aujourd’hui et son cadran faisant penser à des compte-tours (jusqu’à la fameuse « zone rouge ») et compteurs de vitesse.
SYE MOT1ON Chronograph
Start your engine, soit « démarrez votre moteur ». Telle est la signification des 3 lettres qui ont donné son nom à la marque SYE. Lancée par Arnaud Pezeron, la marque est donc intimement liée à l’univers automobile, même si cela ne saute pas aux yeux avec le première modèle MOT1ON.
Avec cette montre, SYE met aussi en avant le concept de « sport tailoring », un anglicisme qui désigne un garde-temps sportif mais élégant (littéralement, avec un esprit « tailleur »). Et personnalisable, puisque 40 livrées sont proposées par la marque, combinant 2 modèles, 2 cadrans et une dizaine de bracelets chacun !
Automatic ou chrono, look sportif ou raffiné, il y en a pour tous les goûts. Parmi nos versions préférées, la montre Automatic 24 Silver Edition avec son cadran argenté et son bracelet whisky, le chrono MOT1ON et son bracelet bleu ou, pour les puristes, le chronographe méca-quartz Titanium Bullitt, une édition limitée dotée d’un superbe cadran… vert, bien sûr !
Depancel Série-R F-Back
On reste dans le même esprit racing ici, avec un nom qui fait, là encore, directement référence aux belles mécaniques : DElage, PANhard, FaCEL Vega. La marque Depancel s’inspire en effet des plus belles heures de l’automobile française avec ses montres que l’on s’imagine déjà porter au volant d’une belle ancienne…
A côté de la collection ultra-sportive Pista et de l’élégante Série A (comme Allure), la Série-R veut « casser les codes de l’horlogerie traditionnelle » avec sa « montre carrée qui ne rentre dans aucune case ». De fait, le boîtier de cette montre n’est pas complètement carré, mais arbore aussi d’élégantes courbes en son sommet, ses lignes faisant penser à une calandre automobile.
Cette beauté abrite sous son capot un moteur dont l’efficience n’est plus à prouver, avec le mouvement Miyota 9120 décoré offrant une réserve de marche de 40 heures.
LIP Rallye
Le chronographe Rallye, c’est un grand classique de la marque LIP depuis de longues années ! Dans l’ombre de la Dauphine ou de la T18 Churchill, elle a su séduire les hommes à la recherche d’un garde-temps au look sportif.
On y retrouve tous les classiques du genre, avec son cadran bi-compax (avec deux compteurs), et, selon le modèle, le bracelet en cuir perforé ou l’échelle tachymétrique. Toujours dans l’air du temps, cette montre Rallye se pare de différentes couleurs (du bleu, du vert) et se décline « évidemment » en panda.
Si elle existe bien dans une version automatique, c’est sans doute l’hybride méca-quartz qui rend cette LIP fabriquée en France aussi intéressante aujourd’hui. L’une des meilleures montres à moins de 300 euros aujourd’hui, quand on aime les belles mécaniques horlogères et automobiles !
Baltic Bicompax 002
La passion automobile qui anime les fondateurs de Baltic se ressent autant dans les collections que dans le showroom parisien de la marque. Sans oublier le fait que la jeune maison française est aussi le chronométreur officiel du Tour Auto !
Au sein des collections, c’est le chronographe tri-compax qui incarne le mieux cette relation que Baltic entretient avec les moteurs vrombissants. Mais pour ceux qui voudraient arborer un look un peu plus raffiné, la Bicompax 002 offre un parfait compromis.
Avec son boîtier stepcase d’esprit Art-Déco, cette montre s’inscrit dans la tendance néo-vintage qui sévit depuis un certain temps déjà. C’est encore plus vrai avec la version qui associe le boîtier en PVD doré avec un cadran noir.
Atelier Jalaper
L’histoire d’Atelier Jalaper débute en 2019 avec le lancement de la collection DB5. Un nom évocateur qui rappelle que ces premières montres sont inspirées par le bijou d’Aston Martin. Mieux que ça, même, elles contiennent un morceau d’Aston Martin, puisque le cadran est découpé dans le capot d’une DB5…
Désormais, la marque française va encore plus loin avec sa collection Miura qui, comme son nom l’indique, rend hommage à un modèle de chez Lamborghini. Cette fois, le cadran a effectivement été taillé dans une pièce de Lamborghini Miura P400 S de 1969. Et au-delà de cette « coquetterie », on aime le style de ces montres, avec ce boîtier de forme ovale évoquant les phares de la belle italienne.
Côté mécanique, c’est un moteur Sellita SW270-1 M qui anime cette montre Atelier Jalaper, pour une réserve de marche de l’ordre de 45 heures.
On l’a dit en introduction de cet article, horlogerie et automobile entretiennent des liens étroits depuis de très longues années. Ce n’est donc pas un hasard si l’on trouve autant de modèles inspirés de bolides plus ou moins prestigieux, dans tous les styles et à tous les prix. Des Meangraf ou Rallygraf de Yema à la collection Vintage Rally Healey de Frédérique Constant, en passant par les créations de Belmoto Tourer et Ferro & Cie, sans oublier la RM Up-01 Ferrari de Richard Mille (ancienne montre la plus fine du monde), il n’y a que l’embarras du choix.
Ne pas citer la speedmaster parce qu’elle est allé sur la lune alors qu’elle a été conçu pour l’automobile est bien triste.
Oui, c’est vrai… mais on a déjà l’impression de parler tellement souvent de cette montre (comme ici). En même temps, elle le mérite, et se replonger dans l’histoire de ce modèle (pour évoquer d’autres aspects que la course à la Lune) ne manquerait pas d’intérêt… On va essayer d’ajouter ça au planning !
Bonjour ne pas citer aussi la Aj001 des Atelier Jalaper alors que son cadran est fait à partir d’un capot Aston Martin DB5 est bien dommage.