Lorsque l’on parle d’innovation en horlogerie, Konstantin Chaykin n’est pas un nom qui laisse indifférent. Ce maître horloger russe a déjà surpris le monde avec ses créations excentriques et ingénieuses. Mais cette fois-ci, lors des Geneva Watch Days 2024, il a fait encore plus fort en dévoilant le ThinKing Prototype 2, une montre mécanique qui défie les lois de la physique avec son incroyable épaisseur de 1,65 mm.
Ce chiffre, à lui seul, raconte l’histoire d’une quête presque obsessionnelle : celle de repousser les limites de la finesse dans un domaine où chaque fraction de millimètre compte.
Un exploit technique dans un univers hyper compétitif
L’univers des montres ultra-minces est un champ de bataille où des maisons légendaires comme Piaget, Richard Mille et Bulgari se livrent une lutte acharnée. Pourtant, Chaykin, avec son étonnante ThinKing, vient de s’imposer en réduisant l’épaisseur à 1,65 mm. Un chiffre qui lui permet de battre le record détenu par Bulgari avec son Octo Finissimo Ultra COSC de 1,7 mm depuis quelques mois seulement !
Cette victoire n’est pas seulement un coup de maître, elle est aussi la preuve que même les indépendants peuvent rivaliser avec les géants de l’industrie.
Un design fin, mais robuste : le paradoxe de Chaykin
Fabriquer une montre aussi fine pourrait sembler relever de la prouesse esthétique, mais Konstantin Chaykin ne s’est pas contenté de l’apparence. Conscient des défis techniques posés par une telle minceur, l’horloger russe a opté pour un boîtier en acier inoxydable spécial, sélectionné pour sa rigidité exceptionnelle.
Le fond du boîtier fait également office de platine pour le mouvement, renforçant ainsi l’intégrité structurelle de la montre. Et parce que chaque détail compte, les deux cadrans séparés, protégés par des verres saphir de 0,35 mm d’épaisseur, ajoutent à l’ensemble une touche d’élégance sans compromettre la durabilité.
L’innovation au cœur du mouvement K.23-0
Si l’extérieur de la montre impressionne, son intérieur est tout aussi fascinant. Le calibre K.23-0, conçu par Chaykin lui-même, est une véritable œuvre d’art mécanique, composée de 204 pièces et de 51 rubis.
Fonctionnant à une fréquence de 18 000 alternances par heure, ce mouvement offre une réserve de marche de 32 heures. Mais la véritable innovation réside dans le double balancier, un mécanisme rare, qui assure une précision sans précédent pour une montre de cette finesse.
Chaykin a également développé un boîtier externe, le PalanKing, qui non seulement protège la montre mais permet également son remontage automatique lorsque celle-ci y est insérée. C’est là que réside tout le génie de Chaykin : combiner innovation et fonctionnalité sans sacrifier le design.
Une montre qui s’inscrit dans l’univers unique des Wristmons
Le ThinKing Prototype 2 ne se contente pas d’être une prouesse technique ; il fait également partie de la collection des Wristmons de Konstantin Chaykin, reconnue pour ses designs inspirés de visages.
Les cadrans séparés pour les heures et les minutes forment les « yeux » du personnage, apportant une touche ludique à une montre qui est tout sauf ordinaire. C’est cet équilibre entre sérieux horloger et créativité débridée qui rend les créations de la marque si captivantes.
Avec le ThinKing Prototype 2, Konstantin Chaykin prouve une fois de plus qu’il est l’un des horlogers les plus innovants de sa génération. Cette montre ne se contente pas de repousser les limites de l’horlogerie ultra-mince ; elle redéfinit ce que l’on peut attendre d’une montre en termes de design, de fonctionnalité et de plaisir visuel.
Pour les collectionneurs avertis, elle représente bien plus qu’un simple garde-temps : elle est une pièce de collection qui incarne l’esprit d’innovation et d’audace. Dans un monde où la course à la finesse est souvent perçue comme un exercice de style, Chaykin nous rappelle que l’horlogerie peut être à la fois un art et une science, et que les indépendants ont encore leur mot à dire dans cette course.
Bel objet